Depuis l’an 2000, Google fait régulièrement des clins d’œil à l’actualité via une modification de leur logo sur la page d’accueil du moteur de recherche: les Doodles.
Ceux-ci permettent de célébrer des événements et des anniversaires, ainsi que la vie d’artistes, de pionniers et de scientifiques célèbres. L’équipe d’illustrateurs et d’ingénieurs de Google consacrés aux Doodles en a créé plus de 4 000 pour les pages d’accueil du monde entier.
À l’occasion des Jeux olympiques, les doodleurs se sont surpassés : nous avons eu droit à un jeu complet en 16 bits, en collaboration avec le studio d’animation tokyoïtes STUDIO 4 °C, que vous connaissez peut-être pour leur film Les Enfants de la mer (sorti en 2019) ou leur participation au film franco-japonais Mutafukaz (sorti en 2017).
Réservez-vous une petite heure et aventurez-vous sur l’Île des Champions, vous ne le regretterez pas.
Ok, mais ça parle de quoi ?
Vous incarnez l’athlète Lucky (Lucky the Ninja Cat), une chatte Calico, qui arrive sur l’ile afin de participer aux Jeux. Après avoir rejoint l’une des quatre équipes, qui vous permettront de contribuer au classement mondial en temps réel, vous pourrez affronter les sept Champions légendaires dans leurs mini-jeux sportifs respectifs, avec plusieurs niveaux de difficulté. Escalade, tennis de table, rugby, marathon, skateboard, natation synchronisée, tir à l’arc… Ils sont créatifs, amusants mais pas aussi simples qu’ils en ont l’air.
Et ce n’est pas tout ! Comme dans de nombreux jeux de type RPG, il existe aussi des missions secondaires permettant d’interagir avec des PNG et de découvrir en profondeur l’univers dans lequel vous évoluez.
Mais du coup, le gameplay ?
Pour commencer, chaque épreuve est accompagnée de petites vidéos : une première en introduction, puis une seconde lors de chaque réussite. Ces cinématiques en animation 2D, réalisées par STUDIO 4 °C, rappellent les créations du Studio Ghibli, en particulier le film Pompoko. De quoi s’émerveiller, donc.
Le folklore japonais fait partie intégrante de cette histoire: Inarie, Tanuki, Kijimuna, Kappa et autres personnages de la culture nippone se côtoient. Un bel hommage au pays qui accueille les Jeux olympiques en 2021.
Voici la liste des jeux proposés, classés subjectivement du plus simple, au plus… ardu.
Le tennis de table
Facile à prendre en main et amusant, ce mini-jeu est parfait pour commencer votre aventure. Fonctionnant comme un jeu de Pong classique, il est selon moi le plus simple des sept sports ! (Enfin dans le jeu, dans la vraie vie je suis nulle au ping-pong.)
Votre adversaire est le Champion Tengu, inspiré d’un démon de la mythologie japonaise. Bien que les premiers échanges se fassent sans encombre, au fur et à mesure du match, la cadence s’accélère, tant et si bien qu’il est impossible de rivaliser. Pour gagner, vous devrez alors faire appel à votre super tir afin de pouvoir renvoyer toutes les balles et ainsi décrocher la victoire.
Le skateboard
Dans le skatepark de l’ile Tanooki, sortez votre board et tapez vos meilleurs tricks afin de vaincre le champion Tanuki ! Là aussi, rien de trop compliqué. Promenez-vous et appuyez sur la barre espace ainsi que sur vos flèches pour réaliser des figures. Comme dans la plupart des jeux de skate, il est possible de faire des combos. Pas de panique ! Même si vous n’avez pas d’inspiration, le jeu vous donne des conseils dès le début.
Malheureusement, sa simplicité lui fait perdre de l’intérêt, je l’ai fait une ou deux fois et je suis passée à autre chose.
Le tir à l’arc
Vous voyez le jeu Duck Hunt, sur NES ? C’est un peu pareil. Vous jouez sur la plage, contre le champion Yoichi, et devez tirer sur les cibles qui flottent en face de vous. Le but est simple : avoir plus de points que votre adversaire à la fin du temps imparti. Là encore, un jeu facile à prendre en main et qui, comme dans tous les jeux de ce genre, devient (très) addictif si vous êtes compétitifs.
