Malgré un catalogue moins riche et moins actualisé que Netflix, Disney+ continue de voir son nombre d’abonnés augmenter. Une hausse permise par la force de ses licences, mais aussi par son développement à l’international.

Ils étaient 60,5 millions au dernier décompte, en août 2020. Ils sont aujourd’hui plus de 73 millions. « Ils », ce sont les internautes qui sont clients de Disney+, la plateforme de vidéo à la demande par abonnement (SVOD) du géant américain du divertissement. Cette hausse (+13 millions de clients) a été annoncée lors de la présentation des derniers résultats du groupe, le 12 novembre 2020.

Disney+ est aujourd’hui le canal vidéo le plus important de Disney en termes de nombre d’abonnés, très loin devant Hulu (qui compte un peu moins de 37 millions de clients) et ESPN+ (un peu plus de 10 millions). Cependant, la plateforme de SVOD est celle qui lui rapporte en moyenne le moins par rapport aux deux autres services de vidéos accessibles sur abonnement.

Logo Disney+ // Source : Louise Audry pour Numerama

Logo Disney+

Source : Louise Audry pour Numerama

La progression continue des abonnés Disney+ s’explique par un premier facteur, celui de la disponibilité de la plateforme dans le monde. Arrivée aux USA, en Australie, au Canada, aux Pays-Bas fin 2019, elle s’est étendue en Europe au cours du printemps (dont la France) et cet automne, mais aussi en Inde, au Japon et en Indonésie. Et maintenant, le site s’apprête à débarquer en Amérique latine.

La richesse du catalogue constitue l’autre grand facteur de réussite de Disney+, car le site regroupe sous un même toit quatre univers qui rencontrent chacun un très grand succès au cinéma et dont les licences ne se démodent pas ou peu : Disney, Marvel, Pixar et Star Wars. À cela s’ajoute un dernier univers, celui des documentaires et des reportages, avec National Geographic.

Des contenus originaux peu nombreux

Les bonnes performances de Disney+ dans le streaming sont d’autant plus remarquables que, justement, le catalogue, quoique riche, se renouvelle peu. Plus exactement, les mises à jour mensuelles comptent beaucoup d’œuvres déjà sorties, et pas toujours des contenus originaux de premier plan, comme un The Mandalorian, la première série en prises de vues réelles sur Star Wars.

Bien sûr, les sorties mensuelles comportent bien des contenus inédits, mais ils n’ont pas la même séduction qu’un film d’animation Pixar ou un long-métrage Marvel. Par exemple, Disney+ a sorti quatre contenus originaux (Le seul et unique Ivan, Becoming : Révéler son talent, Société secrète de la royauté, Au cœur de Disney’s Animal Kingdom) en septembre, mais qui sont des programmes secondaires.

Société secrète de la royauté

La Société secrète de la royauté.

Source : Disney

Disney+ a été, il est vrai, soutenu par la sortie de plusieurs films qui devaient au départ se retrouver dans les salles de cinéma. C’est le cas d’Ivan, mais aussi d’Artemis Fowl et Mulan. La comédie musicale Hamilton, qui devait aussi arriver dans les salles obscures, a eu le même traitement. Hamilton a d’ailleurs permis à Disney de toucher un public différent, qui ne se serait pas abonné sinon.

À court terme, la croissance du nombre d’abonnés ne devrait pas cesser. D’autres marchés à l’international restent à conquérir, ce qui amènera un nouveau contingent de clients. Mais le véritable enjeu est de parvenir à les fidéliser. Pour cela, la plateforme pourra miser sur au moins deux contenus originaux très forts en 2021 : WandaVision dès le 15 janvier puis Le Faucon et le Soldat de l’Hiver plus tard.

Source : Montage Numerama

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