Vous ne trouvez pas de PS5 dans votre magasin habituel ? Ce n’est, finalement, pas très grave. Dans une Foire Aux Questions publiée sur le PlayStation Blog le 2 juin, Hermen Hulst, à la tête de PlayStation Studios, a annoncé que le futur God of War et que Grand Turismo 7 seront tous deux disponibles sur PS4. Cette stratégie, à cheval sur deux générations, a déjà été appliquée à Marvel’s Spider-Man: Miles Morales et sera également employée pour Horizon: Forbidden West.
« On ne peut pas bâtir une communauté de plus de 110 millions de possesseurs de PS4 pour la laisser en plan ! Les fans de la PS4 seraient très déçus, et ce ne serait pas une bonne stratégie commerciale pour nous », justifie Hermen Hulst. Il s’agit clairement d’un changement de posture. En mai 2020, Jim Ryan, CEO de la branche PlayStation, expliquait : « Nous croyons aux générations, et que ce soit la manette DualSense, l’Audio 3D, la manière d’utiliser le SSD… nous pensons qu’il est temps d’offrir à la communauté PlayStation quelque chose de nouveau, quelque chose de différent qu’on ne trouvera que sur PS5. »
La PS5 d’abord vue comme une option de confort ?
En parallèle, Hermen Hulst a annoncé que le prochain God of War ne sortira pas cette année. Il fallait être très optimiste pour croire le contraire.
D’ici 2022, la PlayStation 5 ne pourrait donc avoir que quelques vraies exclusivités : Demon’s Souls, Destruction AllStars, Returnal et Ratchet & Clank: Rift Apart. Les deux derniers ne pourront vraisemblablement jamais sortir sur PS4 : Returnal exploite la DualSense à merveille tandis que le deuxième a besoin de la technologie SSD pour passer rapidement — et sans pause — d’une dimension à l’autre.
En s’aventurant également sur PS4, le futur God of War, Horizon: Forbidden West et consorts ne seront pas 100 % pensés pour la PS5 — au-delà de la qualité graphique. On peut le déplorer, ce qui ne veut pas dire qu’ils ne seront pas d’excellents jeux. « Quand le développement d’un titre à la fois pour la PS4 et la PS5 sera possible et logique (…), nous continuerons à y travailler », poursuit Hermen Hulst.
Finalement, Sony entend opter pour une stratégie beaucoup plus axée sur la continuité, à l’instar de Microsoft avec sa technologie Smart Delivery. Cette nouvelle communication de la part de la multinationale japonaise est une bonne nouvelle pour les propriétaires de la PS4, qui auront toujours des nouveaux jeux dans les mois à venir. Mais elle veut dire aussi que l’on n’a pas vraiment besoin d’une PS5 aujourd’hui, puisque la transition sera plus longue que prévu. Il s’agit, par ailleurs, d’un moyen de jouer la montre : la PS5 étant une denrée rare pendant encore un petit moment, Sony offre du temps à sa communauté.
Les propriétaires d’une PS5 pourront accuser Sony de ne pas avoir joué « cartes sur table » dès le début. Les promesses technologiques de la multinationale étaient à l’origine immenses. On se souvient encore de la longue présentation de l’architecture de la console. Diffusée en mars 2020, elle évoquait une console si puissante et bien conçue qu’elle permettrait aux développeurs de repenser la création de leurs jeux, avec une liberté plus totale. Or, la version PS4 va mécaniquement niveler vers le bas (en raison d’une puissance moindre et de possibilités créatives en moins), en empêchant les studios de lâcher les chevaux à 100 %. Penser un jeu uniquement pour la PS5 n’est pas la même chose que penser un jeu pour qu’il tourne aussi sur PS4 — une console qui date de 2013.
On pourra finalement voir la PS5 d’abord comme une option de confort : des graphismes plus beaux, des temps de chargement plus courts, une manette plus ergonomique ou une interface plus fluide. Mais, à l’instar d’une carte graphique très haut de gamme, elle n’est pas une obligation pour profiter des jeux à venir. En somme, vous n’êtes pas obligé de ranger votre PS4 au grenier tout de suite.
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