Wordle, le Motus 2.0 accessible par un simple lien internet, est le phénomène de ce début d’année. Et, naturellement, il attire les opportunistes. Comme l’ont repéré plusieurs médias, à l’instar de The Verge dans un article du 11 janvier, les clones commencent à pulluler sur l’App Store. Sauf qu’Apple n’est pas vraiment d’accord avec cette pratique consistant à surfer sur une vague sans aucune once de créativité.
Dans un premier article, le média a évoqué l’existence de plusieurs copies de Wordle, sachant que Josh Wardle, à l’origine du jeu original, n’a développé aucune application mobile. Des titres comme ‘Wordle — Daily Word Game’ ou encore ‘What Word – Wordle’ sont apparus l’espace de quelques heures sur l’App Store (même le nom est copié). Sur Google Play, on peut encore trouver ‘Wordle – Défi de Mots’ en tapant le mot ‘Wordle’ dans la barre de recherche (une application disponible depuis le 11 janvier, aux règles similaires).
Wordle rappelle Flappy Bird
Grand fan de Wordle, Zachary Shakked n’a pas manqué l’occasion de proposer sa propre application — Wordle The App — sur l’App Store (elle n’est plus disponible à l’heure où nous écrivons ses lignes). Il est allé jusqu’à intégrer un mode Pro facturé 30 dollars par an, justifié par l’intégration de fonctionnalités en plus (jeu infini par exemple). Tout un symbole des dérives nées d’un phénomène.
« J’aime tellement Wordle que j’ai décidé de faire ma propre application Wordle, avec un twist ! Il n’y a pas que des mots de 5 lettres, mais aussi de 4, 6 et 7 ! Vous pouvez aussi y jouer à l’infini grâce à la version Pro », annonçait-il dans un tweet publié le 10 janvier (retiré aujourd’hui).
Il y a six mois, dans un message déterré par des internautes pas vraiment d’accord avec son initiative, l’intéressé dénonçait pourtant celles et ceux qui copiaient des concepts…
Selon Protocol, Zachary Shakked a temporairement mis son profil Twitter en privé pour se préserver des critiques et du harcèlement naissant. Il est désormais revenu sur le réseau social en s’excusant : « J’ai cru qu’il y avait une opportunité. J’ai eu tort. Il n’y en avait pas. Je vais retourner faire des applications 100 % originales. »
Il a tout de même justifié certaines de ses décisions par l’intermédiaire d’un long thread où il explique pourquoi il a réutilisé la même interface (il comptait la changer plus tard) et pourquoi il a intégré un mode payant (« C’est comme ça que le business marche »). Il rappelle aussi que Wordle est lui-même la copie d’un autre jeu et que le nom n’a pas été enregistré en tant que marque. « Que pensez-vous du fait qu’Apple puisse retirer des applications, sans aucun recours ? », interroge-t-il.
Voir des développeurs chercher à transformer un jeu ultra populaire en source de profit n’est pas nouveau. On se souvient par exemple de Flappy Bird, qui avait causé tant de tort à son créateur, ainsi qu’à Apple et Google en raison des dizaines de clones.
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