C’est assurément l’une des licences les plus emblématiques du jeu vidéo. La série Final Fantasy compte littéralement des dizaines de titres, dont certains ont marqué leur temps – comme Final Fantasy VI et VII, celui-ci ayant même eu droit à un remake vingt ans après. Signe de son immense impact, cet univers a eu droit aux honneurs du cinéma, avec en particulier deux films très remarqués, mais pas toujours très bien accueillis : Les Créatures de l’esprit et Advent Children.
Une dernière fantaisie
Pourtant, tout ceci aurait pu ne jamais voir le jour et alors la face du jeu vidéo aurait été bien différente. C’est presque par hasard que cette saga vidéoludique a pu exister, car le studio qui en est à l’origine, Square, a frôlé la banqueroute. C’est d’ailleurs de là que vient le nom de Final Fantasy : il s’agissait de la dernière fantaisie du studio avant de mettre la clé sous la porte. Une sorte de dernière danse, de véritable chant du cygne, avant la disparition.
Cette histoire, nul doute que les fans de Final Fantasy la connaissent déjà. Elle a été notamment confirmée en 2009 par le compositeur japonais Nobuo Uematsu, qui a écrit les très célèbres thèmes de la licence. À un journaliste de Wired, l’intéressé a expliqué que le créateur de la licence, Hironobu Sakaguchi, a failli jeter l’éponge, en renonçant à travailler dans le jeu vidéo — il allait retourner à l’université –, tandis que Square était sur le point de faire faillite. Et c’est là la véritable raison du nom.
Dans les deux cas de figure, en tout cas, c’était la dernière fantaisie de Hironobu Sakaguchi et de Square. Mais l’histoire ne s’arrête pas tout à fait ici. Si cet aspect est plutôt connu, il y a une autre facette qui ne l’est sans doute pas autant : elle est rapportée par Sora News, sur la base d’un article en japonais du magazine Famitsu, qui est l’une des références du genre au Japon.
Dans cet article de 2015, il est expliqué que Hironobu Sakaguchi, alors qu’il prononçait un discours à l’université Ritsumeikan de Kyoto, voulait un titre ayant une abréviation simple dans l’alphabet romain (FF), ainsi qu’une prononciation en japonais en quatre syllabes (« efu efu »). Comme l’univers du jeu vidéo était résolument fantaisiste, c’est-à-dire inspiré de la fantasy, il n’a pas été trop difficile de trouver la deuxième partie du nom. La première, par contre, a mis plus de temps à venir.
Il n’était en effet pas prévu de choisir « Final » au départ. Pendant un temps, c’est un autre mot qui a été privilégié, « Fighting ». Sauf que Fighting Fantasy ne pouvait voir le jour, car un jeu de société portait déjà ce nom. Il n’était pas question de s’exposer à d’éventuels soucis judiciaires avec un titre déjà utilisé ailleurs. C’est donc sur « Final » que l’équipe s’est rabattue. Et aujourd’hui, cela fait 30 ans que cette dernière fantaisie perdure.
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