Sony a visiblement trouvé un sous-titre idéal pour porter des jeux PS4 sur PS5. Ce qu’on pouvait autrefois appeler des ‘Complete Edition’ ou des ‘Remastered Edition’ sont désormais nommés ‘Director’s Cut’ (il s’agit d’une référence à la version d’un film qui est censée mieux correspondre à la vision de son réalisateur, et qui est commercialisée après sa sortie en salles).
Cette nomenclature va être appliquée à Ghost of Tsushima et Death Stranding, deux titres déjà disponibles sur PS4. Et, apparemment, cette nouvelle appellation n’est pas au goût d’Hideo Kojima, directeur de… Death Stranding.
Le créateur japonais, l’un des plus reconnus du marché du jeu vidéo grâce à la saga Metal Gear et à ses choix tranchés, s’est exprimé sur le sujet par l’intermédiaire de son compte Twitter. Dans son message publié le 12 juillet, il a souligné son désaccord avec Sony, prenant le risque de mettre la multinationale en porte-à-faux par rapport au lancement de Death Stranding Director’s Cut — prévu pour le 24 septembre sur PS5.
Hideo Kojima a raison : ce n’est pas une Director’s Cut
Grand cinéphile (les longues cinématiques de ses jeux en attestent), Hideo Kojima sait de quoi il parle. Voici son argumentaire : « Un film Director’s Cut est le nouveau montage d’une version plus courte sortie à contrecœur parce que le réalisateur n’avait pas le droit de le monter, ou parce que le film devait être raccourci. Dans le jeu [Death Stranding], rien n’a été coupé, mais il y a du contenu en plus. Director’s Plus peut-être ? Personnellement, je n’aime pas le terme Director’s Cut. »
Dans un communiqué publié sur le PlayStation Blog le 9 juillet, Jay Boor, à la tête de l’édition chez Kojima Productions, ne désavoue pas la posture d’Hideo Kojima. Il décrit Death Stranding Director’s Cut comme « l’expérience ultime » grâce à du contenu « intégralement conçu et développé de toutes pièces » (missions, armes, zones, véhicules). Il bénéficiera aussi de la puissance de la PS5 pour offrir de meilleurs graphismes, ainsi que des optimisations DualSense (retour haptique, gâchettes adaptatives).
Au-delà de l’aspect marketing (le suffixe ‘Director’s Cut’ sonne généralement très bien), Sony croyait peut-être faire plaisir à Hideo Kojima, en rendant hommage à sa passion pour le cinéma. C’est a priori l’effet inverse qui s’est produit, l’intéressé estimant que la version initiale de Death Stranding est bien celle qu’il avait imaginée. En ce sens, la déclinaison Director’s Cut n’est en aucun cas une fleur que lui ferait Sony, comme certains pourraient le penser.
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