C’est en 2001 que Wikipédia a été lancé, comme le rappelait en 2019 Jimmy Wales, l’un de ses fondateurs. Plus exactement, sa date de naissance tombe le 15 janvier 2001. Cela ne nous rajeunit pas ! Mais alors que l’encyclopédie libre et gratuite fête ses vingt ans en 2021, c’est l’occasion de vous proposer vingt faits que vous ne connaissez peut-être par sur le site. Suivez le guide.
Wikipédia existe aussi hors ligne
Si l’on devait donner une définition de Wikipédia, quelle serait-elle ? On dirait sans doute qu’il s’agit d’une encyclopédie libre (tout le monde peut participer) et gratuite (il n’y a pas besoin de débourser un seul centime pour profiter de son contenu). Mais surtout, il faudrait rappeler qu’il s’agit d’un site web. Mais au cours de son histoire, Wikipédia a aussi connu ses moments de déconnexion.
Saviez-vous par exemple qu’il existait une édition sur CD-ROM de l’encyclopédie ? Ou bien qu’elle a été distribuée sur clé USB ? Et qu’il existe même une déclinaison sous la forme d’un programme informatique à installer sur le PC ? Sans parler, bien sûr, des tentatives de créer une version imprimée… Évidemment, sous ces formats, Wikipédia est « figée » et ne peut pas bénéficier des évolutions propres à la version en ligne.
La licence Creative Commons n’a pas toujours été utilisée
On l’a dit, l’ouverture, la gratuité et la liberté de Wikipédia sont au cœur même du projet — et de sa définition. C’est vrai depuis ses débuts. Mais le cadre juridique a évolué avec le temps. Aujourd’hui, Wikipédia est soumise à la licence Creative Commons BY-SA, c’est-à-dire que son contenu peut être réutilisé à condition de citer la source et de partager selon les mêmes termes. C’est en 2009 que la bascule s’opère.
Auparavant, elle reposait sur la licence GNU Free Documentation License, qui était « l’une des rares licences disponibles pour les œuvres autres que les logiciels qui avaient pour but d’accorder des libertés de réutilisation et de redistribution de l’information » quand Wikipédia a vu le jour en 2001 . Or à l’époque, les Creative Commons n’existaient pas encore. Les premières licences sont apparues fin 2002.
Wikipédia n’est pas qu’une encyclopédie
On pourrait dire que c’est un projet parmi d’autres, qui sont liés, à l’image de Commons (médiathèque), Wiktionnaire (dictionnaire) ou encore Wikiquote (recueil de citations). Mais Wikipédia, c’est aussi un astéroïde de la famille Vesta (identifié sous le nom de 274301 Wikipedia). Découvert en 2008, il a été baptisé ainsi en 2013. Il a d’ailleurs sa propre fiche Wikipédia, évidemment.
Mais Wikipédia est aussi une espèce de plante du genre végétal Viola. Plus exactement, elle a failli en être une. La variété Viola angustifolia a été renommée un temps Viola wikipedia, mais un imbroglio procédural n’a pas permis d’entériner ce renommage. Par contre, Wikipédia est bien le nom d’un monument érigé en Pologne, sculpté par l’artiste arménien Mihran Hakobyan.
La NSA a poussé Wikipédia à se sécuriser
Les révélations d’Edward Snowden sur les activités de la NSA en 2013 ont été un énorme coup d’accélérateur pour sécuriser l’accès à Wikipédia. « La NSA fouine dans ce que vous lisez sur Wikipédia, ce qui signifie que je veux que nous passions au [HTTPS] plus tôt. Que ces salauds aillent se faire foutre », lâchait Jimmy Wales, le fondateur de Wikipédia fin juillet 2013. Un mois plus tard, c’était fait.
Le HTTPS est un sigle (HyperText Transfer Protocol Secure) qui signale à l’internaute que sa connexion entre son navigateur web et le site qu’il est en train de visiter est sûre. Cette méthode de sécurité est aujourd’hui généralisée sur le web. De fait, elle contrarie l’agence de renseignement américaine, qui profitait du HTTP (sans sécurisation), pour scanner le web dans le cadre d’une surveillance de masse.
Wikipédia accueille aussi un savoir insolite
Avec plus de deux millions de pages au compteur rien que pour la version francophone, Wikipédia n’héberge pas que des sujets austères. Loin de là. On trouve aussi un savoir plus inattendu, comme l’orientation du papier toilette, la liste des étoiles hypothétiques dont l’existence est incertaine, la communication Internet via des pigeons voyageurs, ainsi que des listes sur toutes sortes de sujets. Il y a même des listes de listes.
