Si vous avez grandi dans les années 80 ou 90, votre enfance a certainement été rythmée par les classiques d’animation de Disney, comme Aladdin, La Belle et la Bête ou encore Mulan. Ces chefs d’œuvre sont aujourd’hui ré-exploités par le puissant studio américain, qui s’est lancé dans un important chantier d’adaptation en prises de vue réelles, avec à chaque fois un vrai casting à l’écran.
Mais pour certaines productions, il est tout simplement impossible de faire appel à des acteurs et des actrices. C’est le cas du Roi Lion, qui a dû se reposer sur des techniques d’animation 3D et des images de synthèse. Et ce sera aussi le cas de Robin des Bois, un film d’animation sorti en 1974 en France. L’existence de ce projet a été évoquée le 10 avril par The Hollywood Reporter.
Alimenter le catalogue de Disney+
Mais si Le Roi Lion a eu les honneurs de sortir dans les salles obscures, ce ne sera pas le cas pour Robin des Bois. Celui-ci n’ayant pas eu la même notoriété que d’autres projets de Disney, il devrait sortir directement sur Disney+. Une décision qui n’est pas idiote : cela offrira à la plateforme de vidéo à la demande par abonnement (SVOD) un contenu exclusif supplémentaire et « nouveau ».
Pour Disney, c’est une bonne manière de jouer sur deux tableaux : occuper le terrain dans le calendrier des sorties cinématographiques en y envoyant ses pièces maîtresses (La Belle et La Bête, Le Roi Lion, Aladdin et Le Livre de la Jungle ont été des succès colossaux : seul Dumbo a eu une réussite moindre) et alimenter son service de SVOD pour inciter les internautes à rester des clients.
Dans cette version de Robin des Bois, qui mélange à la fois la légende du célèbre voleur qui vit caché dans la forêt de Sherwood et des récits animaliers français datant de l’époque médiévale (Roman de Renart), Robin des Bois est représenté sous les traits d’un renard et Petit Jean sous ceux d’un ours brun. Le prince Jean est représenté en lion, tandis que frère Tuck est un blaireau.
Quelle fidélité par rapport à l’œuvre ?
Selon The Hollywoord Reporter, l’adaptation que souhaite produire Disney reprendra cette logique d’animaux anthropomorphes, avec un mélange d’images de synthèse et de prises de vue réelles. Elle serait en revanche semblable à une comédie musicale, ce que n’était pas le film d’animation — même s’il contenait plusieurs chansons, comme tous les films que le studio produit.
À la réalisation est évoqué le cinéaste américain Carlos López Estrada, dont la notoriété auprès du grand public reste à construire. Il s’est illustré en 2018 avec Blindspotting, qui a fait sensation au Festival du cinéma américain de Deauville, en décrochant le prix de la critique. Du fait toutefois de la crise sanitaire engendrée par l’épidémie de coronavirus, le calendrier de sortie demeure incertain.
Il reste toutefois à savoir quel accueil sera réservé à Robin des Bois, nouvelle version.
Par le passé, des adaptations en images de synthèse d’œuvres très appréciées ont parfois subi un fort retour de bâton ou fait l’objet de vives critiques avant même toute sortie. C’est le cas des Chevaliers du Zodiaque, un dessin animé japonais, dont le traitement par Netflix a déplu à des spectateurs habitués à l’œuvre initiale. Les images de synthèse et certaines libertés d’écriture ont ainsi été très mal vécues.
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