Les débuts commerciaux de GeForce Now sont vraiment compliqués. Depuis la sortie de la bêta début février, les éditeurs abandonnent un à un le service de cloud gaming. Activision Blizzard avait ouvert la boîte de Pandore avant d’être rejoint par Bethesda. Dans un court communiqué publié le 6 mars, Nvidia annonce avoir enregistré un troisième abandon, celui de 2K Games.
Le catalogue de 2K Games est loin d’être négligeable puisqu’il réunit la trilogie BioShock, la saga Borderlands, les jeux de gestion Civilization ou encore les excellentes simulations NBA 2K. Cela veut surtout dire que GeForce Now perd de plus en plus de jeux au gré des semaines qui passent — et alors qu’il finira par devenir payant (les trois premiers mois sont gratuits). Il y a néanmoins une lueur d’espoir pour Nvidia, qui a reçu le soutien de Tim Sweeney, CEO d’Epic Games.
Nvidia pourra toujours compter sur Fortnite
« Epic est de tout cœur avec GeForce Now de Nvidia grâce à Fortnite et aux jeux de l’Epic Games Store compatibles (y compris les exclusivités), et nous allons améliorer l’intégration avec le temps », lance Tim Sweeney dans un tweet publié le 7 mars. On y voit une excellente nouvelle pour GeForce Now, qui pourra visiblement toujours compter sur l’incontournable Fortnite — l’un des jeux les plus plébiscités à l’heure actuelle.
Dans une deuxième déclaration, Tim Sweeney est allé un peu plus loin en ne tarissant pas d’éloges sur le modèle choisi par Nvidia : « C’est la plateforme de streaming majeure la plus accueillante pour les développeurs et les éditeurs, avec aucune taxe sur les revenus. » Puis il adresse un petit tacle à ses confrères, « Les entreprises de jeux vidéo qui veulent faire avancer l’industrie vers un marché plus sain devraient soutenir ce genre de service ! »
L’intéressé met le doigt sur l’un des avantages de GeForce Now : comme il s’appuie sur les plateformes de distribution des autres (Steam, Epic Games Store), il ne ponctionne rien. En revanche, Tim Sweeney oublie que les éditeurs ne gagnent rien non plus à s’associer avec Nvidia, sinon à exposer leurs jeux via une technologie qui a encore tout à prouver (la qualité d’expérience reste variable). Tout porte à croire que l’entreprise connue pour ses cartes graphiques devra rediscuter avec les acteurs du marché pour les convaincre. Pour l’heure, Nvidia se confronte à un problème majeur : sans deal commercial, les éditeurs font ce qu’ils veulent avec les jeux.
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