Le rugby
Un jeu d’équipe, et oui ! Il est le seul de l’aventure à vous proposer de jouer avec des coéquipiers (contrôlés par un robot) contre les champions géants, les Onis. Comme au rugby, vous devez traverser le terrain sans vous faire attraper par vos adversaires. À l’aide de bonus dispersés sur votre chemin, faites appel à vos réflexes pour effectuer des passes à vos partenaires tout en évitant vos adversaires !
La complexité se trouve dans l’exécution : il faut se rendre compte assez rapidement que vous allez vous faire avoir par un géant afin d’avoir le temps de faire la passe à un coéquipier. En plus d’être amusant, ce jeu est très intense, je l’ai recommencé plusieurs fois.
La natation synchronisée
Inspiré par les jeux de rythmes, tels Guitare Hero ou Dance Dance Revolution, ce mini-jeu ne vous oppose à personne. Vous aurez tout de même la chance de danser au côté de la Princesse Otohime ! Mon jeu favori, malgré la légère difficulté. En effet, il faudra avoir de bon réflexes et de la dextérité afin d’avoir un bon score… Cependant, cela reste tout à fait faisable ! Les trois musiques proposées sont entraînantes et vous donneront l’envie de recommencer la partie plusieurs fois.
Le marathon
Faites la course contre les Kijimuna sur la plage !… Ou pas. À cause de sa prise en main difficile et peu intuitive, cette épreuve est celle que j’ai le moins apprécié. Même après avoir enfin réussi une course, le poids de la frustration et la fatigue écrasera l’envie de recommencer. Dommage, car le concept est comme toujours très sympa.
Et puis enfin…
L’escalade
Sur la montagne, au nord de la carte, affrontez le champion Fukuro dans un jeu d’escalade. Le concept rejoint celui des premiers Donkey Kong : Il faut grimper la montagne le plus vite possible en évitant les obstacles jetés par votre adversaire. Ce jeu m’a plu, du moins au premier abord… Car après avoir passé le premier niveau, la difficulté est drastiquement augmentée.
Il s’agit du sport sur lequel j’ai passé le plus de temps, et non pas par plaisir, car la frustration de ne pas y arriver était trop grande. Les prises sont pénibles à attraper et le chronomètre ne suffit quasiment pas (j’ai atteint le haut à deux secondes de la fin). Le jeu reste très bon et amusant, mais dommage qu’il n’y ait pas de niveau intermédiaire entre les deux.
Quid des missions secondaires ?
Comme ils sont drôles (à la limite du parodique), vous passerez une grande partie de votre temps à répondre aux besoins des personnages que vous croiserez sur l’Île. Allant de retrouver un livre perdu dans une bibliothèque à faire fondre un bloc de neige obstruant l’accès aux bains thermaux, les quêtes sont diverses. Au centre de l’Île, vous retrouverez une maison contenant vos trophées, vous aidant à savoir combien de missions il vous reste à faire.
Cependant, étant limités par sa forme de Doodle, vous ne pourrez compter que sur votre mémoire pour vous y retrouver dans vos quêtes. L’absence de journal rend donc la tâche quelque peu difficile si plusieurs sont en cours.
La carte, quant à elle, sert surtout de hub de téléportation entre les différentes épreuves, omettant donc tout détail… D’ailleurs, celle-ci ne contient pas les détails sur les parties de l’Île, il est donc facile de se perdre un peu ou de ne pas savoir où aller quand on vous parle, par exemple, d’un serrurier.
Malgré tout, les quêtes secondaires valent la peine d’être effectuées, que ce soit pour l’humour et l’inventivité des développeurs, ou l’obtention d’une quête finale bonus après avoir réussi toutes les autres, ce Doodle est une fois de plus une vraie réussite !
Le verdict
Le Doodle JO de l’Île des Champions
On a aimé
- Le design
- La créativité
- Le scénario
On a moins aimé
- La maniabilité
- L’interface
- La carte
Le doodle n’apparaît plus sur la page d’accueil de Google ? Pas de problème, vous pouvez le retrouver ici.
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