Vous connaissez l’histoire du type qui a acheté trois fois New World et qui a demandé trois fois un remboursement ? Qui était si hésitant à se lancer dans le premier MMORPG (jeu de rôle en ligne massivement multijoueur) d’Amazon Game Studio qu’il a passé deux fois commande sur Steam et une fois sur le site du géant du e-commerce, avant de se raviser systématiquement ? Vous l’avez sous les yeux. Et voilà qu’il essaie une quatrième fois de s’y mettre.
Vous l’avez deviné, j’ai une relation compliquée avec ce jeu.
Lui et moi, on se tournait autour, on s’observait, on se jaugeait. Les débuts entre nous ont été ardus, on ne va pas se mentir. Est-ce qu’un jeu aussi orienté qu’on le disait sur le PvP (Player versus Player, c’est-à-dire Joueur contre Joueur) allait me séduire, moi qui ne connaissait des MMO que le versant PvE (Player versus Environnement, c’est-à-dire contre des créatures contrôlées par le PC), avec des donjons et des raids en pagaille ?
Le jeu ne me semblait pourtant pas repoussant — pour l’avoir approché à trois reprises, et maintenant quatre, il y avait bien un petit quelque chose qui me tentait.
Mais il est vrai que mon expérience forgée depuis près de vingt ans dans les jeux de rôle en ligne massivement multijoueur — à travers WoW bien sûr, qui a longtemps été le patron, mais aussi Aion: The Tower of Eternity, Guild Wars 1 et 2, Warhammer Online: Age of Reckoning, Star Wars: The Old Republic, Warframe et Destiny 2 — s’est essentiellement faite à frapper des monstres dirigés par l’IA du jeu. Rarement par des ennemis contrôlés par d’autres humains. Les quelques fois où je suis sorti de ma zone de confort n’ont pas toujours été très concluantes (en clair, je me suis fait ouvrir).
Mais trêve de prolégomènes, revenons à New World. Toutes mes premières tentatives, donc, se sont déroulées au moment de l’accès en bêta, quand le titre n’avait pas encore reçu ses ultimes coups de peinture. D’aucuns diront peut-être que la version lancée le 28 septembre 2021 aurait mérité sans doute encore d’être lustrée, car il peut y avoir quelques bugs persistants ici et là. Et ils n’auraient pas forcément tort. Mais pour ne pas entacher mon retour d’expérience d’histoires malheureuses survenues lors de la bêta, mes impressions livrées ici ne seront fondées que sur le jeu tel qu’il est depuis son lancement.
Plantons d’abord le décor. Le personnage que l’on a fait progresser au cours de ces deux dernières semaines est de niveau 25, sachant que le plafond actuellement prévu est de 60. J’ai accumulé presque 40 heures de jeu, ce qui m’a permis de découvrir pas mal de ce que New World à offrir. Pas tout, bien entendu. Il y a encore beaucoup d’aspects à explorer et de mécaniques à connaître. Et c’est tant mieux. C’est signe d’une certaine promesse quant à la profondeur et à la durée de vie du titre.
À cela, il me faut ajouter un rappel : ces lignes ne sauraient être prises pour un test. En deux semaines, ce serait un test un peu bâclé pour un MMO. Il n’est pas vraiment possible de tout appréhender d’un jeu de ce calibre en si peu de temps. Il faudrait plutôt des jours et des jours de temps cumulé pour en couvrir tous les aspects. Certes, d’autres joueurs et d’autres joueuses bien plus habiles que moi sont allés beaucoup plus loin avec un volume de temps équivalent. Est-ce si grave ? L’important, c’est que mes 40 heures de jeu me permettent de dire si j’ai envie de continuer ou non l’aventure.
Et la réponse est oui. Voici mes impressions générales.
L’enfer des files d’attente sur New World
La réponse est oui, donc, mais il faut bien avouer qu’elle aurait en fait très bien pu être tout à fait différente. En fait, il y a deux points qui ont failli peser très différemment dans la balance : d’abord, les files d’attente. Le premier contact officiel avec New World a été d’une pénibilité incroyable, à s’en arracher les cheveux. Non pas que l’expérience en jeu, une fois connecté sur le serveur, s’est avérée mauvaise, parce que le serveur ne suivait pas. Mais parce qu’il y avait beaucoup trop de monde aux heures de pointe !
