Passés maîtres dans l’art d’aménager les jardins, les jardiniers japonais créent de véritables œuvres, empreintes d’une rare élégance. Saurez-vous les égaler, dans Miyabi, notre jeu de société de la semaine ?

Incarnant des experts dans l’art du jardinage, vous devez assembler la composition la plus élégante dans votre petite parcelle. Placez harmonieusement les différents types d’aménagement, pour devenir le maître jardinier.

Chaque joueur a son jardin personnel devant lui, un plateau quadrillé, complètement vide pour le moment. À chaque ligne correspond un aménagement (arbre, pagode, étang, etc.).

Des platebandes de jardin, d’une, deux et trois cases, sont mises à disposition au centre de la table. À tour de rôle, les joueurs en sélectionnent une, et la placent sur leur propre plateau. Quand il n’en reste plus, on en pioche de nouvelles, et on entame la manche suivante. Le nombre exact de manches dépendant du nombre de joueurs.

Miyabi

Une partie à deux joueurs en cours // Source : Haba

Les platebandes ne se placent pas n’importe comment, elles sont contraintes à la fois par colonne et par ligne. Sur une de leurs cases est représenté un aménagement, les mêmes que sur le côté des jardins. Et il faut obligatoirement le placer dans la ligne correspondante. Interdis de poser une pagode dans la ligne des buissons par exemple.

En parallèle, à chaque fois qu’on place une tuile, on pose un pion lanterne dans la colonne où se trouve l’aménagement. On ne pourra plus en poser d’autres dans cette colonne avant la manche suivante, au début de laquelle toutes les lanternes sont retirées.

Miyabi

Une belle hauteur dans la ligne des fleurs, pour beaucoup de points // Source : Haba

Quand on place une platebande, on marque des points de victoire, selon le nombre d’aménagements s’y trouvant, et la hauteur de la tuile. Par exemple, si j’en pose une avec trois pagodes, au deuxième étage, je gagne 6 points (3×2).

Des points supplémentaires sont marqués en cours de partie, dès qu’un joueur atteint le cinquième étage d’un aménagement, et en toute fin de partie, par le joueur majoritaire et son dauphin dans chaque type d’aménagement. Et, ô surprise, le plus grand total l’emporte.

Pourquoi c’est bien

La couverture de la boite, toute pétante de couleurs, invite immédiatement à s’intéresser au jeu. Même si le matériel à l’intérieur, bien que parfaitement fonctionnel, est un peu moins éclatant.

Mais surtout, Miyabi est, à l’instar de son thème, un jeu particulièrement élégant. Avec des règles pourtant basiques, l’auteur a réussi à proposer un jeu malin, prenant et passionnant.

Miyabi

Source : Haba

Par contre, on n’y discute pas beaucoup en jouant. Tout le monde est concentré, essayant de s’en sortir au mieux en fonction des contraintes de ligne et de colonne avec les tuiles à disposition. Car la moindre erreur peut ruiner une manche. D’autant que les adversaires ont souvent la fâcheuse tendance à vous prendre, volontairement ou non, celles que vous convoitiez. C’est d’ailleurs nettement plus facile à faire à deux joueurs, qu’à trois ou quatre, quand il faut faire attention aux plateaux des autres en plus du sien.

Un jeu particulièrement élégant

La boite contient tout le matériel nécessaire pour ajouter cinq modules supplémentaires au jeu de base, assurant un renouvellement conséquent. Mais, pour être honnêtes, même après une dizaine de parties, nous n’avons pas ressenti le besoin d’en utiliser. Les règles de base se suffisent déjà largement à elles-mêmes, parfaite symbiose entre épure et profondeur de jeu.

En cela, et même si les deux jeux présentent des mécaniques différentes, les sensations procurées par Miyabi ne sont pas sans rappeler celles d’Azul, du même auteur.

Miyabi

La fin de partie est proche // Source : Haba

Miyabi est un excellent jeu familial, malin, élégant et prenant. Alors que cet éditeur est généralement spécialisé dans les jeux pour les plus petits, cette fois encore, il propose un titre à destination d’un public moins jeune, ayant toute sa place dans une ludothèque pour adultes. Après Karuba et Roi & Compagnie, nous avons hâte de découvrir leur prochain opus de cette gamme, car, pour l’instant, c’est un sans faute parmi ceux auxquels nous avons joués.

  • Miyabi est un jeu de Michael Kiesling
  • Illustré par René Amthor
  • Édité par Haba
  • Pour 2 à 4 joueurs à partir de 8 ans
  • Pour des parties d’environ 45 minutes
  • Au prix de 29,90 € chez Philibert

Certains liens de cet article sont affiliés : si vous trouvez votre bonheur grâce à nous, nous touchons une petite commission. Les liens affiliés dans les articles n’ont aucun impact sur les choix éditoriaux de la rédaction de Numerama et l’angle des articles. On vous explique tout ici.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !