Si vous avez vu Don’t Look Up, sur Netflix, vous avez peut-être encore en mémoire la séquence où le scientifique Randall Mindy (Leonardo Di Caprio) écrit des équations sur un tableau blanc. Il s’agit d’équations orbitales : avec Kate Diabiasky (Jennifer Lawrence), les deux astronomes découvrent qu’une comète s’apprête à s’écraser sur Terre, ce qui nécessite des calculs de trajectoires pour en arriver à cette conclusion.
S’il est courant que les actrices et les acteurs aient des doublures pour des scènes d’action difficiles, une représentation réaliste des mathématiques mérite elle aussi des professionnels aguerris au geste. Durant cette scène, Leonardo Di Caprio avait une doublure lors de cette phase d’écriture des équations sur le tableau.
C’est ce que révèle l’ESO — European Southern Observatory — ce 12 janvier 2022. La doublure est le scientifique Michael Marsset, expert du sujet abordé dans Don’t Look Up, et justement adossé à l’ESO. De telles équations complexes sont difficiles à écrire rapidement sans se tromper, il faut donc les maîtriser pour ne pas représenter n’importe quoi.
« Rendre la science aussi précise que possible »
Michael Marsset est spécialiste des astéroïdes et autres petits corps célestes du système solaire, dont il étudie la composition de surface et de la structure interne, ainsi que des phénomènes associés.
L’ESO explique que le jeune scientifique a été contacté par l’équipe du film en 2020, alors qu’il était en phase de post-doctorat au MIT (Massachussets Institute of Technology). Cité par l’ESO, Michael Marsset explique avoir « immédiatement répondu qu'[il était] intéressé ». Et ce n’était pas seulement pour le plaisir de doubler Di Caprio : « L’idée centrale du film, l’imminence d’un impact d’astéroïde comme allégorie de la crise climatique, m’a également fortement interpellé. »
La réalisation de la scène s’est faite en collaboration avec Amy Mainzer, astronome américaine qui était consultante sur tout le film. D’après Michael Marsset, son rôle était véritablement de « rendre la science aussi précise que possible tout en répondant aux nécessités scénaristiques et artistiques du film ».
Embaucher une doublure pour l’écriture d’équations démontre bel et bien la volonté de la production de montrer une science un minimum réaliste dans l’œuvre, ce qui est cohérent avec le propos de Don’t Look Up : le long-métrage dénonce les défaillances de l’interface entre la science et la société.
On se doute également que le tournage a été une sacrée expérience de vie pour Michael Masset, et c’est ce qu’il confirme, toujours cité par l’ESO, en rappelant au passage l’importance de la patience en science : « Sur le plateau de tournage, j’ai appris que la réalisation d’un film est un processus très lent qui m’a rappelé certaines nuits d’observation au télescope. La plupart du temps, il ne se passe pas grand-chose, on reste assis et (…) on attend son tour pour l’action. »
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