Les premiers jours ont été absolument infernaux, en tout cas sur le serveur sur lequel j’ai créé mon personnage. Des centaines, voire des milliers de personnes se trouvaient devant moi chaque soir à essayer aussi d’entrer sur New World. Cela commençait mal, surtout si New World se veut la vitrine du savoir-faire technique d’Amazon en matière d’infrastructure qui tient la charge (Amazon possède par ailleurs l’un des géants de l’hébergement et des services dans le cloud avec Amazon Web Services).
Un exemple : un soir, j’ai souhaité me connecter aux alentours de 20h-20h30 pour me faire une session de deux heures. C’est finalement seulement aux alentours de 21h30-22h que j’ai pu enfin entrer dans le monde. Alors bien sûr, je sais que les lancements de jeu sont toujours compliqués et que d’autres éditeurs — de Blizzard à Electronic Arts, en passant par Activision ou Ubisoft — ont aussi eu leurs lots de galère. Certes, l’heure joue aussi pour beaucoup : forcément, nous sommes nombreux à nous connecter aux heures de pointe.
Si Amazon a donné l’impression les premiers jours de n’avoir rien anticipé, ou pas assez, force est de reconnaître que les problèmes de file d’attente n’en sont plus aujourd’hui. Ils appartiennent même carrément au passé. Même aux pires moments de la journée, on se connecte quasiment instantanément et ce constat a été fait chaque fois depuis un peu plus d’une semaine. Les serveurs ont été correctement redimensionnés et cela aurait été dommage qu’Amazon n’arrive pas à se mettre au niveau, en étant derrière AWS. Passons.
Très bien, mais tes impressions sur New World alors ?
D’abord, il faut comprendre que New World propose une expérience assez différente pour un MMORPG. Vous vouliez choisir une race particulière ? Il n’y en a pas dans New World (mais vous pouvez toutefois jouer un homme ou une femme, avec la possibilité d’en personnaliser les traits à loisir). Vous aimeriez jouer une classe comme guerrier ou mage ? Là encore, vous n’en avez pas vraiment. C’est en fonction de vos spécialisations, de vos points de talent, de vos compétences et de votre équipement que vous serez plutôt un tank (qui reçoit les dégâts et gère l’attention des monstres), un attaquant (qui est là pour infliger des dégâts, au corps à corps ou à distance) ou un soigneur.
D’une certaine façon, vous n’êtes pas mis dans une petite case sans la possibilité d’en sortir, ce qui ouvre des perspectives plaisantes en termes de jouabilité. Il est possible de basculer d’une spécialisation à l’autre en redistribuant ses points de compétence, et si vous avez l’équipement adéquat ainsi qu’un bon niveau de maîtrise d’une arme. En effet, l’accès à certaines techniques dépend de l’expertise que vous avez, par exemple au mousquet et à la rapière. Si je veux employer des techniques avancées, il faut vraiment pratiquer. Il peut donc s’avérer utile de manier un peu toutes les armes pour accumuler de l’expérience avec. Cela dit, peut-être allez-vous trouver très vite votre style de jeu, avec le stuff et le build qui va bien (il existe des répartitions de points plus cohérentes que d’autres) pour maximiser votre efficacité. En ce qui me concerne, je suis sensible au couple rapière + mousquet, dont on dit qu’il combine bien.
Autre particularité que j’ai trouvé appréciable, le nombre de factions. Il n’y en a pas deux, mais trois ! Les Maraudeurs (Marauders), l’Ombre (Syndicate) et les Engagés (Covenant). C’est peut-être insignifiant pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup. Les MMO ont tendance à privilégier un tête-à-tête entre deux camps (la Horde contre l’Alliance pour WoW, l’Empire Sith et la République Galactique pour SWTOR ou encore les Élyséens et les Asmodiens dans Aion). Or ici, cette répartition des joueurs et des joueuses en trois camps, pour un jeu qui s’oriente beaucoup sur le PvP, offre l’opportunité de lignes de front bien plus incertaines, avec une troisième faction — qui pourrait, par exemple, profiter d’un combat entre les deux autres pour essayer de gagner des positions.
