Au mois de mars dernier, Bethesda lançait Doom Eternal sur Xbox One, PS4 et PC. Il n’a pas fallu longtemps au nouvel épisode de la saga culte pour convaincre les fans et les férus d’action. Grâce à son gameplay axé sur la frénésie, le jeu de tir est devenu une nouvelle référence dans le genre fast-FPS. Cette catégorie demande aux joueurs de constamment bouger pour s’en sortir, tandis qu’une horde d’ennemis s’abat sur eux. L’expérience est jouissive et la sensation de puissance a rarement été aussi crédible.
Parce que Doom Eternal est l’un des jeux vidéo de cette année 2020, on n’a pas hésité une seconde à le relancer pour profiter de la première extension. Baptisée The Ancient Gods, Part I, elle est disponible depuis le 20 octobre et permet de reprendre les armes pour occire des démons à la pelle. Divisé en trois missions assez copieuses, le DLC vendu 19,99 euros (ou 29,99 euros dans le cadre du Year One Pass) s’adresse avant tout aux amateurs de challenge.
Le premier DLC de Doom Eternal est vraiment dur
« Il est conseillé d’avoir déjà quelques bonnes heures de jeu sur Doom Eternal avant de se lancer dans ce DLC », nous a indiqué Bethesda dans un échange de mails. L’éditeur ne croyait pas si bien dire : The Ancient Gods, Part I ne prend strictement aucunes pincettes. Dès les premières minutes, il plonge le jouer averti — et bien armé — dans un affrontement dantesque, rappelant les dernières heures ardues de l’aventure principale. Cette introduction donne le ton, ce qui peut paraître paradoxal dans le sens où il est possible de jouer à l’extension sans avoir terminé le jeu principal. Pour se tirer d’affaire, il vaut mieux vite reprendre ses marques — ou baisser le mode de difficulté. Pendant quatre à cinq heures, The Ancient Gods, Part I n’offre absolument aucun répit.
Aucun répit
Si id Software a fait ce choix, c’est sans doute parce qu’il a décidé de ne rien changer au gameplay (y compris ces phases de sauts hasardeuses). On retrouve donc toujours ces sensations diablement grisantes, qui récompensent les joueurs et joueuses aux réflexes aiguisés et à la capacité d’adaptation constante. La réussite passe par la gestion des bonus octroyés quand vous tuez un adversaire. Besoin de vie ? N’oubliez pas d’exécuter les ennemis en surbrillance. En manque d’armure ? Un petit coup de lance-flamme et le tour est joué. Plus de munition ? Hop, la tronçonneuse sera votre meilleure alliée pour en récupérer. Cinq mois après, on n’a pas changé d’avis sur le gameplay de Doom Eternal, qui mise en prime sur un bestiaire bien pensé et récalcitrant. On pense par exemple au Maraudeur, un démon qui réclame d’être ni trop près ni trop loin pour le terrasser.
Deux nouveaux ennemis coriaces
id Software a ajouté deux nouveaux ennemis à l’équation. Il y a d’abord un spectre, qui renforce un ennemi jusqu’à sa mort et ne peut être dissipé que par une arme précise. Il y a ensuite un démon invulnérable, sauf à lui loger une balle dans la tête quand il prépare une attaque puissante — gloire à la précision. The Ancient Gods, Part I intègre aussi des tourelles jonchées d’un œil qui se rétracte si on le vise trop longtemps. Ces trois nouveautés, bien que légères, tranchent avec le manque d’inspiration concernant le boss de fin. En plus d’un design quelconque, il n’offre pas un face-à-face dantesque, à la hauteur du reste du contenu additionnel. On espère que la seconde partie se rattrapera sur ce point.
On louera sinon l’imagination débordante d’id Software, qui est parvenu à concevoir trois environnements aux ambiances visuelles diamétralement opposées. Si la première mission s’inscrit dans la continuité de Doom Eternal, le dépaysement finit par prendre forme. Les marais plongés dans la brume font froid dans le dos tandis que la dernière zone, très colorée, tranche avec ce que nous connaissons de la saga. Elle donnerait presque envie de s’y poser pour admirer le paysage, un luxe que n’offre malheureusement pas le gameplay tous azimuts de Doom Eternal.
À l’arrivée, les 20 euros réclamés par The Ancient Gods, Part I paraissent un peu élevés pour le contenu proposé. Mais la teneur du défi et l’intensité de l’expérience compensent largement le manque d’évolutions notables. Les amateurs en auront pour leur argent, surtout s’ils ont pour objectif de fouiller toutes les zones et de terminer les combats secondaires. Bon courage à eux.
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