Matrix Resurrections sort ce mercredi 22 décembre au cinéma, et on imagine que certains vont se précipiter pour aller voir la suite des aventures de Neo (Keanu Reeves) et Trinity (Carrie-Anne Moss). En revanche, il ne faudra pas se précipiter pour quitter la salle sitôt le film terminé.
En effet, à l’instar des films de super-héros (principalement ceux intégrés dans le Marvel Cinematic Universe), Matrix Resurrections diffuse une séquence bonus à la fin du générique. Attention, il faut patienter un peu avant d’en voir les premières secondes. Nous prépare-t-elle à un cinquième long métrage Matrix ?
Attention, la suite de cet article contient quelques spoilers. Retrouvez aussi notre critique, sans spoiler cette fois.
Que se passe-t-il dans la scène post-générique de Matrix Resurrections ?
Dans les blockbusters proposés par Disney et Marvel, les scènes post-génériques tiennent une importance primordiale : elles participent au teasing des futurs événements de l’empire du divertissement bâti par les deux géants. Ce n’est pas le cas dans Matrix Resurrections, qui préfère jouer la carte de l’autodérision avec une séquence loufoque.
Ainsi, la scène post-générique nous renvoie à la longue séquence introductive de Matrix Resurrections. Au début du film, on apprend que Thomas Anderson — Neo — est devenu un créateur de jeux vidéo à succès, lequel a sorti une trilogie reprenant les événements des trois premiers films. Il s’agit bien évidemment d’une mise en abîme pour questionner l’intérêt réel de la saga Matrix et la justification de faire un quatrième film (« C’est Warner Bros., la maison-mère, qui l’a demandé », soufflera même le patron de Thomas Anderson), à travers le développement d’un nouveau jeu vidéo. De là s’organise un brainstorming pour déterminer ce qui constitue l’essence de Matrix, afin de faire mouche auprès d’une audience qui a évolué depuis 1999.
La scène post-générique nous montre un moment inédit de ce brainstorming : plusieurs collègues de Thomas Anderson apparaissent pessimistes en prononçant des phrases alarmistes sur la réalité d’aujourd’hui. On peut entendre « Le cinéma est mort », en référence aux longs mois de calvaire que vivent les salles depuis le début de la pandémie de coronavirus (sans oublier l’avènement des plateformes de streaming). On entend aussi « La narration est morte », pour mieux mettre en avant le fait que les spectatrices et les spectateurs sont aujourd’hui moins intéressés par l’histoire. La solution ultime pour intéresser les gens ? Leur montrer des vidéos de… chats et, par conséquent, créer Chatrix. Et Dieu sait que Matrix Resurrections a raison : les gens adorent les vidéos de chats, qui sont de véritables stars d’Internet (et une source de mèmes intarissable).
Bref, cette scène post-générique est une immense farce. Comme le film ?
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