↑ ↑ ↓ ↓ ← → ← → B A. Sans doute avez-vous reconnu cette suite de caractères, si vous avez un passif avec les jeux vidéo. Il s’agit du Konami Code, qui est l’un des tout premiers codes de triche de l’histoire et assurément le plus connu (à tel point qu’on le retrouve dans au moins 151 autres jeux). Si l’on vous en parle, c’est parce que celui qui l’a inventé, Kazuhisa Hashimoto, est décédé le 26 février 2020, à l’âge de 61 ans.
Si les effets du Konami Code varient d’un jeu à l’autre, il permettait à l’origine d’avoir 30 vies de plus dans Gradius — le jeu pour lequel il a été mis au point — et d’obtenir des améliorations. Kazuhisa Hashimoto l’avait créé pour travailler sur le portage du titre sur la NES de Nintendo, afin de se faciliter le travail. Le titre était à l’époque conçu et édité par le studio japonais Konami, d’où son nom.
Aujourd’hui, aucun autre code de triche n’a atteint le même degré de notoriété que celui inventé par Kazuhisa Hashimoto. Toutefois, l’histoire du jeu vidéo recèle de quelques codes de triche qui ont gagné au fil du temps une certaine visibilité.
« ABACABB », « Zelda », « I D D Q D »…
Parmi eux figure le Blood Code (« ABACABB ») pour Mortal Kombat, sorti en 1993 sur la Sega Mega Drive, et qui, comme son nom le laisse entendre, permet d’accéder à la version gore du célèbre titre de combat en 2D, qui était censurée sur la console, contrairement à la version arcade. Anecdote : le code « ABACABB » s’inspire d’un album du groupe Genesis, qui est aussi le nom que porte la console en Amérique.
Pour la petite histoire, le titre était jugé si violent qu’il avait été au cœur d’une polémique à l’époque. Il faut dire que les sanglantes fatalités proposées (« Finish him ! ») pour achever un personnage ne manquaient pas de… créativité. À tel point que le jeu a contribué à son corps défendant à la mise en place de l’ancêtre de l’ESRB, l’équivalent américain du système PEGI pour l’Europe.
Dans un registre moins sanguinolent, The Legend of Zelda, premier jeu de la série, sortie en 1986, contient un code de triche qui permet d’activer un autre mode de jeu dans le menu. Nommé « Second Quest », il déplace l’emplacement des différents donjons, réorganise leur structure interne, modifie les items que l’on peut récupérer à l’intérieur et rehausse le niveau de difficulté global.
Pour en profiter, il suffit d’inscrire le prénom « Zelda » dans la zone d’inscription du nom du joueur ou de la joueuse. L’autre façon d’accéder à cette version héroïque du jeu consiste tout simplement à finir le jeu une première fois. Au passage, The Legend of Zelda a été le premier jeu vidéo sur NES à intégrer un système de sauvegarde interne, directement dans la cartouche. Pratique.
« Woodstock », « Quarry », « Pepperoni Pizza », « Coinage », « No Fog », « Zeus » ou encore « Home Run »… Difficile de retenir un cheat code en particulier parmi ceux, très connus, d’Age of Empires, un jeu qui a marqué les années 1990. Les 4 premiers permettent d’avoir mille unités de bois, de pierre, de nourriture ou d’or. Les autres de lever le brouillard de guerre, d’être invincible et de gagner. Et il y en avait bien d’autres !
Il a donné son nom à tout un genre vidéoludique, le doom-like. Sorti en 1993, Doom a changé la face du jeu vidéo. Évidemment, lui aussi avait son code de triche : « I D D Q D ». Son effet ? Vous rendre immortel pour tuer sans difficulté les vagues de démons qui avaient l’outrecuidance de venir se frotter à votre BFG 9000. Visuellement, le héros avait alors les yeux qui brillaient en jaune.
« AllYourBaseAreBelongToUs » ou « All Your Base Are Belong To Us ». C’est un code de triche que l’on retrouve dans plusieurs jeux vidéo de renom, comme Age of Empires, Warcraft III, Empire Earth ou encore StarCraft 2, mais aussi par des titres à la visibilité moindre. Ce qui est amusant, c’est que cette phrase, issue d’un jeu vidéo japonais mal traduit en anglais, est devenue un mème Internet. La phrase, qui se traduit par « Toute votre base sont nous appartiennent », est prononcée par un personnage du jeu vidéo Zero Wing, sorti en 1991. Depuis, elle a été déclinée sur une multitude de supports. Régulièrement, elle apparaît sur des forums, des messageries ou des sites web. Elle a même été partagée en janvier 2019 par une députée américaine, Alexandria Ocasio-Cortez. C’est dire son impact culturel.
Bien sûr, hormis le Konami Code, dont la popularité ne souffre d’aucune contestation, la sélection que l’on voit propose ici a une part de subjectivité. D’autres fameux codes de triche mériteraient probablement d’être mis en avant, avant tout parce qu’ils ont figuré dans des jeux vidéo qui ont marqué leur temps, comme GTA (avoir toutes les armes ou être immortel) et Les Sims (avoir de l’argent en masse).
Et le cheat code le plus dur ?
Dans un autre genre, on pourrait aussi mentionner les codes de triche les plus ardus à activer. En la matière, plusieurs candidats pourraient prétendre au titre, mais un candidat est régulièrement cité par les internautes : il s’agit d’une manipulation pour Star Wars: Shadows of the Empire, sur Nintendo 64. Elle permet de débloquer le mode de débogage du jeu.
La manœuvre à suivre décrite sur de nombreux sites est la suivante : « Commencez une nouvelle partie de difficulté moyenne. Appelez-le .Wampa..Stompa (sensible à la casse). Lancez un niveau et dès qu’il commence, appuyez sur pause. Maintenant, appuyez et maintenez tout à la fois C en haut, C à droite, C en bas, C à gauche, L, R, Z et G sur la manette ». Et ça ne s’arrête pas là.
« Tout en les gardant enfoncés, déplacez doucement le joystick vers la gauche jusqu’à mi-chemin, et maintenez tout cela jusqu’à ce que vous entendiez un son. Faites la même chose avec le joystick tourné vers la droite, puis la gauche, la droite et enfin la gauche. Veillez à maintenir les autres boutons enfoncés pendant ce temps ». Pas mal, pour se faire un claquage de la main quand on est enfant.
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