« Nous sommes immensément reconnaissants d’avoir pu offrir à nos abonnés, dans le monde entier, une source d’échappatoire, en cette époque si compliquée et unique.» C’est ainsi que Netflix a débuté la présentation de son bilan au quatrième trimestre de 2020, dans sa lettre aux actionnaires diffusée le 20 janvier 2021.
Il faut dire qu’il y a de quoi être ambivalents : d’un côté, le monde n’a jamais connu de crise sanitaire aussi grave que celle de la pandémie de coronavirus, qui a contraint la population à différents confinements et mis à mal la production de contenus culturels. De l’autre, cette situation hors norme a permis à Netflix de gagner 37 millions d’abonnés payants en une seule année, et d’atteindre, au Q4 2020, la barre symbolique tant attendue des 200 millions d’abonnés payants.
Netflix a 203,7 millions d’abonnés payants
Plus précisément, il y a désormais 203,7 millions d’abonnés payants à Netflix dans le monde, soit un gain de 8,5 millions d’abonnés supplémentaires — la plateforme espérait en avoir 6 millions. La plus grande hausse est à observer au sein de la région Europe-Moyen-Orient, qui a gagné 4,46 millions par rapport au trimestre dernier, et atteint désormais 66,7 millions d’abonnés (33 % du nombre total d’abonnés Netflix dans le monde).
Entre 2019 et 2020, Netflix avait engrangé 28 millions d’abonnés payants. Cette année marque donc une croissance de + 31 % dans les nouveaux membres que la plateforme a séduits.
Le graphique partagé dans les résultats trimestriels de la plateforme de vidéo à la demande par abonnement (SVOD) montre bien « l’effet confinement », qui a battu des records de nouvelles adhésions à partir du mois de mars 2020, lorsque les utilisatrices et utilisateurs étaient contraints de rester chez eux.
On note d’ailleurs que les prévisions de croissance pour 2021 sont plus faibles qu’en 2018, 2019 ou 2020. Reed Hastings, le co-CEO de l’entreprise, est persuadé qu’il y aura un ralentissement logique : « Quelqu’un qui ne s’est pas abonné à Netflix pendant toute la durée du confinement a peu de chance de foncer s’abonner tout de suite après le confinement », avait-il laissé entendre à la mi-année.
Toutefois, les circonstances lui ont donné légèrement tort : le gain de 8 millions d’abonnés au Q4 2020 montre que la plateforme est encore sur une courbe de croissance très élevée. Il faut dire que la première vague n’a pas été la seule, et que malheureusement, les populations ont été à nouveau, à la fin d’année, contraintes à rester chez elles, tandis que de nombreux lieux culturels n’ont pas encore rouverts.
Quid de la concurrence ?
La concurrence ? Quelle concurrence ? Fidèle à lui-même, Reed Hastings a également continué de valoriser l’existence d’autres plateformes comme Disney+, arrivé avec fracas sur le marché de la SVOD fin 2019, et qui commence à présent à diffuser des contenus originaux.
« Notre stratégie est simple : si nous pouvons continuer à améliorer Netflix tous les jours, pour ravir nos abonnés, alors nous pourront être leur premier choix en matière de divertissement », a-t-il écrit, « Cette année (2020) le monde bien. Disney+ a réalisé une année incroyable (87 millions d’abonnés payants !) et nous avons enregistré notre année la plus importante, avec une croissance d’abonnés payants record. »
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