L’abonnement à Disney+ coûtera bientôt 8,99 euros par mois, au lieu de 6,99 euros par mois en Europe, a annoncé la multinationale ce 10 décembre 2020 au cours de sa Journée des Investisseurs, diffusée en direct.
Cette hausse de prix correspond notamment à l’arrivée d’une nouvelle section dans la plateforme de vidéo à la demande par abonnement (SVOD) de la firme, appelée Star, qui contiendra de nouveaux contenus. Il y aura également désormais des contenus considérés « pour adultes » et auxquels les abonnés pourront avoir accès avec un mot de passe.
Ce changement aura lieu en Europe (dont la France), au Canada, en Australie/Nouvelle-Zélande et à Singapour à partir du 23 février 2021, peut-on lire sur la diapo de présentation montrée ce 10 décembre. En petits caractères, on apprend une information importante : « Le montant actuel de l’abonnement restera le même pendant 6 mois » en Europe, Canada et Australie/Nouvelle-Zélande.
Cela signifie que si vous êtes abonnés à Disney+ avant le 23 février 2021, vous pourrez conserver un abonnement à 6,99 euros par mois jusqu’au mois d’août de l’année prochaine. Ensuite, le montant augmentera à 8,99 euros par mois. Pour l’instant, aucune précision n’a été donnée concernant les abonnements français liés à Canal+ ou bien ce qu’il adviendrait des abonnements à l’année déjà payés (69,99 euros par an).
L’offre « Star » incorporée obligatoirement à Disney+
Star ne sera pas une section optionnelle : Disney a décidé d’incorporer cette nouvelle section directement dans son offre. Les abonnés n’auront donc pas le choix de garder leur abonnement sans la sélection Star.
Qu’y aura-t-il dans cette section Star ? Il s’agit d’un catalogue qui contient des œuvres de nouveaux catalogues, dont un certain nombre sera destiné à un public plus « mature », notamment les contenus provenant des studios FOX (par exemple, l’excellente série Atlanta de Donald Glover, diffusée sur FX, a été mise en avant par les exécutifs de Disney). Plus précisément, les contenus proviendront des studios ABC, FX, Freeform, Searchlight, et 20th Century, comme l’a relevé The Verge.
Dans la bande-annonce mise en ligne le 4 janvier 2021 par Disney, on voit que quelques séries exclusives seront ajoutées à la section Star de Disney+, ainsi que d’autres films et séries déjà connues, voire disponibles sur d’autres plateformes de SVOD en France, comme Lost ou Desperate Housewives.
Il convient toutefois de nuancer ces annonces par rapport à la situation française : entre les négociations des droits de diffusion et la loi sur la chronologie des médias, il est probable que les catalogues varient beaucoup entre les pays, et que nous n’ayons pas accès aux mêmes films et séries disponibles aux États-Unis — c’est d’ailleurs déjà le cas actuellement.
Mot de passe et contrôle parental
À partir de février 2021, certains contenus sur Disney+ seront protégés par un mot de passe. Sur la capture d’écran partagée en direct, on peut lire que ce code est nécessaire pour montrer que le profil concerné est « adapté aux contenus interdits au moins de 18 ans ».
Disney+ a besoin d’un public plus adulte pour grandir durablement
Cette annonce n’est pas vraiment une surprise : Disney a compris que son offre actuelle devait s’élargir au-delà de sa ligne éditoriale « familiale » pour continuer d’attirer des nouveaux abonnés payants. Le 24 novembre dernier, une vidéo avait fuité : elle laissait penser que la firme travaillait déjà sur une offre Disney+ destinée à un public plus adulte.
Dans cette vidéo dont l’authenticité n’avait pas été confirmée, cette nouvelle offre était surnommée « Disney 18+ ». Finalement, il y aura bien des contenus estampillés « +18 », mais ils ne seront pas tous regroupés dans une section spécifique : il seront accessibles en rentrant le fameux mot de passe mentionné ci-dessus.
Toutefois, la marque « Star » semble très clairement destinée à regrouper une quantité de contenus qui visent un public plus âgé. Outre Atlantique, cette section est déjà surnommée le « Hulu à l’international », du nom de la plateforme de SVOD qui appartient à Disney (pour 11,99$/mois) et sur laquelle on trouve de nombreux contenus moins « familiaux » — on lui doit notamment la série originale The Handmaid’s Tale.
Disney doit se réinventer
La pandémie de coronavirus qui a contraint une grande partie du monde au confinement pendant une grande partie de l’année 2020 a forcé Disney a se réinventer afin de compenser les pertes provoquées par la fermeture de ses parcs d’attraction. Disney+ est devenu une source d’intérêt primordiale pour la multinationale : même si le service de SVOD ne rapporte actuellement pas grand chose, par rapport au chiffre d’affaires global de Disney par trimestre, il est évident que cette part a vocation à grossir.
Bob Chapek, le nouveau CEO de la firme, a d’ailleurs annoncé que Disney+ avait désormais 86,8 millions d’abonnés, soit 13 millions de plus qu’il y a un mois. C’est une énorme prouesse pour une plateforme qui n’existait pas un an plus tôt. Pour l’instant, sa croissance est fortement portée par les lancements successif à l’international, mais elle pourrait être boostée par l’arrivée de la section Star et des films plus « adultes » qui lui permettront de proposer un catalogue plus étoffé qu’actuellement.
À noter que Disney a également promis, au cours de son « Investors Day », que « 10 séries Marvel, 10 séries Star Wars, 15 films Disney en live action » arriveraient sur Disney+, mais sans donner de marqueur temporel pour tous ces futurs projets.
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