Diablo II: Resurrected connaît actuellement de gros problèmes, empêchant plusieurs joueuses et joueurs de se connecter aux serveurs et, donc, de profiter de cette remasterisation dans les meilleures conditions (certains ont même perdu leur progression). Naturellement, la communauté est frustrée et des fans veulent déjà se faire rembourser. Cette situation chaotique a poussé Blizzard Entertainment à faire montre de transparence dans un communiqué publié le 14 octobre.
Les propos, tenus par le community manager, suggèrent que les soucis de Diablo II: Resurrected sont partis pour durer. C’est visiblement une somme de facteurs qui a plongé le RPG d’action dans la difficulté. Les soucis sont autant dû au succès — de plus en plus de gens veulent se (re)plonger dans Diablo II — qu’à l’architecture très particulière de cette remasterisation.
Blizzard Entertainement a été trop conservateur avec Diablo II: Resurrected
Diablo II: Resurrected n’est pas un remake de Diablo II, mais une remise au goût du jour d’un jeu culte sorti il y a plus de 20 ans. Par souci d’authenticité, Blizzard, qui a confié le développement à Vicarious Visions, a tenu à conserver l’essence originale. C’est cet amour aveugle qui est à l’origine des serveurs très fragiles : « En voulant rester fidèles au jeu original, nous avons conservé une bonne partie du code. Cependant, l’une des ressources originales n’est plus adaptée au comportement des joueurs d’aujourd’hui », admet Blizzard.
Effectivement, Diablo II: Resurrected s’apparente à un filtre valorisant, ou une couche de jolis graphismes pour donner l’illusion qu’il s’agit d’un jeu moderne. Mais, derrière le rideau, c’est toujours Diablo II. Et tout porte à croire que le dépoussiérage de certains éléments n’a pas été suffisant. Pour preuve, le code problématique est lié à des fonctionnalités cruciales : la création de parties, la vérification de la santé des serveurs ou encore l’accès à la base de données liée aux personnages créés.
Qu’entend Blizzard par le « comportement des joueurs d’aujourd’hui » ? Le fait qu’ils ne jouent plus à Diablo II en 2021, comme ils le faisaient en 2001. Un point que l’entreprise n’a même pas su anticiper pendant les différentes phases de bêta. « Aujourd’hui, un nouveau joueur peut se renseigner sur différentes manières de jouer, et certaines d’entre elles sollicitent beaucoup la base de données en raison de la création, le chargement et la suppression de parties dans un laps de temps très court », explique Blizzard. Par conséquent, Diablo II: Resurrected doit mieux s’adapter à son époque, obligeant à revoir l’architecture — « ce qui prendra du temps à construire, tester et implémenter ».
Blizzard est actuellement en train de s’activer pour corriger, peu à peu, les différents soucis (il fait même appel à des tiers pour accélérer le processus) — sachant que d’autres pourront apparaître dans les jours à venir. En attendant, des petits palliatifs vont être appliqués : une limitation du nombre de parties créées dans un court laps de temps et la mise en place de queues pour se connecter (comme dans World of Warcraft). Le gros du chantier s’articulera autour d’une restructuration qui permettra de soulager les serveurs. La communauté saura-t-elle se montrer patiente ? Rien n’est moins sûr.
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