Donald Trump va-t-il devoir se tourner vers le domaine public pour avoir la paix ? C’est une question qui va peut-être finir par se poser sérieusement dans l’état-major de campagne du président des États-Unis, mais aussi à la Maison-Blanche. En effet, le chef de l’État américain a de nouveau eu la mauvaise surprise de voir l’un de ses messages être modéré par Twitter pour infraction au droit d’auteur.
À l’origine de cette nouvelle modération se trouvait un message publié par Dan Scavino, l’un des membres de l’équipe de la communication de la Maison-Blanche. Le contenu en cause, une vidéo promotionnelle à la gloire de Donald Trump, utilisait de la musique enregistrée par le groupe de rock Linkin Park. Et, comme à chaque fois qu’un message le flatte, Donald Trump l’a repartagé à ses abonnés.
Les choses auraient pu en rester là si Linkin Park ne s’en était pas mêlé. Seulement, ses membres ne veulent en aucune façon avoir affaire avec le président américain, et tiennent à le faire savoir. Le lendemain du message, ils ont écrit sur leur compte Twitter qu’ils n’ont pas soutenu et soutiennent pas le candidat républicain, et refusent que lui ou son organisation se serve de leur musique.
Le groupe précise qu’une demande de retrait du contenu litigieux a été envoyée à Twitter, puisque c’est sur cette plateforme que les faits ont été commis. La plateforme n’avait pas d’autre choix que de s’exécuter, conformément à la législation américaine — le Digital Millennium Copyright Act (DMCA) impose en effet aux sites d’agir promptement dès qu’une réclamation est reçue.
Ce faisant Linkin Park rejoint la liste de plus en plus longue d’artistes qui s’opposent à l’idée que leurs œuvres servent à sonoriser les meetings de Donald Trump ou ses clips politiques.
Auparavant, des artistes et des groupes (ou leurs ayants droit) comme Adele, Aerosmith, les Beatles, Bruce Springsteen, Elton John, Guns N’ Roses, Luciano Pavarotti, Neil Young, Nickelback, Panic at the Disco, Pharrell Williams, Prince, Queen, R.E.M, Rihanna, les Rolling Stones et Tom Petty ont aussi opposé leur véto. Et d’autres, comme Taylor Swift, ont fait comprendre que ce serait aussi un refus, le cas échéant.
Ce n’est pas la première fois que Donald Trump se fait reprendre au nom du copyright. Le 30 juin, l’intéressé s’est fait modérer pour une photo à la suite d’une plainte du New York Times. Résultat, le média partagé par le président américain a été remplacé par un message d’erreur. Et en avril 2019, c’est une vidéo qui reprenait une musique du film The Dark Knight Rises qui a été retirée, sur demande de Warner Bros.
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