La paix est un lointain souvenir à Valeria, le royaume se faisant attaquer de toutes parts par des légions de monstres. Saurez-vous le défendre vaillamment et vous asseoir sur le trône ?

Des hordes de gobelins, de morts-vivants, de dragons, et autres monstres sanguinaires, attaquent Valeria. Sans héritier, c’est à vous, les ducs et duchesses du royaume, de le défendre. Recrutez les citoyens les plus aptes à vous aider dans votre tâche, et peut-être pourrez-vous gagner le trône…

Chaque joueur commence la partie avec deux cartes, deux citoyens : un paysan et un chevalier. C’est maigre pour défendre tout un royaume. Tous les citoyens sont numérotés, de 1 à 12, et disposent d’un effet. Plusieurs tas de cartes sont placés au centre de la table, représentant d’autres citoyens à recruter, des monstres à combattre et des bâtiments à construire.

Une mise en place pour quatre joueurs : les monstres en haut, les bâtiments en bas, et les citoyens à recruter entre les deux // Source : Lucky Duck Games

Une mise en place pour quatre joueurs : les monstres en haut, les bâtiments en bas, et les citoyens à recruter entre les deux

Source : Lucky Duck Games

À chaque tour, le joueur actif lance deux dés. Les citoyens correspondant à la valeur de chaque dé et à leur somme voient leur effet s’activer. Les paysans, par exemple, sont numérotés 5. Donc, si l’un des dés, ou la somme des deux, fait 5, tous les paysans chez tous les joueurs sont activés. Chacun rapporte ainsi un jeton d’or à son propriétaire. Le chevalier, quant à lui, s’active sur un 6 et rapporte un jeton de force. La plupart des cartes ont un effet légèrement différent, selon que l’on est, ou pas, le joueur actif. Chacun de vos clercs par exemple, rapporte trois jetons de magie s’il s’active pendant votre tour, mais un seul pendant le tour d’un adversaire.

Après la phase de récolte, vient celle d’action, pendant laquelle le joueur actif, et seulement lui, réalise deux actions parmi : recruter un citoyen, terrasser un monstre et construire un bâtiment.

Valeria : le Royaume

Quelques exemples de cartes de chaque type // Source : Lucky Duck Games

Pour recruter un citoyen, il faut dépenser de l’or acquis précédemment. Il vient alors renforcer vos troupes et s’activera peut-être lors d’un prochain lancer de dés. Pour terrasser un monstre, il faut dépenser suffisamment de jetons de force, voire de magie. Chaque monstre battu rapporte une récompense immédiate, et des points de victoire pour la fin de partie. La construction des bâtiments nécessite de disposer des citoyens adéquats et l’or nécessaire. Tous valent des points de victoire, et offrent soit une récompense immédiate, soit un effet spécial pour le reste de la partie.

Celle-ci s’arrête quand tous les monstres ont été terrassés, quand tous les bâtiments ont été construits, ou quand suffisamment de tas de cartes sont vides. Chacun additionne alors ses points de victoire et le plus gros score l’emporte.

Pourquoi jouer à Valeria : le Royaume ?

Accumuler des cartes, puis les activer à chaque tour selon le résultat des dés… cela devrait rappeler quelque chose aux lecteurs les plus assidus de cette rubrique. En effet, Valeria : le Royaume propose un principe très proche d’un jeu précédemment chroniqué, Minivilles.

Valeria : le Royaume

Source : Lucky Duck Games

Mais même s’ils reposent tous deux sur une idée commune, ils ne font pas doublons pour autant. Minivilles est plutôt destiné à un public familial, à jouer avec des enfants, ou des joueurs débutants. Et même s’il n’est pas vraiment beaucoup plus complexe, Valeria : le Royaume s’adresse à des joueurs un peu plus habitués, à une tranche d’âge supérieure, en offrant plus de possibilités, et des ajouts très plaisants, tels les effets des citoyens différents entre le joueur actif et les autres, la prise en compte des valeurs individuelles des dés et leur somme, etc.

Beau, fluide, facile à prendre en main, et doté d’une grosse rejouabilité

Le matériel est de toute beauté, que ce soient les petits jetons en bois, ou les magnifiques illustrations de cartes. Elles ne plairont sans doute pas à tout le monde, mais leur style bien particulier ne peut laisser indifférent. Même la boîte a bénéficié d’un effort tout spécial, pour offrir un rangement aux petits oignons avec des intercalaires pour classer les différentes cartes et permettre une mise en place rapide du jeu.

Les parties de Valeria : le Royaume sont fluides, tout le monde a toujours quelque chose à faire, même pendant le tour des autres, et rapides (du moins à deux ou trois joueurs, nous n’avons pas eu l’occasion d’y jouer à plus nombreux). Tout au plus regrette-t-on le manque d’interaction entre les joueurs, chacun jouant plus ou moins dans son coin.

Il s’agit tout autant d’un jeu de collecte de ressources, de gestion des probabilités, de combos, de par les interactions entre les différents citoyens, que de course, pour arriver à battre le gros monstre ou construire le gros bâtiment rapportant beaucoup de points avant les autres. Le hasard est évidemment très présent, mais le nombre de lancers de dés lisse suffisamment la variance pour éviter toute frustration.

Valeria : le Royaume est un excellent jeu, beau, fluide, facile à prendre en main, et doté d’une grosse rejouabilité, grâce aux différents groupes de citoyens et de monstres proposés dans la boîte. Et si vraiment vous désirez ajouter encore plus de possibilités, plusieurs extensions sont d’ores et déjà disponibles : De feu et de glace, Sombreval, et un pack de cartes additionnelles. Vous pouvez même en profiter si vous êtes confiné seul chez vous, grâce à son mode solo.

  • Valeria : le Royaume est un jeu d’Isaias Vallejo
  • Illustré par Mihajlo Dimitrievski
  • Édité par Lucky Duck Games
  • Pour 1 à 5 joueurs à partir de 10 ans
  • Pour des parties d’environ 30 à 45 minutes
  • Au prix de 35,90 € chez Philibert

Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !

Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.