L’année 2021 d’Ubisoft s’est terminée par l’officialisation de son entrée sur le marché des NFT. Une annonce qui a provoqué un tollé, aussi bien du côté des joueurs et des joueurs, que des employés de l’entreprise. L’entreprise continue pourtant de défendre bec et ongles son projet. Dans un entretien accordé à Finder le 27 janvier, Nicolas Pouard et Didier Genevois, respectivement vice-président du département Strategic Innovations Lab et directeur technique de la blockchain, estiment que les gens finiront par comprendre.
« Je pense que les joueurs ne comprennent pas encore ce qu’un tel marché peut leur apporter. Pour le moment, en raison du contexte qui entoure les NFT, les joueurs pensent d’abord qu’ils détruisent l’environnement, puis qu’ils ne servent qu’à spéculer. Mais, au sein d’Ubisoft, nous voyons bien plus loin », estime Nicolas Pouard. Une position un peu présomptueuse : Ubisoft balaye un peu vite les voix critiques, en se contentant d’affirmer qu’il est juste plus visionnaire qu’elles.
Ubisoft défend toujours son entrée dans les NFT
Nicolas Pouard a mis en avant des exemples de ce que peuvent apporter les NFT dans les jeux d’Ubisoft. « C’est l’opportunité de revendre ses objets une fois qu’ils n’en veulent plus ou quand ils en ont terminé avec le jeu. » Mais l’argument ne convaincra sans doute pas les réfractaires. Car il n’y a pas besoin de NFT pour offrir cette fonctionnalité permettant à des fans de faire du troc. L’intéressé va jusqu’à affirmer que les NFT sont vraiment pensés « pour les joueurs ». Sauf qu’ils n’en voient pas (encore ?) le bénéfice à ses yeux.
Ubisoft s’attendait à de telles réserves à propos de cette nouvelle stratégie. La multinationale s’est visiblement posé la question de mettre en avant le fait que les Digits sont des NFT. « [Les joueurs] auraient su. Ils auraient découvert que les Digits sont des NFT. On a donc compris qu’il ne serait pas très intelligent de le cacher. On tient à bâtir un environnement sain avec Quartz. Il faut par conséquent être transparent sur ce qu’on fait », assume Nicolas Pouard.
Contrairement aux développeurs de S.T.A.L.K.E.R.S. 2: Heart of Chernobyl, qui ont rétropédalé face à l’ire de leur communauté, Ubisoft ne semble donc pas décidé à changer de cap. « Nous croyons en ce que nous faisons et nous pensons aller dans la bonne direction », indique Nicolas Pouard, qui estime qu’il y a encore beaucoup à expérimenter dans le domaine. Pas sûr cependant que les amateurs et amatrices des titres d’Ubisoft se rangent à leur avis.
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