Plutôt discrète depuis son lancement, la plateforme de SVOD Apple TV+ a soudainement gagné en notoriété et en nombre d’abonnés fin avril, grâce à son intégration à Canal+ et MyCanal. Tous les abonnés au service de streaming français ont ainsi désormais accès aux films, séries et documentaires originaux d’Apple TV+. Entre productions à gros budget et petites pépites indépendantes, les créations de la plateforme ne manquent pas de diversité pour séduire tous les publics.
En complément de notre guide pour découvrir la plateforme, nous avons donc choisi les 12 meilleures séries à regarder, entre drames familiaux, grandes fresques de SF et comédies qui font du bien à nos cœurs tout mous.
Et pour celles et ceux qui cumulent les abonnements, vous pouvez également consulter nos guides des meilleures séries à voir sur Prime Video, Netflix ou Disney+.
Quelles sont les meilleures séries Apple TV ?
La bienveillance incarnée : Ted Lasso
Ne vous arrêtez pas à son simple résumé, autour d’un entraîneur de foot américain qui débarque en Angleterre. Ted Lasso est bien plus qu’une série sur le sport, c’est avant tout une comédie pleine de douceur qui va changer votre rapport à la vie (oui, oui). Même les plus allergiques aux stades vont forcément devenir fans du AFC Richmond, promis.
En seulement trois saisons, la série s’est imposée comme un monument d’humour et de bienveillance. Déjà, parce que Ted nous redonne foi en l’humanité à lui tout seul. Mais aussi parce que cette comédie développe toute une bande de personnages, dont on rêve qu’ils deviennent immédiatement nos meilleurs potes. Cerise sur le gâteau : Ted Lasso ne se contente pas de nous faire rire, elle met aussi des mots apaisants sur des problématiques de santé mentale, de masculinité ou de sexisme.
Et pour continuer dans la catégorie des baumes au cœur indispensables à nos vies, sachez que les créateurs de Ted Lasso se sont à nouveau associés pour donner vie à Shrinking, une géniale comédie douce-amère sur un psy à la dérive, avec Jason Segel (How I Met Your Mother) et Harrison Ford (Star Wars, Indiana Jones).
La dystopie spatiale : For All Mankind
A-t-on pensé à toutes les dystopies ? For All Mankind nous prouve que non. Cette série, coup de cœur de la rédaction, postule que l’URSS a devancé les États-Unis dans la course à la Lune. Le premier astronaute est un cosmonaute soviétique. Ce qui aurait pu être une fresque de science-fiction sur ton de guerre froide change très vite de prisme (pour notre plus grand bonheur).
Car Ronald D. Moore, connu pour avoir créé Battlestar Galactica, va bien plus loin, explorant toutes les perspectives économiques et sociales qui auraient pu se produire si le modèle communiste avait été celui à suivre. Avec, en prime, une réflexion sur le confinement des astronautes. Une série passionnante, à voir sans attendre.
La poésie adolescente : Dickinson
Les séries historiques ou biographiques vous ennuient à mourir ? Vous avez lâché The Crown sur Netflix à la moitié du deuxième épisode ? Foncez sur Dickinson, si vous aimez bousculer vos a priori. Portée par l’incroyable Hailee Steinfeld (Hawkeye), la série est un OVNI. Les trois saisons racontent la vie de la poétesse Emily Dickinson avec une particularité : Dickinson est jouée en costumes d’époques, mais interprétée dans un anglais parfaitement contemporain, parodiant les teen shows jusqu’à des situations absurdes (avez-vous déjà imaginé ces soirées américaines alcoolisées que l’on voit partout, mais où votre seul caisson de basse serait une harpe ?).
Le tout, en parvenant à mettre l’œuvre littéraire de la poétesse au cœur de la narration et à développer la difficile découverte de soi d’une adolescente lesbienne. Difficile de ne pas acheter ses œuvres complètes en terminant la série.
Le frisson d’horreur : Servant
Si vous avez frissonné devant Signes, Sixième Sens, ou Le Village, vous devriez être ravis de retrouver son réalisateur, M. Night Shyamalan, dans cette série horrifique très réussie. Tout commence par une situation plutôt banale : Dorothy et Sean viennent d’avoir un enfant et cherchent une nounou pour prendre soin de lui. C’est alors que Leanne, une jeune femme renfermée, fait son entrée dans leur vie, pour le meilleur, mais surtout pour le pire…
Avec son atmosphère de huis-clos étouffante, Servant bouscule avec bonheur les codes de l’épouvante. Servie par un casting haut en couleurs, de Rupert Grint (Ron Weasley dans Harry Potter) à Toby Kebbell (Black Mirror) en passant par Lauren Ambrose (Six Feet Under), la série développe une intrigue étonnante, quoique parfois confuse. Servant reste un excellent moment d’horreur fantastique, aux petits épisodes de 30 minutes chacun.
