Comme nous l’anticipions lundi, la grève des scénaristes à Hollywood est bien terminée après trois mois d’un conflit historique. La dernière grève du genre remontait à 1988, où la production s’était arrêtée pendant 153 jours. Selon un calcul de Jack Kyser, chef économiste au Los Angeles Economic Development Corp., la grève de 2007/2008 aura coûté à l’économie locale 3,2 milliards de dollars, soit le double de la somme que nous rapportions lundi. C’est aussi six fois plus que les 500 millions de dollars qu’avait coûté la précédente grève.
Le conflit entre les scénaristes et les studios de production reposait sur les conditions financières de l’exploitation des séries et émissions de télévision sur Internet. Les studios souhaitaient conserver un contrat dans lequel ces nouveaux médias ne donnaient lieu à aucune rémunération aux auteurs, les considérant avant tout comme promotionnels. Aux termes de l’accord voté par une large majorité mardi (mais il reste des votes organisés jusqu’au 25 février), les scénaristes ont obtenu de recevoir pendant les deux premières années d’exploitation un forfait maximum de 1.200 $ pour les programmes streamés, et 2 % des recettes la troisième année. Des revenus pour les téléchargements et programmes TV ont également été prévus.
L’impact direct de la reprise du travail par les scénaristes reste encore flou. Il faudra attendre quelques jours avant de savoir exactement quelles sont les séries TV qui pourront reprendre dès cette année, et celles qui sont interrompues jusqu’à la saison prochaine.
Reste toutefois une dernière menace pour les studios. Si l’accord avec la WGA qui représente 12.000 scénaristes est adopté, le contrat qui lie les studios à la Guilde des Acteurs expire en juin. Or les acteurs veulent eux aussi leur part du gâteau numérique.
Bientôt une nouvelle grève ?
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