Un Yoshi avec une moustache, un Yoshi avec un design qui fait peur, un personnage féminin dans Star Fox 2, un Luigi dans Super Mario World ou Super Mario 64, du sang sur une épée de Link, Mario qui frappe Yoshi, des niveaux jamais vus… Depuis quelques heures, Internet est inondé d’images et captures en provenance d’un supposé gros leak lié à Nintendo. Baptisé Gigaleak au regard de la tonne d’informations qu’il contient, il serait tiré du code source de plusieurs jeux et consoles de Nintendo. Les auteurs de cette fuite immense, démarrée sur 4chan, n’ont pas été identifiés.
« Oh mon Dieu — je n’ai pas vu cet outil pour Star Fox 2 depuis au moins 30 ans, je l’ai plus écrit pour apprendre le langage. Où les hackers ont-ils pu obtenir des données aussi obscures ? », s’esclaffe Dylan Cuthbert, qui a supervisé le développement de quatre épisodes de la saga Star Fox. Avec ce tweet publié le 25 juillet, il appuie indirectement la véracité de ce Gigaleak à l’origine trouble.
Nintendo touché par un Gigaleak
Les données dénichées concernent des pépites de Nintendo, dans le sillage de Super Mario World, Super Mario Kart, The Legend of Zelda: A Link to the Past, ou encore Yoshi’s Island. Il y a même des prototypes de jeux jamais sortis, comme Ultra Mario Bros 64, The Donkey, Super Castlevania 4 et un MMO Pokémon. A priori, Gigaleak n’a pas encore révélé tout son potentiel et des dataminers sont toujours à l’œuvre pour trouver des informations susceptibles d’intéresser les fans et les spécialistes d’émulation (ils pourront peut-être réutiliser les données obtenues pour de nouveaux projets). Il s’agit d’une vraie mine d’or pour comprendre l’héritage de Nintendo, avec un aperçu de travaux ayant conduit aux jeux que l’on connaît.
Toutes ces expérimentations de la part de Nintendo ne sont pas censées être entre les mains des internautes. On parle ici de la propriété intellectuelle d’une entreprise qui fait toujours tout pour la protéger et n’a pas envie que des travaux inachevés, entre autres secrets jusqu’alors bien gardés, soient à la portée de n’importe qui. « Vrai sujet : ce leak de Nintendo n’est pas une bonne chose à bien des niveaux. Il nuit à l’entreprise et aux fans, et transforme le sujet de la préservation en celui de la sécurité », note Mike Mika, créateur du jeu vidéo #IDARB.
Plus grave, ces archives donnent accès à des discussions entre les développeurs ou des documents plus personnels — soit des éléments qui doivent rester privés, voire des détails susceptibles de nuire à des carrières. On peut par exemple trouver la trace d’un échange articulé autour d’un traumatisme d’enfance. En somme, ce Gigaleak pourrait avoir de grosses répercussions, au-delà de la découverte d’artworks rigolos de personnages populaires. Pour le moment, Nintendo n’a pas réagi à cette grosse fuite. On rappelle que la multinationale a déjà été victime d’un hack de comptes de ses utilisateurs il y a quelques semaines.
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