Cela étant, New World reprend quand même des mécaniques bien connues des MMO, à commencer par la récolte de ressources et la confection de toutes sortes d’objets et de consommables à travers l’artisanat. Et je dois bien reconnaître que j’adore la façon dont les métiers ont été rendus à l’écran. On donne vraiment des coups de pioche sur un filon pour récolter des minerais (le rendu sonore est d’ailleurs remarquable). On voit vraiment l’arbre tomber une fois qu’on a fini de couper le tronc. Tout cela d’ailleurs avec un petit délai, car rien n’est vraiment instantané (nonobstant la fabrication d’items elle-même, qui l’est : on peut créer d’un coup 20 potions par exemple). Ces séquences sont géniales. On pourrait presque se dire qu’on ne va progresser qu’en allant récolter des ressources pour sa colonie, perdue on ne sait où, en lui fournissant juste des proies fraichement chassées, du bois fraichement débité, de la roche récemment extraite, sans jamais se soucier de la guerre à l’extérieur.
Et puis il faut que je vous parle de la pêche.
Ha, la pêche. Je crois que je pourrais noircir des pages entières d’éloge tant la façon dont la collecte de poissons a été rendue plaisante. Mais je ne le ferais pas, car je sais déjà que ce retour d’expérience est trois fois trop long. Cette mécanique est typiquement un exemple de quelque chose qui est complètement anecdotique en comparaison de tout ce que propose le jeu, mais c’est justement le genre de petits détails qui enrichit l’expérience de la partie. Exactement comme le souci du détail quand on passe par exemple à l’étage d’une auberge, où l’on distingue les drapés du lit, le feu dans l’âtre, une table de nuit qui est un peu encombrée.
Rendez-vous compte : pendant la pêche, on choisit la distance à laquelle on lance sa ligne, on peut décider de mettre ou non un appât (et il y en a plusieurs !), on peut chercher des poissons d’eau douce ou d’eau de mer selon qu’il s’agit d’un océan ou d’un cours d’eau en plaine. Et surtout, quand on ferre un poisson, il faut gérer la tension de la ligne pour le ramener jusqu’à la berge, en lâchant un peu du lest pour ne pas risquer la rupture. New World pourrait n’être qu’une simulation de pêche que cela nous irait tout autant. Surtout que le cadre dans lequel on vient attraper un goujon, un saumon ou une dorade est souvent idyllique (pour peu que vous n’ayez pas le mode PvP activé). On a parfois eu l’impression d’être plongé dans le Grand Nord canadien, en plein territoire yukon, avec de grandes forêts aux alentours et la vie sauvage tout autour, tandis que la canopée était dardée par les rayons du Soleil, avec un crépuscule avançant à petits pas.
Est-ce que me suis un peu emballé en couchant par écrit ma satisfaction à avoir un mode de pêche bien plus avancé que dans, par exemple, WoW ? Sans doute. Il est aussi fortement probable que j’aurais envie de déclencher un départ de feu au niveau de mon ordinateur quand j’en serais à ma 10 000e prise, car chaque instant de pêche prend du temps. Pour le moment, je n’ai attrapé que quelques dizaines de poissons. Je ne suis pas encore près de la rupture. C’est d’ailleurs un risque plus général : son statut de jeu nouveau brouille un peu les perspectives. Serai-je toujours content d’y jouer dans trois semaines ? Trois mois ?
Il est vrai que je n’en suis pas encore là pour l’instant. En jeu, il y a beaucoup de choses très plaisantes que l’on ressent, surtout si l’on vient d’un jeu comme World of Warcraft. Ce qui saisit immédiatement, c’est le sentiment que l’on se balade dans un monde très vaste, où son personnage paraît assez insignifiant. Les colonies que l’on fréquente pour sociabiliser, faire son artisanat, stocker du matériel et interagir avec sa faction paraissent crédibles. Elles sont vivantes, animées, actives, même si les PNJ paraissent un peu statiques et ne sont pas forcément très nombreux (il y a cela dit assez de PJ pour compenser). Ces cités tranchent avec WoW où tout semble parfois riquiqui — Hurlevent et Forgefer paraissent de cités un peu trop petites pour être qualifiées de capitales.
