Depuis la nuit des temps, la Lune exerce son influence sur la Terre. Et c’est quand elle est nouvelle, qu’elle revêt une symbolique encore plus particulière, puisqu’elle… Stop, arrêtons-là cette explication thématique sans aucun intérêt pour ce jeu abstrait qui, au-delà de ce point précis, est particulièrement plaisant.
Onze tuiles sont placées autour du plateau central circulaire. Chacune est caractérisée par sa couleur (rouge, jaune, bleu ou turquoise), zéro à trois objectifs, et un chiffre.
À son tour, on choisit l’une des trois premières tuiles pour la poser devant nous. On avance également notre pion d’ordre du tour du nombre indiqué sur la tuile. Car dans Nova Luna, les joueurs ne jouent pas dans l’ordre, c’est toujours au tour du moins avancé sur la piste.
Les tuiles sont choisies pour leurs objectifs, puisque ce sont eux qui permettent de remporter la partie. Dès qu’un joueur en remplit un, il le recouvre d’un de ses pions. Le premier à se débarrasser de tous ses pions gagne la partie.
Mais le nombre indiqué sur la tuile, donc l’avancement sur la piste d’ordre du tour, ne doit pas être pris à la légère : s’il est trop grand, on devra attendre longtemps avant de rejouer, pendant que les autres enchaîneront potentiellement plusieurs tours.
Chaque objectif requiert une à quatre couleurs. Évidemment, plus il y en a, plus le challenge est corsé. Pour valider un objectif, il faut que des tuiles des couleurs requises lui soient adjacentes, avec des contiguïtés autorisées. Si par exemple un objectif requiert deux bleues et un rouge, il faut poser deux tuiles bleues et une tuile rouge à côté de cet objectif pour le valider.
Quand toutes les tuiles autour du plateau sont prises, on en remet d’autres, et les tours se suivent, jusqu’à la victoire d’un des joueurs.
Pourquoi c’est bien
Soyons factuels : la thématique brodée autour de Nova Luna est totalement sans intérêt et incompréhensible. Heureusement pour lui, le jeu a d’autres atouts à proposer.
Comme presque tous les jeux purement abstraits, ses règles sont simplissimes. Leur mise en œuvre est par contre nettement moins évidente. L’adage « Easy to learn, hard to master » sied bien à Nova Luna.
C’est surtout sa gestion de l’ordre du tour et le choix de la tuile qui fait tout son intérêt. Mécaniques reprises de l’excellent Patchwork, dont le créateur est ici co-auteur. Patchwork avait comme seul défaut de ne se joueur à deux. Nova Luna monte jusqu’à quatre.
Le jeu à deux est particulièrement tactique, et on choisit autant ses pièces pour avancer dans la course que pour ne pas les laisser à l’adversaire. À trois ou quatre, je jeu perd en tactique ce qu’il gagne en opportunisme : impossible de surveiller le jeu des autres, on se concentre uniquement sur le sien. Autant dire que l’ambiance n’est pas débridée autour de la table, la concentration règne.
Tactique à deux, opportuniste à trois ou quatre
Sans être beau, le jeu reste plaisant à l’œil et les mélanges des couleurs des tuiles et des pions forment un ensemble agréable à mesure que la partie avance. La qualité du matériel est tout germanique en revanche, avec d’épaisses tuiles cartonnées et des jetons en bois.
Nova Luna nous avait fait bonne impression lors de sa sortie, et nous profitons de sa récente nomination au prestigieux Spiel des Jahres, le prix ludique le plus convoité, pour vous le présenter. Si vous cherchez un jeu à forte interaction, à grosse ambiance ou à thème fort, Nova Luna n’est pas pour vous. Il l’est par contre, si vous cherchez un jeu de pose de tuiles malin, avec course aux objectifs, et adapté tout autant aux stratèges qu’à un public familial.
- Nova Luna est un jeu de Uwe Rosenberg et Corné van Moorsel
- Illustré par Lukas Siegmon
- Édité par Spielwiese
- Pour 1 à 4 joueurs à partir de 8 ans
- Pour des parties d’environ 30 minutes
- Au prix de 23,95 € chez Philibert
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