Microsoft a officialisé le rachat d’Activision Blizzard. C’est un véritable séisme dans le marché vidéoludique.

Vous vous souvenez quand Microsoft a officialisé l’acquisition de Bethesda pour un montant immense ? Eh bien la firme de Redmond a frappé un coup encore plus retentissant. Dans un communiqué publié le 18 janvier, elle a annoncé le rachat d’Activision Blizzard. Oui, oui, l’éditeur géant derrière des marques fortes comme Call of Duty, Diablo, Crash Bandicoot, Candy Crush ou encore Warcraft.

Le journaliste Jason Schreier, officiant pour Bloomberg, avait damé le pion a Microsoft en partageant un premier bruit de couloir sur Twitter. La famille Xbox n’a pas voulu laisser traîner la rumeur trop longtemps. Le montant de la transaction avoisine les 70 milliards de dollars. C’est près de 10 fois plus que le chèque signé pour récupérer Bethesda. Et c’est à des années-lumière des 4 milliards de dollars payés par Disney pour s’accaparer Star Wars. C’est dire la portée de ce rapprochement…

Le plus gros deal de l’histoire du jeu vidéo

Il s’agit ni plus ni moins du plus gros deal du marché du jeu vidéo et, en prenant un peu de hauteur, d’un deal majeur dans le monde du divertissement moderne (comme le fut le rachat de la Fox par Disney). En rachetant Activision Blizzard, Microsoft met la main sur des marques à l’attractivité immense, parmi lesquelles : Overwatch, Diablo, Guitar Hero, Call of Duty, Warcraft, Crash Bandicoot, StarCraft, Spyro ou encore Tony Hawk’s. Aux yeux de certains, Microsoft vient littéralement de racheter le jeu vidéo. Et ils n’ont pas tout à fait tort vu le public immense que touche Activision Blizzard (ne serait-ce qu’avec Candy Crush).

Microsoft rachète Activision Blizzard // Source : Microsoft
Microsoft rachète Activision Blizzard // Source : Microsoft

Outre les licences évoquées, Microsoft gonfle un peu plus sa force de frappe en matière de studios de développement. Blizzard Entertainment, Beenox, Demonware, Digital Legends, High Moon Studios, Infinity Ward, King, Major League Gaming, Radical Entertainment, Raven Software, Sledgehammer Games, Toys for Bob ou Treyarch rejoignent l’organigramme de la branche Xbox. En termes de talents, c’est une mine d’or immense et on imagine déjà des synergies évidentes entre les différentes structures désormais sous le pavillon de Microsoft.

Dans son communiqué, Microsoft n’oublie pas d’évoquer le Xbox Game Pass. Le service, qui vient de franchir la barre des 25 millions d’abonnés, s’apprête à accueillir plusieurs jeux édités par Activision Blizzard (qu’ils soient récents ou plus anciens). Et ce sera bien évidemment le cas pour tous ceux à venir. « Nous allons proposer autant de jeux Activision Blizzard que possible », promet Microsoft, qui indique que sa plateforme de cloud gaming en profitera aussi. Pour les abonnés, c’est une excellente nouvelle — sauf peut-être pour la vie sociale. Et on comprend également au passage pourquoi Phil Spencer ne redoute pas que PlayStation puisse lancer un format concurrent au Game Pass.

Il reste à voir quel sera l’impact pour le futur du catalogue d’Activision Blizzard (qui continuera d’opérer de manière indépendante, en rendant des comptes à Microsoft). Les futurs épisodes de Call of Duty deviendront-ils exclusifs aux consoles Xbox ? Rien n’est moins sûr. Microsoft aurait tort de se mettre à dos les utilisateurs PlayStation (qui peuvent dépenser de l’argent dans le jeu). Minecraft — licence qui appartient à Microsoft depuis le rachat de Mojang — est par exemple disponible sur les autres consoles. La question se pose aussi pour des titres comme Diablo IV ou encore Overwatch 2. À noter, sur ce sujet, que Crash Bandicoot pourrait devenir une mascotte Xbox après avoir débuté sa carrière sur… la toute première PlayStation.

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