L’effort qui a été fait au niveau du doublage est aussi particulièrement satisfaisant. Certes, l’intégralité du jeu est traduite en français, des quêtes aux documents que l’on affiche en jeu, en passant par l’interface. Mais l’effort a été poussé jusqu’à doubler les PNJ pour qu’ils prononcent à haute voix le texte qui apparaît à l’écran. Tout n’est bien sûr pas doublé, mais on a souvent au moins la première partie qui est incarnée. C’est un plus indéniable, qu’on ne retrouve quasiment pas sur les autres MMO — en tout cas, dans ceux qu’on connaît.
Si le jeu est visuellement plaisant à l’œil — c’est bien la moindre des choses pour un jeu qui sort en 2021 et qui bénéficie de l’appui financier d’Amazon –, il a aussi une bande sonore qui a su flatter nos oreilles à quelques reprises. D’ailleurs, on a parfois eu l’impression de se retrouver dans une ambiance proche de certaines contrées de The Witcher 3 — comme Toussaint. Cette sensation s’est aussi retrouvée par moment dans le gameplay. On doit aussi admettre que New World a parfois donné l’impression de s’inspirer (ou de rendre hommage ?) à d’autres titres du jeu vidéo. C’est peut-être un rapprochement involontaire et exagéré, mais les séquences au mousquet nous ont fait penser à Red Dead Redemption II. Et une zone contaminée avec une espèce d’huile noirâtre a semblé faire écho à Death Stranding.
Avec le lancement, j’ai conscience que la fréquentation actuelle du jeu n’est pas celle qui reflètera son rythme de croisière dans plusieurs semaines. Tout comme le jeu est séduisant parce qu’il profite de son statut de nouveau MMO (surtout quand on a traversé plus de quinze ans de WoW), les impressions sont un peu faussées. Il n’en demeure pas moins qu’on apprécie de voir un univers fréquenté, vivant. Il y a du monde en ville, il y a de l’animation à tous les coins de rue et on croise souvent des joueurs en rase campagne. Tout le monde semble affairé. Et c’est cool. On retrouve bien le caractère massif de ce que doit être un MMORPG. Évidemment, impossible de savoir combien de temps cela va durer. Une fois le prisme de la nouveauté passé, que restera-t-il de New World ?
En somme, le continent qui nous fait face donne l’impression d’avoir beaucoup d’ampleur ; on s’en rend compte en se baladant à proximité de structures ou de monuments plus ou moins énigmatiques. Elle est d’ailleurs renforcée par les distances considérables qu’il faut parfois couvrir à pied (sauf si l’on se sert du transport rapide, mais celui-ci nécessite de consommer une ressource que l’on n’a pas toujours à disposition). Cela dit, cette marche à pied est intéressante un temps. Après, je me suis retrouvé à pester contre Amazon en me disant qu’une monture terrestre ou même, comble du luxe, une monture volante, permettrait d’en finir plus vite avec certains trajets.
L’absence de monture dans le jeu (espérons que cela changera, car je ne dois pas être le seul joueur à rouspéter face à ces 417 314 pas que l’on doit faire à chaque fois que l’on va quelque part) ainsi que la nécessité de dépenser une ressource pour accéder aux points de voyage rapide font que l’on se retrouve très vite à utiliser une touche essentielle, capitale, indispensable : la course automatique. Et c’est un petit miracle. Qu’est-ce qu’on court dans ce jeu !
Ces immenses distances à parcourir m’ont fait prendre conscience d’ailleurs de deux choses : la première, c’est qu’il vaut mieux s’arrêter à certains points de récolte quand on passe à côté. Déjà parce qu’on n’est pas sûr d’en retrouver facilement quand on en aura vraiment besoin, et ensuite parce qu’on a vraiment pas envie de faire le chemin en sens inverse pour aller cueillir trois brins d’herbe très précis.
La seconde, et c’est beaucoup plus appréciable, est que les zones sont agencées de telle sorte que, parfois, on tombe sur des coins plus durs, avec des monstres beaucoup plus forts. Les écarts ne sont pas marqués, sans toutefois être absurdes. Par exemple, il peut y avoir une zone où l’on croise des monstres entre le niveau 10 et 25. Cela a le mérite de maintenir une certaine sensation de zone dangereuse où, à tout moment, on peut tomber sur une tanière de loups affamés qui pourraient nous mettre en difficulté ou bien de de redoutables squelettes réanimés par une mystérieuse magie.
