Quatre ans après Paper Mario: Color Splash sur Wii U, la Nintendo Switch s’offre à son tour son RPG mettant en scène le célèbre plombier moustachu à la forme aplatie. Baptisée Paper Mario: The Origami King, l’aventure est toujours développée par Intelligent Systems, ce qui garantit déjà une bonne continuité dans l’approche.
Les fans de cette saga née sur Nintendo 64, et présente sur chacune des consoles de salon de Nintendo depuis, se demandent sans doute comment le studio a su tirer profit de la Switch. Disponible à compter du 17 juillet, Paper Mario: The Origami King a été annoncé avec surprise pendant le confinement. Se plie-t-il suffisamment en quatre pour animer l’été des fans de Nintendo ?
Dialogues et humour
Évidemment, le Royaume Champignon est une nouvelle fois en danger. Conviés à un festival avec pour thème les origamis, Luigi et Mario se dirigent tranquillement — en kart — vers le château de la Princesse Peach. Ils vont vite se rendre compte que quelque chose ne tourne pas rond : le roi Oly a transformé tout le monde en origami (métaphore du passage de la 2D à la 3D), y compris la princesse, et s’est emparé des lieux. Il revient à Mario de vivre une nouvelle aventure en compagnie d’Olivia, la sœur du méchant qui ne veut de mal à personne.
Un humour bon enfant
L’intrigue de Paper Mario: The Origami King s’inscrit dans la pure tradition des productions Nintendo avec Mario pour héros : Peach est encore en danger et il faut la sauver. L’exclusivité Switch se distingue tout juste par ses — trop — nombreux dialogues aux textes qui défilent parfois lentement. Ils se basent sur un humour bon enfant, avec des jeux de mots touchants sur le vocabulaire autour du thème du papier. Intelligent Systems s’appuie aussi sur du comique de situation pour faire mouche.
Il n’y a strictement rien de déprimant dans Paper Mario: The Origami King, qui perpétue l’envie de Nintendo de proposer des aventures rafraîchissantes et colorées. La direction artistique en témoigne : le jeu est chatoyant, rempli de petits détails et accueillant — malgré la menace qui plane. Intelligent Systems maîtrise parfaitement les propriétés du papier et n’hésite pas à s’en servir pour des effets trompe-l’œil très réussis. En prime, le rendu texturé apporte un cachet difficile à négliger et s’apprécie sur des décors variés — forêt, montagne, égouts, îles, désert.
Plus complexe qu’il n’y paraît
Paper Mario: The Origami King n’est pas une aventure Mario comme on a l’habitude d’en voir. On parle ici d’un RPG avec certaines règles simplifiées et très axées sur l’exploration et la résolution de situations (comme les premiers Zelda). Si on peut penser qu’il se destine à un public jeune, on le conseillera plutôt à des joueurs chevronnés. Il faut très souvent être attentif et observateur dans Paper Mario: The Origami King, sans quoi on peut se retrouver bloqué bêtement. En résumé, le jeu est moins accessible qu’il n’y paraît.
Moins accessible qu’il n’y paraît
Ce constat s’applique également aux combats, qui débutent toujours de la même façon. Avant d’en découdre avec les ennemis, il faut les placer sur un échiquier composé de cercles concentriques. Le but est de les rassembler de manière optimale pour écourter l’affrontement et se faciliter la vie (avec des rotations ou des translations). En résolvant le puzzle, puisqu’il s’agit d’un puzzle, dans un temps imparti, on obtient un bonus de dégâts. Mario dispose de deux attaques principales : le saut ou le marteau. Mais il peut s’équiper d’armes plus puissantes, qui se cassent après quelques utilisations. Contrairement à un RPG classique, il ne monte pas en niveaux et la progression s’avère limitée. Dommage, car cela rend les combats inutiles pour la plupart.
Les boss, en plus d’offrir une résistance accrue et de bénéficier d’un design amusant (quelques exemples : un monstre composé d’élastiques, une perforatrice géante), donnent lieu à des casse-têtes encore plus complexes. Ils nécessitent de gérer au mieux ses déplacements, toujours avec cette mécanique d’échiquier, et de comprendre leurs failles. Ces phases peuvent être très longues, voire décourageantes pour celles et ceux qui n’y seraient pas préparés. Au moins, elles marquent les esprits.
Pendant ses balades dans le Royaume Champignon, Mario doit parfois utiliser ses bras magiques pour révéler des secrets, en déchirant des éléments de décors faits en papier. Ce pouvoir fait appel au gyroscope de la Switch, sachant que l’on peut désactiver cette option au besoin (on conseille de le faire). Disposant d’un sachet de confettis, le héros doit en balancer sur les éléments disparus pour les faire réapparaître. Là encore, c’est une aubaine pour encourager l’exploration. Il y a une foule de choses à dénicher dans Paper Mario: The Origami King, notamment des Toads qui peuvent ensuite prêter apporter leur aide.
Dans Paper Mario: The Origami King, Mario doit libérer le château de Peach, masqué dans des serpentins colorés. Le plombier doit passer d’un environnement à l’autre jusqu’à sa cible principale. Le chemin s’avère semé d’embûches et de rebondissements, pour une durée de vie qui peut facilement atteindre les 15 à 20 heures. On aurait simplement aimé que le gameplay évolue un peu plus à mesure que l’on avance, malgré la variété bienvenue dans les situations vécues.
Le verdict
Paper Mario: The Origami King
Voir la ficheOn a aimé
- La direction artistique
- Le côté puzzle des combats
- Une production bon enfant qui fait du bien
On a moins aimé
- Pas de progression = combats souvent inutiles
- Gameplay un peu sage
- Bavard pour pas grand-chose
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