Vivre une aventure historique simplement grâce à des cartes, voilà ce que propose l’immersif Cartaventura, notre jeu de société de la semaine.

Cette semaine, nous ne vous présentons pas un jeu, mais une gamme, composée de deux titres pour le moment, et dont le troisième arrive bientôt. Tous se basent sur le même principe et les mêmes mécaniques, seuls changent le contexte, l’histoire et le but de votre aventure.

Dans Lhassa, vous partez en Inde et au Tibet, à la recherche de l’exploratrice Alexandra David-Néel, en pleine première guerre mondiale. Vinland prend place au temps des Vikings, et vous lance sur les traces de l’explorateur Erik le Rouge. Oklahoma, le dernier de la collection, pas encore sorti, vous emmènera au Far West.

Cartaventura

Une partie de Vinland en cours // Source : Blam

Inutile de lire un livret de règles pour commencer une partie de Cartaventura  : les deux premières cartes vous expliquent le fonctionnement du jeu. Ici, pas de dés, de pions, de plateau, ni de notes à prendre : toute la partie tourne autour de quatre types de cartes numérotées et dotées d’icônes spécifiques.

Celles de type « Plan » forment le terrain de jeu : village viking, montagne tibétaine, etc. Elles restent en place tant que vous ne quittez pas le lieu. Une rose des vents indique les autres cartes à placer autour. Il peut s’agir de nouveaux lieux, ou de cartes « Action ». Ces dernières vous proposent une action à effectuer, si vous le désirez. Elles sont souvent exclusives : si vous choisissez de résoudre l’action A, vous ne pourrez plus choisir la B. Généralement, la résolution d’une action vous fait piocher de nouvelles cartes, défausser d’autres, et remplacer certaines.

Cartaventura

Une carte de type « Plan » // Source : Blam

C’est par ce biais que chaque scénario propose cinq dénouements différents. Selon vos choix, le déroulement diffère. Il ne s’agit pas vraiment de gagner ou perdre, mais de vivre une aventure différente, dont la fin peut correspondre à votre objectif initial, ou pas.

Les deux autres types de cartes sont les « Objet », qui vous serviront potentiellement au cours de la partie, et les cartes « Immédiat » qui vous narrent l’histoire et peuvent vous proposer un choix.

Cartaventura

Une carte de type « Action » // Source : Blam

Rien de plus à retenir  ! Vous lisez les cartes, choisissez tous ensemble les actions et chemins à prendre, puis piochez les prochaines cartes indiquées. Une fois arrivés au bout, vous pouvez recommencer, en prenant d’autres décisions pour aboutir à un dénouement différent.

Dernière petite subtilité bienvenue : certaines cartes spécifiques sont retournées sur leur verso au rangement, changeant ainsi le déroulement de votre prochaine partie.

Pourquoi jouer à Cartaventura ?

Cartaventura propose une expérience vraiment à part pour un jeu de société. Il se rapproche, par certains aspects, d’un jeu d’enquête ou d’un jeu d’escape, tout en conservant des spécificités bien à lui. Inutile ici de mener l’enquête, de se triturer les méninges sur des énigmes. Toute votre partie se basera uniquement sur des choix qui vous mèneront sur des arcs narratifs différents.

Cartaventura

Les trois aventures de la gamme // Source : Blam

Finalement, ce sont les Livres dont vous êtes le héros qui se rapprochent le plus de Cartaventura. Mais ce dernier se distingue par l’aspect historique et documenté de ses scénarios. Un petit fascicule est d’ailleurs inclus dans chaque boîte, présentant le contexte du scénario, en collaboration avec des organismes spécialisés du domaine.

Cartaventura

Une carte de type « Immédiat » // Source : Blam

Les aventures sont immersives et riches, appuyées par illustrations à l’aquarelle, tels des carnets de voyage. Certains pourraient reprocher au jeu son caractère éphémère — même si chaque boîte propose cinq fins différentes. Il faut cependant prendre ce jeu comme une expérience à vivre, à l’instar d’un roman ou d’un film.

Une expérience vraiment à part pour un jeu de société

Petit bémol tout de même sur le nombre de joueurs indiqué. Le maximum annoncé (six) est vraiment trop élevé. Le jeu étant basé uniquement sur des choix, l’expérience sera nettement plus fluide et agréable si vous n’êtes que trois ou quatre tout au plus. D’ailleurs, il se joue parfaitement en solitaire également.

Joli, subtil, simple et malin, Cartaventura est un jeu vraiment à part, où l’histoire est au cœur de l’expérience. Vivement la prochaine aventure !

  • Cartaventura est un jeu de Thomas Dupont et Arnaud Ladagnous
  • Illustré par Jeanne Landart et Guillaume Bernon
  • Édité par Blam
  • Pour 1 à 6 joueurs à partir de 10 ans
  • Pour des parties d’environ 60 minutes
  • Au prix de 12,00 € chez Philibert : Lhassa ou Vinland (et bientôt Oklahoma)

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