« Pour terminer complètement Dying Light 2 Stay Human, il vous faudra environ 500 heures » : ce n’est pas une blague, mais un tweet signé par le studio Techland le 8 janvier 2022. Où il évoque la durée de vie de son prochain jeu qui plongera les joueuses et les joueurs dans une apocalypse de zombies. Il se fend même d’une petite comparaison qui n’a pas vraiment de sens : « C’est presque aussi long que de rejoindre Madrid depuis Varsovie, à pied. »
En apparence, se vanter d’une telle durée de vie est un point très positif. Cela veut dire que les acquéreurs en auront pour leur argent, avec un rapport quantité/prix assez difficile à prendre en défaut. En substance, ce n’est pas nécessairement une bonne nouvelle pour Dying Light 2 Stay Human. Une aventure orientée solo, capable de tenir en haleine pendant plus de 500 heures, signifie qu’il y a sans doute du remplissage. Et le remplissage peut vite devenir agaçant.
Promettre 500 heures de durée de vie est une maladresse
Techland s’est quand même permis de préciser un point important : « Note : c’est pour les 100 % de complétion. Les joueuses et les joueurs qui ne veulent faire que l’histoire et les quêtes secondaires pourront finir le jeu plus rapidement, et ce sera toujours une expérience très solide. » Traduction : la campagne de Dying Light 2 Stay Human risque de se diluer dans de multiples tâches annexes répétitives et inintéressantes sur la longueur. Car on n’imagine pas un renouvellement suffisant pour justifier 500 heures totalement captivantes. D’autant que Dying Light 2 Stay Human n’invite pas à la contemplation et à la balade — comme c’est le cas, par exemple, pour The Legend of Zelda: Breath of the Wild (vous connaissez forcément quelqu’un qui a passé 100 heures à arpenter Hyrule sans réel but autre que le plaisir du voyage).
Faut-il laisser le bénéfice du doute à Dying Light 2 Stay Human, qui a été dévoilé à l’E3 2018 ? Peut-être. Mais le simple fait que Techland évoque ouvertement la durée de vie n’est pas nécessairement un bon signe. Aujourd’hui, au regard de la variété qui nourrit le marché vidéoludique, les joueuses et les joueurs ont tendance à privilégier la qualité à la quantité. Or, en vantant ces 500 heures, le studio met davantage en avant la quantité, faisant montre d’une maladresse à quelques semaines de la sortie du jeu, mélangeant action et RPG dans un monde ouvert peuplé de morts-vivants (le lancement est prévu pour le 4 février sur PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series S, Xbox Series X et Nintendo Switch). Malgré tout, peut-être que Dying Light 2 Stay Human sera un jeu exceptionnel (on l’espère pour lui).
Par le passé, de nombreux jeux ont eu tendance à multiplier le contenu sans vraiment penser à l’expérience en elle-même. C’est le cas des derniers Assassin’s Creed, qui regorgent de choses à faire, jusqu’à provoquer une forme d’indigestion chez celles et ceux qui finissent par se sentir acculés par les nombreux objectifs qui se débloquent au moindre pas effectué. C’est d’ailleurs la malédiction des jeux en monde ouvert, lesquels tombent parfois dans la générosité excessive. Il existe de multiples moyens de faire vivre un jeu à grande ampleur avec autre chose que le contenu pur et dur. Encore une fois, The Legend of Zelda: Breath of the Wild en est le meilleur exemple, grâce à un sentiment de liberté et une progression organique sans réel équivalent. Pour preuve, le chef-d’œuvre de Nintendo a contaminé d’autres titres du genre — comme Ghost of Tsushima.
Pour ne rien arranger, Dying Light 2 Stay Human sera lancé au cours d’un mois au calendrier très, très riche. En février seront également disponibles des jeux comme Horizon Forbidden West (18 février) et Elden Ring (25 février). Deux productions prometteuses, auxquelles on n’a pas envie de consacrer 500 heures non plus. Car c’est beaucoup, 500 heures dans une vie (un peu moins de 21 jours).
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