En août 2020, Nintendo et Lego se lançaient dans une collaboration qui sonne, encore aujourd’hui, comme une évidence. Elle prend la forme d’une gamme Super Mario, composée de multiples boîtes vendues plusieurs dizaines d’euros et centrées sur une figurine interactive à l’effigie du plombier. Quand nous avons découvert ces produits qu’on aurait tant aimé posséder enfant, déjà fan de Mario, nous sommes instantanément tombés amoureux de la figurine. Elle mélange le soin de Lego en matière de reproduction fidèle (et de qualité de fabrication) et le savoir-faire de Nintendo en termes de mécaniques de jeu ingénieuses. Mais nous avions aussi émis des doutes sur la formule, à plus long terme.
On rappelle le concept : concevoir ses propres niveaux de Mario à l’aide de morceaux de décors, avec un point d’entrée et un autre d’arrivée pour imaginer des parcours de 60 secondes en tout. On a vite compris le potentiel en termes de construction — puisque ce sont des produits Lego –, un peu moins en matière de gameplay à proprement parler (les règles sont simples et on peut facilement tricher). Un an après, Lego et Nintendo remettent le couvert avec un pack de démarrage, centré sur Luigi. La promesse ? Proposer des sessions à deux.
Luigi est encore plus mignon que Mario
On a parfois rencontré quelques difficultés à connecter les figurines à notre application (depuis un iPad). En cas de problème, il faut persévérer.
Une fois encore, on commence par louer la figurine interactive qui ressemble à Luigi — le frère gaffeur et peureux de Mario. Nintendo et Lego auraient pu se contenter d’une simple copie en différenciant les deux héros par leur couleur emblématique (rouge pour Mario, vert pour Luigi). Finalement, on se retrouve avec un bonhomme suffisamment distinct pour qu’on puisse les différencier de loin. Concrètement, Lego respecte la morphologie de chacun : Mario est plus rond et plus petit. On remarque aussi que la sculpture des visages n’est pas la même, tout comme les petits détails (placement des sourcils, moustaches, salopette, pieds, cheveux, casquette). On retiendra que Luigi ressemble vraiment à Luigi, sachant qu’il bénéficie en prime de ses propres animations et bruitages — qui vous feront craquer.
Dans les boîtes qui accompagnent l’arrivée de Luigi, on ne peut pas non tarir d’éloges sur le magnifique bateau de Bowser. Ce gros morceau de cette nouvelle vague (100 euros environ) ressemble plus à un vrai produit Lego, dans l’aspect de construction. Contrairement aux autres produits du catalogue, c’est un véhicule fini à 100 %, non pas un morceau de château ou la façade d’une maisonnette, entre autres éléments de décors à assembler. Il s’agit certainement du set Mario le plus à même de finir entre les mains d’un collectionneur, lequel n’hésitera pas à l’arborer fièrement sur une étagère. Enfin, il s’apparente à un vrai jouet, qui peut se suffire à lui-même, sans la surcouche logicielle apportée par l’application toujours disponible sur iOS et Android. Ce bateau est la preuve que Lego et Nintendo peuvent faire cohabiter des constructions classiques et d’autres, plus adaptées au gameplay qu’ils essaient de mettre en place.
Excepté son design atypique, Luigi propose exactement la même expérience de jeu que Mario — quand il est seul. L’intérêt se trouve davantage dans son association possible avec son frère. En appuyant sur le bouton Bluetooth des deux figurines, elles vont se répondre en prononçant un accueillant « Hello Luigi » (pour Mario) et « Hi Mario » (pour Luigi) — franchement, leur relation est craquante. La connexion est matérialisée par l’apparition d’un foulard sur le petit écran des figurines. Là encore, on peut souligner le souci du détail. Une fois associées, les deux icônes de Nintendo offrent l’opportunité à autant d’enfants de jouer sur un même parcours. Le temps de jeu pour le terminer est d’ailleurs différent : on passe de 60 à 90 secondes, certainement parce que Nintendo et Lego se disent que les parcours seront un peu plus grands avec deux figurines impliquées.
En duo, le but reste le même, c’est-à-dire terminer le niveau dans le temps imparti, sachant que la collaboration (par exemple, attaquer le même ennemi) promet de remporter plus de pièces. Il y a néanmoins un petit volet de compétition supplémentaire : celui qui ramassera le plus d’argent pourra être désigné vainqueur. Libre ensuite aux deux participants de vraiment agir de concert, ou d’agir de manière plus égoïste. L’idée directrice reste bien évidemment de s’amuser et, avec plusieurs figurines, l’intérêt est surtout d’occuper deux enfants en même temps (plutôt que d’en faire attendre un pendant que l’autre joue).
Formidable objet sous licence et vraie figurine de collection, Luigi n’est pas là pour approfondir le gameplay limité des Lego Super Mario. On notera enfin que Nintendo et Lego ont ajouté des petits défis à réaliser dans l’application (comme une chasse au trésor), de quoi s’occuper quand on est en panne d’idées. Il faudrait que les deux entreprises multiplient ces idées pour gonfler le contenu et faire de la gamme une activité incontournable du dimanche après-midi.
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