Diablo II me renvoie dans les années 2000. Je venais d’acquérir un PC flambant neuf — et très puissant — et j’avais besoin d’un jeu qui me confirmerait la pertinence de mon investissement. Avec Diablo II, je l’avais trouvé. Hack’n’slash culte de Blizzard Entertainment, sorti à une époque où l’entreprise était au sommet de la gloire, Diablo II m’a tenu en haleine pendant des heures et des heures. Son ambiance sombre et gothique, son gameplay grisant, son univers fouillé, sa durée de vie immense… Ses qualités sont nombreuses et alimentent une nostalgie que ne m’a jamais vraiment procurée Diablo III.
En 2021, Diablo II se rappelle à notre bon souvenir avec une version Resurrected, une façon adéquate de nommer une remastarisation en gardant à l’esprit qu’il ne s’agit pas du tout d’un remake. Pour Blizzard Entertainment, c’est l’occasion de nourrir un peu les nombreux fans, qui trépignent d’impatience à l’idée de découvrir Diablo IV — et peut-être Diablo: Immortal (adaptation mobile). Néanmoins, l’art de faire du neuf avec du vieux n’a pas toujours été garant de réussite pour Blizzard, qui avait loupé son WarCraft III: Reforged. Avec Diablo II: Resurrected, la firme semble avoir tiré les enseignements de son opportunisme d’antan, tout du moins en ce qui concerne la partie visuelle.
Merci Vicarious Visions
Vous allez pouvoir essayer Diablo II: Resurrected avant sa sortie, grâce à une bêta. Toutes les informations à son sujet se trouvent à cette adresse.
Autant l’avouer tout de suite, Blizzard Entertainment peut dire un grand merci à Vicarious Visions, studio devenu spécialiste des miracles depuis qu’il a redonné un (sacré) coup de jeune à la trilogie Crash Bandicoot. Car c’est peu dire que son Diablo II: Resurrected est visuellement ébouriffant. Les développeurs se sont lâchés et ont ajouté de nombreux artifices. Ils redonnent un vrai coup de lustre à une vieillerie qui a encore sa place dans les PC de certains aficionados. La refonte graphique est incroyable : là des reflets aguicheurs sur les flaques, ici des boules de feu qui illuminent les environnements sur leur trajet, le tout saupoudré d’un rendu gore moins grossier. Les textures sont incroyables de détails. On n’aurait jamais pensé être ébahi devant Diablo II en 2021, mais force est de constater qu’on l’est.
Diablo II: Resurrected est visuellement ébouriffant
Plus beau que jamais, Diablo II: Resurrected prouve la maîtrise incroyable dont fait preuve Vicarious Visions quand il faut adapter une relique aux standards d’aujourd’hui. En prime, il le fait avec un respect presque trop scolaire de l’œuvre originale. D’ailleurs, cette nouvelle version du hack’n’slash dispose d’un bouton magique permettant instantanément de passer des graphismes d’époque à ceux de 2021. Le genre d’initiative qui devrait faire taire les rares sceptiques, lesquels ne pourront que tomber bouche bée devant le travail abattu par Vicarious Visions. C’est simple, on n’a pas assisté à plus belle remasterisation depuis le Demon’s Souls de la PS5. Il fallait au moins cela pour laver l’affront WarCraft III: Reforged, en cette période bien trouble pour Blizzard Entertainment.
Si Diablo II: Resurrected a la parure d’un jeu de 2021, il est loin d’en avoir le gameplay. Sur ce point, seule la nostalgie pourra faire adhérer aux mécaniques old school préservées. Collisions hasardeuses, rigidité du personnage, animations saccadées qui trompent certaines attaques, gestion au couteau de l’inventaire (où chaque potion occupe un emplacement, eh oui)… beaucoup d’éléments de ce Diablo II peuvent agacer. Les rares ajouts en termes d’ergonomie — le ramassage automatique de l’or par exemple — ne révolutionnent en rien ce qu’était Diablo II. À savoir un RPG orienté action qui fut longtemps un modèle, avant de logiquement paraître trop rustre face à une suite bien plus moderne. On retrouvait déjà ce désir d’authenticité dans Crash Bandicoot: N. Sane Trilogy. Ici, l’idée est donc moins de rameuter un nouveau public que de faire vibrer celle ou celui qui passait des nuits blanches à chasser des démons, voilà plus de 20 ans. En ce sens, Diablo II est bel et bien ressuscité : dans le fond, ou plutôt derrière le défilé de mode, c’est toujours le même mannequin devenu fragile face au poids des années. Le ravalement de façade est salutaire, mais les articulations grincent.
On avait connu Diablo II avec une souris et un clavier. On avait hâte de le redécouvrir avec une manette entre les mains. Et c’est un vrai plaisir : Diablo III avait montré la voie à suivre pour transposer le gameplay d’un hack’n’slash à la manette, et Diablo II: Resurrected s’inscrit dans la lignée. La prise en mains est naturelle, entre les déplacements au stick et les nombreux raccourcis pouvant être attribués aux différents pouvoirs. Il n’y a pas mieux à faire en matière d’adaptation et quelques secondes suffisent pour dompter son barbare et occire démons, squelettes, goules et autres créatures belliqueuses à la pelle. 20 ans après, le massacre est toujours aussi grisant.
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