La saga familiale bouleversante : Pachinko
Attention, on va vous surprendre : Squid Game n’est pas la seule série sud-coréenne au monde. Voilà, c’est dit. D’autres plateformes que Netflix, comme Apple TV+, produisent également des séries étrangères, comme la merveilleuse et délicate Pachinko. Cette saga familiale raconte les espoirs et les rêves de quatre générations d’immigrés sud-coréens aux États-Unis. Le point de vue narratif oscille alors entre Sunja, qui vit sa jeunesse dans la Corée du Sud du début du 20ème siècle, et Solomon, son petit-fils, dans les années 1980.
Grâce à la toujours formidable Yuh-Jung Youn (Sense8, Minari), Pachinko parvient à toucher notre corde sensible et à déployer un drame familial bouleversant. Visuellement magnifique, la série bénéficie également de dialogues parfaitement écrits et d’une narration originale. Vous auriez tort de passer à côté de ce chef-d’œuvre intemporel, injustement boudé par les nominations des derniers Emmy Awards.
Le monument de science-fiction : Foundation
Adapter l’œuvre de l’auteur culte Isaac Asimov relève de l’impossible. Et pourtant, Foundation a relevé le défi haut la main. Alors que l’Empire galactique se meurt, un groupe d’exilés tente de sauver l’humanité et de bâtir une nouvelle civilisation. Dès ses premiers épisodes, la série se hisse parmi les plus belles réussites de science-fiction du petit écran, aux côtés de Battlestar Galactica et The Expanse. Foundation se permet même de remettre au goût du jour le cycle élaboré par Isaac Asimov en 1942, en faisant la part belle aux personnages féminins.
Visuellement à couper le souffle, superbement interprétée (notamment par le génial Jared Harris, vu dans Chernobyl), sublimée par une musique de Bear McCreary, qui avait justement déjà officié sur Battlestar Galactica… Foundation remplit toutes les cases de la réussite, tout en faisant honneur à la science-fiction. Bien joué.
La comédie musicale flamboyante : Schmigadoon!
Avis aux fans de La La Land, Chantons sous la pluie et autres classiques musicaux du septième art : vous allez forcément tomber sous le charme régressif de la comédie Schmigadoon!. À mi-chemin entre Glee et The Good Place, cette savoureuse parodie part de l’histoire d’amour entre Melissa et Josh. Alors qu’ils tentent le tout pour le tout pour sauver leur couple, grâce à une randonnée mystérieuse, ils se retrouvent bloqués à Schmigadoon, une petite ville américaine façon XIXème siècle. Pour quitter les lieux, ils devront trouver… le véritable amour.
Créée par Ken Daurio et Cinco Paul, réalisateurs de Moi, Moche et Méchant, cette création Apple TV+ est un véritable doudou, dont les numéros musicaux restent bien en tête. La durée des épisodes (seulement 30 minutes) permet également un visionnage rapide des deux saisons complètement folles de la série. Vraiment, si vous aimez les comédies colorées, Schmigadoon ! va immédiatement mettre des paillettes dans vos vies, on vous le garantit.
L’anthologie féministe : Roar
À son lancement, Apple TV+ avait déjà affiché son ambition féministe avec la remarquable chronique médiatique The Morning Show, incarnée par Jennifer Aniston (Friends) et Reese Witherspoon (Big Little Lies). Près de trois ans plus tard, la plateforme de SVOD continue sur sa lancée avec une série anthologique à l’humour noir assez corsé. Pour sa première saison, qui mélange les genres avec huit fables féministes indépendantes, Roar n’hésite pas à faire appel à un casting de haute volée. Nicole Kidman (Big Little Lies), Issa Rae (Insecure), Alison Brie (Community) ou Meera Syal (The Wheel of Time) se succèdent ainsi devant la caméra pour interpréter des histoires singulières. Des femmes trônent ainsi sur des étagères, rapportent leur mari en magasin, ou résolvent leur propre meurtre dans un ballet réjouissant.
