À l’orée du premier confinement, la série Stalk diffusée par France TV Slash avait réussi à nous surprendre. Après des années de bullshit dans le cinéma et les séries, en France et dans le monde, Simon Bouisson sortait une série teen qui ne se moquait pas, techniquement, de son spectateur. Pas d’écran vert, pas de lignes de code à la Matrix qui défilent sous les doigts d’un hacker sous une capuche : la première saison de Stalk racontait le hack dans ce qu’il a de plus simple et réaliste — jouer avec l’humain pour briser ses codes.
Stalk, saison 2 : explorer d’autres comportements en ligne
Pour le réalisateur, avec qui nous nous sommes entretenus, le sujet était une évidence : comme beaucoup, il avait pris la « claque de l’affaire Snowden de plein fouet » et s’était alors rendu compte que la surveillance du web n’était pas qu’un fantasme. Alors pour lui, « filmer la réalité était bien suffisant pour montrer ce que l’on pouvait faire avec des connaissances en informatique ». Le tout, « sans perdre la cinégénie de la série », précise-t-il. Un véritable challenge où le vrai cède sa place au vraisemblable (nous n’avons pas manqué de repérer les raccourcis de la première saison), mais le contrat passé avec le spectateur est bien honoré : Stalk est une fiction qui réussit à montrer la puissance de l’ingénierie sociale et comme il est aisé de piéger son prochain pour accomplir d’obscurs desseins.
Le parcours du héros, Lux, n’est d’ailleurs pas non plus celui que l’on trouvait classiquement dans les œuvres de fiction. On est loin, dans Stalk, du geek inoffensif, mis sur un piédestal : « on a voulu créer avec mon co-scénariste un arc qui va de la chute à la rédemption pour Lux », précise Simon Bouisson. Et c’est, à la fin de la saison 1, un personnage chamboulé que l’on a laissé en 2020.
Le 8 octobre 2021, la saison 2 est lancée sur France TV Slash et tout le monde peut désormais découvrir la suite de la série. Le réalisateur nous assure qu’il n’a pas « souhaité refaire une saison 1 » en changeant simplement de point de vue. Au contraire, la saison 2 promet d’explorer d’autres volets du web et des réseaux sociaux : le harcèlement en ligne et les notions de hackers white hat et black hat s’invitent dans l’école de Lux. Le stalk est fini, mais la question demeure : si nous avions toutes et tous les connaissances techniques pour faire ce que bon nous semble du web, les mettrions-nous à profit pour le bien ou pour le mal ? Une ligne morale que le show, dans cette saison, va tenter d’explorer.
Stalk, Saison 2, 10 épisodes de 30 minutes, à voir gratuitement sur France TV Slash.
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