Un journaliste, se trouvant au mauvais endroit au mauvais moment, est accusé du meurtre d’un homme décédé dans l’incendie de sa maison. Désespéré, il vous transmet toutes les pièces de son enquête. Saurez-vous démêler le vrai du faux ?
Première surprise à l’ouverture de la boîte : il n’y a aucune règle ! Une simple feuille A5 vous explique globalement de quoi il s’agit, et vous donne deux liens : un premier pour accéder à des indices, si jamais vous êtes bloqués, et un second pour la solution du jeu.
Tout le reste du matériel est composé de pièces à conviction : journal local, photographies, lettre, dessin d’enfant, ordonnance médicale, rapport de police, carnet de notes, factures, etc. À vos camarades de jeu et vous, tous ensemble, de trouver les liens entre ces différents éléments. Il faut bien évidemment d’abord découvrir s’il s’agit bien d’un meurtre ou pas, puis d’enquêter sur les éventuels suspects, leur mobile, leur alibi.
Il n’y a pas de cartes, de dés, de plateau de jeu ou de pions dans Les Flammes d’Adlerstein. Uniquement les documents fournis à consulter, ainsi que le profil Facebook d’un des protagonistes. Tout le reste n’est qu’enquête et déduction.
Nous restons volontairement vagues sur la présentation du jeu, pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte.
Pourquoi jouer aux Flammes d’Adlerstein ?
Amateurs avides de jeux d’enquête, nous nous attendions certes à passer un bon moment avec Les Flammes d’Adlerstein, mais en sommes ressortis particulièrement enthousiasmés, et très agréablement surpris.
Surpris par l’absence de règles, mais surtout par l’absence de matériel classique de jeu. Pas de pions, de dés, de cartes, etc., contrairement à tous les autres titres du même genre. Cette différence nous absorbe directement dans la partie, dans l’enquête. On feuillette les documents, on les classe, les regroupe, on note des indices, des éléments suspects. Bref, on mène son travail d’enquêteur, comme dans une série télévisée.
Sans être de la grande littérature policière, l’histoire tient largement la route. Tout est cohérent du début à la fin, aucun élément farfelu ou tarabiscoté ne vient gâcher le scénario.
On mène son travail d’enquêteur, comme dans une série télévisée
Notons tout de même qu’il vous faudra résoudre une petite énigme, qui, outre son grand classicisme, apparait véritablement comme un cheveu sur la soupe. Totalement hors sujet, tout droit inspirée d’un escape game, sa présence dans le contexte de la présente enquête laisse perplexe. Mais ce n’est qu’un élément parmi tous les autres, qui n’entache pas le plaisir de jeu.
Et, comme toujours pour un jeu d’enquête, vous ne pouvez y jouer qu’une fois : le dénouement ne change pas d’une partie sur l’autre. Mais aucun matériel n’est abîmé ou détruit, le jeu peut donc tout à fait voyager entre différents groupes de joueurs.
Je ne saurais dire si nous avons passé 60, 90 ou 120 minutes pour résoudre l’affaire d’Adlerstein, tant nous étions absorbés dans l’enquête. L’absence totale de règles permet littéralement d’y jouer avec n’importe qui : on ouvre la boîte, et on commence directement à enquêter. Que vous soyez fan de ce genre, ou tout simplement de séries ou romans policiers, Les Flammes d’Adlerstein est fait pour vous. D’autres scénarios existent déjà, mais uniquement en version allemande. Nous avons vraiment hâte qu’ils soient traduits.
- Les Flammes d’Adlerstein est un jeu d’Alexander Krys et Georgij Shugol
- Illustré par Denis et Ekaterina Terenichev, Georgij Shugol, Alexander Krys, Christoph Kossendey
- Édité par Origames
- Pour 1 à 5 joueurs à partir de 10 ans
- Pour une partie d’environ 90 minutes
- Au prix de 19,90 € chez Philibert
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