Il est de ces explications que l’on croyait ne jamais avoir à faire, tant cela paraissait l’évidence même. Que c’était comme le nez au milieu de la figure : trop flagrant pour qu’il soit nécessaire d’en parler. C’était sous nos yeux. Il suffisait de regarder. Que l’on partageait un même horizon culturel avec ses collègues et qu’il n’était donc pas question d’enfoncer des portes ouvertes.
La chute fut terrible. Au détour d’une discussion avec la rédaction sur la prochaine édition de notre thématique consacrée aux noms dans le jeu vidéo, où l’on s’intéresse aux origines parfois méconnues de certaines grandes licences (comme Tomb Raider, Mario, Tetris ou Final Fantasy), le célèbre jeu vidéo de Maxis, Les Sims, a été mentionné. Une idée que je supposais écarter sans difficulté.
Et puis ceci s’est produit.
Une vergence dans la Force. Plusieurs de mes collègues ne se doutaient pas de l’origine et du sens du nom des Sims, alors que le jeu vidéo donne littéralement le contrôle de petits personnages que l’on fait vivre au quotidien, en les envoyant au travail, en leur faisant faire des activités. Bref, cela paraissait évident : ce jeu s’appelle ainsi, car c’est une simulation de vie.
Ce qui s’est produit ce jour-là dans la rédaction a été un coup de tonnerre. Mais aussi une révélation : s’ils n’en savaient rien, peut-être que d’autres personnes ne le savent pas. Alors voilà donc quelques éléments d’explication sur l’origine du nom des Sims. Il faut savoir que ce jeu vidéo a été développé sous la direction de Will Wright, pour le compte des studios Maxis (pour la partie développement) et Electronics Arts (édition).
C’est une simulation… de vie…
Mais avant Les Sims, Will Wright s’est forgé un nom sur un tout autre jeu, qui cette fois vous propose non pas de gérer des personnages, mais une ville entière. Vous connaissez sans doute déjà le nom de cette licence : il s’agit de SimCity. Née en 1989, elle a donné lieu à de nombreuses suites et déclinaisons jusqu’en 2014. La licence des Sims, elle, a débuté à partir des années 2000.
Cette filiation entre SimCity et Les Sims est racontée dans divers articles, comme ceux de Mentalfloss ou GameSpot, qui rappellent que ces jeux entrent bien sûr dans la catégorie des jeux de simulation, où il faut gérer pour l’un une municipalité et pour l’autre un foyer. Game Spot titre d’ailleurs : L’histoire des Sims : comment une franchise majeure a évolué de la construction d’une ville à une simulation de vie.
De son côté, Mentalfloss ajoute « [Will Wright] a finalement eu l’idée d’un jeu dans lequel le joueur construirait une maison et y introduirait une simulation humaine avancée pour voir comment elle réagirait. Wright a d’abord appelé ce concept Dollhouse », soit en français une maison de poupées. Ce n’est que plus tard que le nom définitif sera choisi. Les Sims.
On retrouve d’ailleurs cette explication aussi directement sur la jaquette du jeu, où l’on peut lire en sous-titre Le simulateur de personnes du créateur de SimCity. Et dans une interview accordée en 2008 à Rock Paper Shotgun, Will Wright a confié que Les Sims visaient à traduire une interrogation qu’il avait dans les années 90 : y avait-il moyen de simuler le comportement humain ?
Pourra-t-on un jour reparler à nos collègues après ça ?
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