Comment s’abonner à Disney+ pour voir les séries et films Star Wars
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Pour Disney+, The Mandalorian est une expérience unique : la seule série « adulte » que la chaîne propose pour le moment. En attendant les autres peut-être plus grand public, dans les univers Star Wars, Marvel ou de la Fox, le service de SVoD a fait l’étrange pari de créer un univers ultra-référencé. C’est bien simple : si vous n’avez pas vu tout Star Wars, joué aux jeux de rôle et lu des livres de l’univers étendu, vous passerez à côté de la plupart des références. Les épisodes ne font pas plus de 40 minutes et Disney ne prend jamais le temps d’entrer dans les détails.
Et c’est bien tout le problème de la série. Sans ces références, qui appuient des scènes très courtes par l’univers étendu qu’elles convoquent, il est difficile d’y voir la moindre profondeur ou la moindre cohérence. Le choix d’une narration très « jeux vidéo », avec un donneur de quête au début de l’épisode, une mission à résoudre et un boss à la fin, n’aide pas non plus à la cohérence globale du show. Mais avec les références, cela change beaucoup de choses. Numerama a listé celles qu’il fallait connaître pour profiter de l’épisode 7 de la saison 2 — nommé chapitre 15.
Tout ce qui suit est un spoiler de la série et en particulier du chapitre 15.
Le visage de Boba Fett
Après 15 épisodes agencés de la même manière, on comprend comment Favreau a construit The Mandalorian : un fil rouge qui tient la série et qui avance sur les deux dernières minutes de chaque épisode, coupé par une narration secondaire de 30 minutes. Dans le chapitre 15, cette quête consiste à s’infiltrer dans une base de l’Empire pour trouver la position du vaisseau du Moff Gideon.
Problème : parmi des stormtroopers et des officiers impériaux, un mandalorien et des rebelles, ça se remarque. Un peu avant l’assaut, le petit groupe est confronté à un problème : comment infiltrer cette base sans se faire repérer ? Les rebelles sont dans la base de données de l’Empire et la reconnaissance faciale les trahirait. Mando ne veut pas enlever son casque. Et Boba Fett… pourrait être reconnu.
« Mon visage pourrait leur dire quelque chose », lance le célèbre chasseur de prime à ses compagnons. Il fait ici référence à une époque de Star Wars racontée dans la prélogie — à partir de L’Attaque des Clones. L’armée de la République, qui deviendra l’Empire, est d’abord constituée de clones. Ces soldats qui deviendront les stormtroopers (et arrêteront d’être clonés à un moment) ont un modèle original : Jango Fett. Le chasseur de prime, aussi mandalorien, a demandé à l’entreprise qui conçoit les clones de lui fournir un clone non altéré, qui n’aurait pas un vieillissement accéléré. En d’autres termes, Jango s’est créé un fils. Et ce fils, c’est Boba. On comprend donc tout à fait pourquoi l’Empire pourrait reconnaître Boba Fett : son visage (ou plutôt celui de son père) a été celui de millions de stormtroopers.
La résistance du beskar
On l’a vu dans toute la série : le beskar est presque un personnage à part entière. Cet alliage métallique est le composant principal des armures des mandaloriens. Il s’agit de l’un des matériaux les plus résistants de l’univers Star Wars — rare et cher. Mando a montré qu’il était capable de renvoyer des tirs de blaster, mais également de résister à la chaleur d’un sabre laser.
Alors quand il ne porte pas son armure, cela tourne au drame. Dans cet épisode, le beskar se remarque par son absence. Quand il tente de défendre son transport, Mando porte une armure classique d’un stormtrooper de l’Empire. Mais il montre dans sa technique de combat combien le beskar est lié à son personnage : intuitivement, il tente de se défendre de tirs de blasters avec ses avant-bras, qui se font déglinguer aussitôt. On comprend à quel point le chasseur de prime fait corps avec son armure en temps normal et pourquoi il y est si attaché.
Il faut dire que les armures des stormtroopers tiennent bien leur réputation, exposant leur porteur au moindre coup de laser. Autant ne pas en porter.
L’opération Cendres
La référence à l’opération Cendres est essentielle pour comprendre la rancœur de Mayfield, ancien soldat de l’Empire. Il s’agit d’une manœuvre de l’Empereur Palpatine qui souhaitait que, dans l’hypothèse de sa mort, l’univers brûle avec lui. Il a donc formé une unité secrète de l’Empire (la division que l’on retrouve d’ailleurs dans la trame de The Mandalorian), qui avait pour mission de détruire des mondes impériaux à sa mort — une punition pour l’Empire qui n’avait pas réussi à protéger son Empereur. Ce plan global se nomme dans l’univers Star Wars le « plan Contingence ».
Cette « Cinder operation » qui est évoquée par Mayfield et qui a été déclenchée peu après la bataille d’Endor (Le Retour du Jedi dans la trilogie originale) est donc l’une des briques de cette autodestruction. Elle consistait à employer des satellites pour causer des dérèglements climatiques accélérés et majeurs sur des planètes impériales, jusqu’à la destruction de toute vie. Visiblement, Mayfield était sur l’une des planètes lors de ce moment historique où des officiers ont commandé à leurs troupes d’aller à la mort, dans un grand homicide au nom de l’honneur. Bref, on comprend aisément le trauma de ce survivant quand on connaît l’ampleur de la destruction qu’a causée cet ordre de Palpatine — d’autant que le canon Star Wars étant ce qu’il est, on sait depuis The Rise of Skywalker qu’il n’est pas mort du tout.
Les charges à concussion du Slave 1
Petite référence, mais référence quand même : on voit dans cet épisode de The Mandalorian l’usage d’une arme peu conventionnelle, utilisée par Jango Fett lors de sa traque d’Obi Wan Kenobi dans la prélogie. Les charges à concussion, « Seismic charges », sont l’une des deux armes de base du vaisseau Boba Fett. Si son père les utilisait pour détruire des astéroïdes afin de repérer le vaisseau de Kenobi, Boba les utilise pour dégommer des Tie Fighters, dans une scène où l’on aperçoit aussi la gestion de la gravité dans ce vaisseau iconique qui atterrit à l’horizontale et vole à la verticale.
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