Voilà pour la vitrine. Mais en coulisses aussi, les bénévoles de Wikipédia savent s’amuser. Ce ne sont pas des articles à proprement parler, mais des discussions et des conseils plus ou moins loufoques sur la manière de conduire l’encyclopédie. Par exemple, faut-il parler de la région wallonne ou de la Wallonie ? À vrai dire, tout cet univers mérite un article dédié. Cela tombe bien, nous en avons un pour vous.
Les dons en Bitcoins sont acceptés sur Wikipédia
Wikipédia est peut-être un projet totalement gratuit pour l’internaute, pour autant il n’est pas sans coût. Faire tourner une telle machinerie coûte beaucoup d’argent. Si parfois des philanthropes et des entreprises mettent la main au portefeuille, le site compte surtout sur la générosité des internautes. Et en la matière, Wikipédia est prêt à recevoir les dons sous des formes diverses. Y compris en Bitcoin !
Cette possibilité est ouverte depuis 2014. La petite histoire ne dit pas combien de dons en cryptomonnaie Wikimédia a reçus depuis, mais si des versements ont eu lieu et qu’ils n’ont pas été immédiatement convertis en dollars, la fondation est assise sur un tas d’or : en 2014, le Bitcoin s’échangeait contre quelques centaines d’euros (environ 450 euros au moment de l’annonce). Aujourd’hui, il vaut plus de 29 000 euros.
Wikipédia est le reflet de nos biais
Pour fonctionner, l’encyclopédie s’est dotée d’un corpus de règles pour que ce ne soit pas la foire d’empoigne. Malgré tout, Wikipédia n’échappe pas aux travers des internautes, puisqu’il est conçu par eux. Ainsi, Wikipédia adopte plutôt un point de vue masculin, et des pays du Nord, puisque les contributions viennent principalement d’internautes hommes et se trouvant dans des pays occidentaux.
La bonne nouvelle, c’est que cette situation n’est pas condamnée à rester figée. Si toutes les initiatives pour atténuer ce problème ne sont pas couronnées de succès (par exemple, une consultation sur l’écriture inclusive n’a rien donné), d’autres donnent des résultats. C’est le cas du mouvement des sans pages qui depuis plusieurs années écrivent et mettent à jour des biographies de femmes célèbres.
Un internaute a enrichi une version de Wikipédia sans connaître la langue
L’affaire a fait grand bruit l’été dernier. Il a été découvert qu’un bénévole a créé et édité des dizaines de milliers d’articles dans une langue qu’il ne maîtrise pas du tout, à savoir le scots. Il s’agit d’un dialecte germanique proche de l’anglais comptait quelques dizaines de milliers de locuteurs natifs. C’est un internaute maîtrisant le scots qui découvert le pot aux roses, en constatant des erreurs anormales.
Cette affaire a montré le problème des variantes de Wikipédia dans des langues rares. Faute d’une communauté active et nombreuse, des actes de vandalisme, parfois tout à fait involontaires, peuvent avoir lieu. Il peut d’ailleurs se passer beaucoup de temps avant que la barre ne soit redressée. Dans le cas de Wikipédia en scots, les errements du bénévole sont longtemps passés inaperçus.
Et un autre internaute a l’obsession de corriger la même faute
Dans un autre style, il y a aussi les internautes dont l’obsession se focalise sur un point en particulier. Pour ce bénévole américain, c’est une faute banale en anglais qui mobilise une bonne partie de son temps, puisqu’il remplace l’expression « comprised of » par « consists of » ou « composed of », deux réécritures plus justes. Ces formulations servent à dire si une chose est composée de telle ou telle chose.
En 2015, l’intéressé avait fait parler de lui parce qu’il avait dépassé les 50 000 éditions, et presque toutes pour corriger cette seule erreur de grammaire. Près de cinq ans plus tard, sa croisade ne s’est pas terminée. Il a dépassé les 81 000 éditions, selon l’outil pour suivre l’activité d’un bénévole. Et si l’on visite son historique, on constate que c’est toujours cette faute qui le pousse à intervenir, encore et toujours.
Wikipédia est une arme face au complotisme
Wikipédia a d’indéniables travers, faiblesses et insuffisances, mais force est de constater que l’encyclopédie s’avère être bien outillée contre le complotisme et la désinformation. C’est ce que relevait encore récemment le site Conspiracy Watch début décembre 2020 dans un article intitulé « Covid-19 : Wikipédia fait figure d’îlot de rationalité dans un océan de rumeurs ».