Il faut être patient dans New World : c’est long
Mais si vous trouvez que la marche est longue, attendez de voir la courbe de progression pour passer d’un niveau à l’autre. Si les dix premiers se franchissent assez vite, en l’espace d’à peu près deux heures, ça devient beaucoup, beaucoup, beaucoup plus long ensuite. Alors certes, je n’optimise sans doute pas assez mon pexing, je n’utilise peut-être pas suffisamment les quêtes d’activité que donne chaque colonie. Il y a sans doute mille raisons qui font que je suis aussi lent (le fait de ne jouer qu’une heure ou deux de temps en temps n’aide pas non plus).
Pour autant, est-ce finalement un problème ? Ce que je préfère dans un MMO, c’est sans doute la partie où l’on fait progresser son personnage, en découvrant de nouvelles régions. Une fois au top niveau, je pourrais évidemment continuer l’amélioration de mon avatar en lui trouvant des armures plus puissantes et des armes redoutables. Mais ce n’est pas forcément ma tasse de thé. L’exploration est bien plus amusante à mes yeux, avec l’idée qu’il y a toujours la possibilité de gagner de l’expérience en rendant ici une quête, en tuant là un monstre. Comme s’il n’y avait pas de plafond. Il y en a un, le niveau 60, mais il parait tellement loin à mon rythme actuel qu’Amazon aura bien le temps de sortir une première extension et de repousser ce seuil pour que j’ai véritablement à m’en soucier.
Après quarante heures de jeu, il faut aussi admettre que je suis moins largué sur beaucoup de choses qui se passent en jeu. New World est très didactique et pédagogique au début — on a un même une petite séquence QTE (quick time event) lors des premiers instants pour apprendre les rudiments du combat –, avec une explication sur les bases de l’interface et un apprentissage progressif de certains aspects incontournables du jeu (l’auberge pour y poser sa pierre de foyer, le comptoir, l’abri de rangement). Cependant, j’ai parfois été un peu en peine de comprendre tout ce qui se passait.
Le tchat est un bon exemple : au début, je ne savais pas qu’il y avait en fait plein de canaux thématiques (global, proximité, aide, faction, recrutement, groupe, armée, compagnie, consul, message privé), avec une couleur par canal. Cela donnait l’impression d’un flood permanent de messages décousus, avec l’impression d’un joyeux boxon qui n’avait l’air d’ennuyer personne, sauf moi. Ce n’est que par la suite que j’ai fini par comprendre — mieux vaut tard que jamais — que l’on pouvait n’afficher qu’un seul tchat à la fois, si on le désirait.
Dans ce fatras d’impressions, il y a évidemment beaucoup de choses que je n’ai pas abordées. Je n’ai pas parlé des donjons (qu’on appelle expéditions dans New World, c’est-à-dire des instances à cinq joueurs), je n’ai pas non plus évoqué le mode guerre — un siège qui mobilise 100 joueurs qui bataillent pour contrôler un territoire ou une colonie et, donc, les ressources qui lui sont associées. Je n’ai pas non plus dit un mot sur les déferlantes — où l’on est 20 joueurs — et les invasions — qui se jouent à 50. Tout simplement parce que je n’avais pas encore le niveau. Et, je le confesse à ma honte, je n’étais pas très chaud pour tester le PvP sauvage. Alors je suis resté avec le mode désactivé. Je ne me voyais pas me faire rétamer par un ennemi bien trop fort. Je ne suis pas sûr que j’aurais trouvé ça bien amusant.
Mais c’est sans doute une bonne nouvelle : en quarante heures de jeu, je n’ai pas ressenti le besoin d’aller dans tel ou tel mode de jeu, car j’avais déjà suffisamment à faire par ailleurs (comme : marcher). Explorer, compléter des quêtes, récolter des ressources, tabasser des monstres et être en file d’attente. On aurait certes aimé jouer plus, car une partie du temps a été gâché au début par des serveurs sous-dimensionnés. Mais pour ce qu’on a pu voir de New World, il y a du potentiel. Le potentiel de nous faire quitter WoW, après quinze ans de bons et loyaux services. Et surtout, le potentiel de nous convaincre que non, cette fois, il n’y aura pas besoin de demander un quatrième remboursement.
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