Descendante d’une lignée de prêtresses, une jeune fille se réveille dans un décor lugubre. La pâleur de sa peau et le blanc immaculé de sa tenue tranchent avec le reste : elle semble presque briller dans un environnement ténébreux. Très vite, elle comprend qu’elle va devoir accomplir une tâche difficile, consistant à éliminer la corruption liée à une pluie maudite. Par chance, elle ne sera pas seule. Incapable de se défendre, elle peut compter sur un esprit lié à un chevalier déchu. Elle en aura bien besoin, au regard de ce qui l’attend.
Ender Lilies: Quietus of the Knights n’est pas un jeu sorti récemment. Il a eu droit à un accès anticipé en janvier 2021, par l’intermédiaire de Steam. Il a ensuite fallu attendre l’été dernier pour le voir arriver dans sa version finale, accessible sur PC, mais aussi Xbox One, Xbox Series X, Xbox Series X, PS4 et Nintendo Switch. Et je regretterais presque de ne pas y avoir joué plus tôt tellement il affiche de sérieux arguments — en attendant les grosses sorties de 2022.
Un Metroidvania habillé d’une robe gothique
Qu’est-ce qu’un Metroidvania ? C’est un jeu vidéo qui hérite d’éléments nourrissant deux sagas phares : Metroid et Castlevania. Concrètement, on parle d’une expérience tout autant basée sur l’action (beaucoup de combats) que sur l’aventure (beaucoup d’exploration), sans oublier un zeste de plateforme (sauter d’un élément à l’autre).
Ender Lilies: Quietus of the Knights est un pur Metroidvania puisqu’il invite la joueuse ou le joueur à arpenter une carte étendue, afin de dénicher et battre plusieurs ennemis clés. Une fois terrassés, ils donnent accès à de nouvelles compétences qui permettent d’ouvrir de nouveaux chemins à prendre. La recette est d’une efficacité redoutable, même si on peut reprocher à Ender Lilies: Quietus of the Knights son manque de clarté sur la direction vers laquelle aller (spoiler : la carte n’est pas d’une lisibilité appréciable non plus).
Des affrontements qui deviennent vite exigeants
Il ne faut pas minimiser non plus la composante RPG d’action de Ender Lilies: Quietus of the Knights. Les développeurs de Adglobe et Live Wire s’inspirent clairement des Dark Souls pour donner naissance à des affrontements qui deviennent vite exigeants. En effet, les ennemis sont capables de tuer rapidement l’héroïne qui, pour compenser, peut récupérer plusieurs autres esprits venant gonfler son arsenal très généreux (après les avoir purifiés au préalable).
Il est d’ailleurs possible de se confectionner deux sets de trois pouvoirs, à modifier à l’envi en passant par les points de sauvegarde accessibles à certains endroits. Autre ingrédient lié au genre RPG, Lily gagne des niveaux pour devenir de plus en plus puissante.
Ender Lilies: Quietus of the Knights n’a pas repris à son compte tous les éléments punitifs des Dark Souls. Par exemple, on ne perd rien à passer de vie à trépas, sinon recommencer depuis le dernier lieu de repos traversé (spoiler : ils sont souvent situés près d’un boss important, ce qui permet de ne pas gaspiller trop de temps après un game over).
Ender Lilies: Quietus of the Knights est somptueusement effrayant
À noter que les premières heures sont relativement tranquilles — pour les habitués — mais qu’un immense pic de difficulté finit par se fait sentir après les deux premiers tiers de l’aventure. Ender Lilies: Quietus of the Knights n’y prépare pas vraiment, et il pourra paraître un peu abrupte pour les moins avertis. D’autant que le gameplay requiert parfois un peu de doigté, surtout à mesure que Lily gagne en aptitudes. Il peut aussi manquer d’un soupçon de souplesse (les esquives sont un peu molles).
Esthétiquement, Ender Lilies: Quietus of the Knights est somptueux. La direction artistique à l’accent lugubre fait honneur au genre dark fantasy. Elle est animée par un sentiment ultra dépressif, qui ne laisse que peu de doute quant au sort du royaume de Lointerre si Lily ne réussissait pas à faire ce qu’il faut pour le sauver.
Les environnements traversés sont variés, puisque se côtoient des châteaux, des églises, des forêts, des catacombes corrompues ou encore des prisons. Ender Lilies: Quietus of the Knights est tellement effrayant qu’il en devient poétique et charmant. D’autant que la bande originale tranche avec sa délicatesse presque étonnante. Ender Lilies: Quietus of the Knights s’arrange aussi pour être cryptique tout ce qu’il faut : les dialogues sont rares (et il faut les lire) tandis que les cinématiques sont distillées au compte-gouttes. Elles se chargent de révéler l’histoire, fragment par fragment, ce qui rend le jeu toujours plus captivant.
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