Évidemment, comme beaucoup de séries anthologiques, les épisodes sont parfois inégaux. Mais la force du propos est telle qu’on ne peut clairement pas passer à côté de cette petite curiosité, qui n’hésite pas à mettre un grand coup de pied dans la fourmilière du patriarcat.
La satire du monde du travail : Severance
Imaginez un monde où votre vie privée serait entièrement séparée de votre sphère professionnelle. Une division si forte que même vos souvenirs sont sagement compartimentés. Cette dissociation est imposée par Lumon Industries dans le thriller Severance. La série montre une nouvelle fois l’étendue du talent d’Adam Scott (Parks and Recreation, The Good Place), qui excelle aussi bien dans des comédies que dans des situations dramatiques.
Réalisée par Ben Stiller (La Vie rêvée de Walter Mitty, La Nuit au Musée), Severance est une dystopie aussi efficace qu’angoissante, qui ne vous laissera pas indifférent. Comme Adam Scott, vous chercherez, vous aussi, à sortir de cette prison mentale du travail, et il est même probable que vous puissiez reconsidérer votre vie toute entière.
L’enquête policière cinéphile : The Afterparty
Les séries policières peuplent le petit écran à gogo depuis, à peu près, toujours. Alors quand l’une d’entre elles parvient à se démarquer grâce à son originalité, évidemment on dit banco. The Afterparty se concentre sur un meurtre, lors d’une réunion d’anciens élèves américaine. Que s’est-il passé pendant cette soirée habituellement joyeuse et bienveillante (non) ? La série se découpe en huit épisodes, tous consacrés à un personnage et donc un point de vue différent.
Mais The Afterparty apporte un petit twist à cette narration multiple : chaque chapitre adopte également l’aspect visuel et scénaristique d’un genre cinématographique en particulier. Romance, animation, thriller, comédie musicale… On ne s’ennuie pas devant cette série aux influences diverses et insolites, qui reprend avec malice les codes classiques du septième art. Un parti pris qui devrait séduire les amateurs d’intrigues policières drôles et déconcertantes.
L’initiation à l’œnologie : Les Gouttes de Dieu
Camille Léger, une jeune parisienne, voyage subitement jusqu’à Tokyo. La raison : son père, Alexandre, un œnologue reconnu à qui elle n’a pas parlé depuis des années, vient de mourir. Pour toucher son héritage, une collection de plus de 100 000 grands crus, Camille devra se mesurer à Issei Tomine, jeune prodige japonais considéré comme le « fils spirituel » d’Alexandre. Ils devront ainsi s’affronter à travers 3 tests, censés évaluer leur connaissance du vin. Problème : Camille ne boit pas une goutte d’alcool…
Autant vous dire qu’on n’attendait pas grand-chose d’une adaptation franco-japonaise live du manga culte de Tadashi Agi. Pourtant, Les Gouttes de Dieu est un excellent millésime, qui prend du temps à dévoiler ses arômes, mais qui se révèle finalement être un grand cru. En seulement 8 épisodes, la série s’est imposée comme l’un des meilleures d’Apple TV+. Et pour cause : cette expérience sensorielle, portée par Fleur Geffrier (Vise le cœur) et Tomohisa Yamashita (Alice in Borderland), nous initie avec bonheur aux subtilités du vin. On en redemande.
La mise en garde écologique : Extrapolations
On le sait : l’humanité court à sa perte et il sera bientôt impossible d’enrayer la machine. Alors si vous n’avez pas peur de découvrir un monde suffocant, vous devriez vraiment donner une chance à Extrapolations. Série d’anticipation importante, cette création d’Apple TV+ donne surtout vie à notre écoanxiété la plus profonde, à travers 8 épisodes et 8 dates plus ou moins lointaines. Entre Black Mirror et Years & Years, Extrapolations s’empare de l’urgence climatique pour secouer toutes nos convictions écologiques.
Le tout est mené par un casting de folie, de Meryl Streep à Kit Harington (Game of Thrones) en passant par Edward Norton (Fight Club, Glass Onion) ou Marion Cotillard (The Dark Knight Rises). Clairement, si vous voulez passer un moment de légèreté, ce ne sera pas devant Extrapolations. Mais si vous ne craignez pas d’ajouter une pierre à l’édifice de vos angoisses, devant une série de grande qualité, alors n’hésitez pas une seconde.
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