D’ailleurs, la bonne tenue globale du projet est telle que Wikipédia est utilisée comme une source d’autorité pour déjouer certaines théories conspirationnistes. En 2018, YouTube a ainsi annoncé l’utilisation d’extraits de l’encyclopédie pour nuancer des vidéos suggérant des thèses complotistes, en plus de passages provenant d’autres sources fiables, comme de grands titres de presse.
Il existe un système de « favoris »
Si vous avez des pages que vous affectionnez pour une raison ou pour une autre (surtout si vous avez appris qu’il existe des articles insolites sur Wikipédia), vous souhaitez peut-être les conserver pour pouvoir revenir dessus de temps à autre. Une première solution serait de vous servir de votre navigateur web en créant autant de marque-pages que nécessaire. Mais cela risque vite de déborder.
Il est toutefois possible de faire preuve d’un peu plus d’habilité en la matière. Si vous avez un profil sur Wikipédia, il est possible d’utiliser la liste de suivis. Via l’application mobile, il y a la liste de lecture qui peut être utilisée. Pour vous aider, nous avions justement écrit il y a quelques années un guide permettant de favoriser des articles dans Wikipédia. Pratique pour ne pas dépendre du navigateur.
Contribuer à Wikipédia depuis l’espace ? C’est fait
Quand vous contribuez à Wikipédia, vous le faites sans doute depuis votre ordinateur — chez vous ou au bureau. Peut-être même avez-vous édité l’encyclopédie depuis votre smartphone, depuis un TGV lancé à 320 km/h, fifou que vous êtes ! Mais aux yeux de Paolo Nespoli et de Christina Koch, votre participation ne déclencherait sans doute qu’un vague sourire aimable.
Et pour cause : le premier a créé en 2017 un fichier audio pour Wikipédia alors qu’il était à bord de l’ISS, à environ 400 kilomètres d’altitude. Quant à sa collègue, elle s’est illustrée en 2019 en éditant directement l’encyclopédie en ligne. Difficile de faire mieux : à moins de lancer une modification depuis la Lune ou Mars : mais ce n’est pas pour tout de suite. Et les astronautes ont d’autres priorités, il faut bien l’avouer.
Wikipédia a été stocké sur de l’ADN synthétique
On a évoqué les déclinaisons de Wikipédia en CD-ROM, en clé USB ou même en papier. Plus original a été son stockage sur de l’ADN synthétique. Une démonstration a eu lieu en juin 2019 par la startup Catalog. À l’époque, toute l’encyclopédie anglophone (qui est celle qui comporte le plus grand nombre d’articles) avait été encodée. Cela représentait plus de 16 Go de données.
Comme l’indique le CNRS, un seul gramme peut théoriquement contenir jusqu’à 455 exabits d’informations, soit 455 milliards de milliards de bits. Toutes les données du monde tiendraient alors dans une boîte à chaussures. On comprend mieux dès lors pourquoi l’ADN synthétique séduit. D’ailleurs, outre une capacité inégalée en termes de densité, cette approche est aussi très durable. Mais le procédé est complexe.
Les services secrets français ont fait pression sur un administrateur
Vous connaissez la station hertzienne militaire de Pierre-sur-Haute ? Jusqu’en 2013, tout le monde se fichait pas mal de l’article lui étant consacré. Mais c’était sans compter le coup de sang de la Direction centrale du Renseignement intérieur (DCRI), devenue plus tard la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI). Son problème ? Que l’on parle de cette station particulièrement stratégique et sensible.
En effet, en cas de guerre nucléaire, les ordres de tir français pourraient passer par cette station. On comprend pourquoi la DCRI souhaitait de la discrétion. L’affaire escalade : une garde à vue d’un administrateur français a lieu, l’effet Streisand se déclenche, les députés s’en mêlent, la fondation Wikimédia aussi et, à la fin, les choses se calment. Et l’article de la station est désormais bien rédigé — avec, bien sûr, un point sur cet épisode.
On peut écouter Wikipédia « vivre »
Saviez-vous que l’on peut écouter Wikipédia ? Il ne s’agit pas ici d’entendre la lecture des articles par une voix synthétique, mais plutôt de la sonorisation de l’activité des bénévoles. En clair : on attribue un tintement à chaque modification effectuée sur l’encyclopédie libre et gratuite. Ça s’appelle Listen to Wikipédia, ça existe depuis 2013 et c’est proposé par la fondation Wikimédia.
Les sons entendus ne sont pas générés au hasard : « La hauteur de la note correspond à la taille de la modification − une grosse modification produit une note plus grave et un cercle plus grand. Une cloche indique un ajout de contenu, une corde un retrait.» Quant aux cercles, les verts sont les modifications d’internautes non-enregistrés, les gris par des membres et les violets par des robots.
Wikipédia est un terrain d’entraînement pour l’IA
Sur Wikipédia, il n’y a pas que des humains qui contribuent à l’enrichissement du site. Il y a aussi des bots. Et peut-être un jour il y aura des algorithmes d’intelligence artificielle. En 2018, on a appris que des chercheurs de la division de Google Brain ont conçu un outil générant des résumés informatifs sur un sujet, notamment en extrayant des informations des sources d’un article de Wikipédia.
Dans un style proche, GPT-3 (un acronyme anglais signifiant Transformateur génératif pré-entraîné, troisième du nom) a bénéficié d’un entraînement intensif pour muscler son réseau de neurones artificiels. En particulier, son propriétaire, l’entreprise américaine OpenAI, lui a fait absorber d’énormes quantités de textes provenant de l’encyclopédie, mais aussi d’autres sources.
Wikipédia a été le théâtre de blackouts pour protester
En Russie, en Italie ou aux États-Unis, il est arrivé que Wikipédia cesse temporairement d’être accessible, et volontairement. À chaque fois, il s’agissait de marquer le rejet des bénévoles à l’encontre de textes législatifs qui, selon leurs détracteurs, contenaient des dispositions nuisibles pour l’encyclopédie, et à travers elle, le savoir libre et la diffusion des connaissances.
Ces initiatives, spectaculaires et qui rappellent l’importance qu’a pris Wikipédia au fil des ans (cela se remarque, quand le site est inaccessible pendant 24 heures), ne sont hélas pas toujours couronnées de succès. Contre la directive européenne sur le droit d’auteur, il y avait eu plusieurs fermetures symboliques en Europe en 2018. En France, les bénévoles avaient décidé de rester à distance.
Les élèves, les profs et Wikipédia
Vous avez certainement déjà entendu des histoires sur des élèves s’inspirant un peu trop de Wikipédia pour faire leurs devoirs. Peut-être même vous reconnaissez-vous dans ces récits — après tout, Wikipédia vient de fêter ses 20 ans et ses pages ont croisé des myriades d’élèves. Cette manière de faire a noirci bien des pages sur la façon d’enseigner au 21ème siècle, le rapport au savoir à l’ère du numérique.
Mais parfois, profs et élèves vont un peu plus loin. On avait entendu parler de ce prof qui a « pourri le web » pour prendre ses élèves en flagrant délit de recopiage d’informations trouvées sur Internet. Dans le même genre, il y a aussi eu cet élève qui avait saccagé l’entrée de Wikipédia consacrée au Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley, en prenant le soin de réécrire entièrement la page, pour cacher son plagiat.
Wikipédia est aussi la cible d’éditions rémunérées
Comme Wikipédia est l’un des sites les plus visités au monde, la manière dont certaines informations sont présentées (et même le fait que certaines choses soient juste écrites) peut être un problème pour des entreprises ou des personnalités. Afin d’empêcher des abus, l’encyclopédie s’est dotée de bannières (par exemple pour signaler un article trop publicitaire) et d’outils pour verrouiller une page.
Depuis plusieurs années, il existe néanmoins un phénomène préoccupant : celui des éditions rémunérées, opérées par des agences en communication. On en a parlé par le passé à quelques reprises, en 2013, 2014, 2015 et plus récemment dans une enquête de 2020. Face à ce phénomène, Wikipédia a certes pris des mesures, en bannissant les comptes fautifs. Mais encore faut-il pouvoir les repérer.
Pourquoi Wikipédia s’appelle Wikipédia ?
Et finalement, il y a un fait que l’on n’a pas encore évoqué, mais qui pourrait bien servir de conclusion idéale à cette liste non exhaustive, mais éclairante sur ce qu’est Wikipédia : d’où vient son nom ? Que signifie-t-il ? Il s’agit en fait d’un mot-valise né de la contraction entre « wiki » et « encyclopedia », le terme anglais pour encyclopédie (notez que cela marche aussi avec le terme latin « encyclopaedia »).
Et « wiki » ? C’est un terme qui vient l’hawaïen et qui signifie « rapide ». L’informaticien Ward Cunningham, qui est à l’origine du principe du wiki, explique sur son site que c’est au cours de son premier voyage là-bas qu’il a été confronté à l’expression wiki wiki — expression qui, par la suite, l’inspirera pour baptiser le projet WikiWikiWeb, qui est en l’occurrence le tout premier wiki à avoir vu le jour.
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