Il semblerait qu’Andrew Wilson ne porte plus vraiment la marque FIFA (Fédération Internationale de Football Association) dans son cœur. Selon un article publié par Video Games Chronicle le 23 février, le CEO d’Electronic Arts a récemment organisé une réunion interne pendant laquelle il n’a pas été tendre avec la grande instance du football. C’est un paradoxe, dans la mesure où, chaque année depuis maintenant un long moment, l’éditeur américain remplit son compte en banque grâce à ses jeux… FIFA.
Il pèse alors la menace de voir Electronic Arts en terminer avec le partenariat qui le lie à FIFA depuis maintenant 30 ans. Ce qui veut dire que les jeux vidéo FIFA pourraient ne plus s’appeler FIFA dans un futur proche. Cette menace plane depuis déjà quelques mois. En octobre, Electronic Arts assumait déjà cette éventualité de « couper les liens avec FIFA et renommer sa saga ».
« Juste quatre lettres »
Andrew Wilson s’est a priori montré très virulent avec FIFA, faisant même preuve d’un peu d’arrogance envers une marque historique. Tout en rappelant que la relation avec FIFA a créé un empire du divertissement et généré « des milliards de dollars », il estime : « Concrètement, quand il n’y a pas de Coupe du monde, ce que nous obtenons de la FIFA est juste quatre lettres sur une jaquette, à une époque où les gens ne voient plus la jaquette puisqu’ils achètent le jeu en version numérique. »
L’intéressé sous-entend que s’associer à FIFA impose des restrictions empêchant Electronic Arts d’être totalement libre sur le contenu. Il explique : « Nos joueurs nous demandent plus de marques et d’éléments culturels en lien avec leur pays… des marques comme Nike. Mais comme FIFA est lié à Adidas, nous ne pouvons pas. Nos joueurs nous demandent plus de modes de jeu, au-delà des matches à 11 contre 11. Je vais vous le dire, c’est un combat pour expliquer à FIFA ce que nous voulons créer, car ils affirment que notre licence ne couvre pas tout. » Aujourd’hui, FIFA serait donc vu comme un « obstacle » dont Electronic Arts souhaiterait s’émanciper pour faire évoluer plus rapidement sa simulation de foot.
Il y a par ailleurs une histoire de gros sous derrière. En octobre, le New York Times indiquait que la FIFA réclamerait 2,5 milliards de dollars à Electronic Arts pour les dix prochaines années, soit le double du contrat qui prendra fin avec la Coupe du monde au Qatar. Cette inflation serait en partie dû aux droits supplémentaires demandés par l’éditeur de jeux vidéo pour être plus « créatif ».
Kylian Mbappé va-t-il devenir Alban Mbappin si Electronic Arts met fin à sa relation avec FIFA ? Le Parc des Princes va-t-il devenir L’Antre des Rois ? Pas nécessairement. Les noms des joueurs, des stades, des équipes et des championnats ne dépendent pas de la FIFA. « Nous avons plus de 300 autres licences qui nous donnent le contenu dans lequel nos joueurs s’engagent avec passion », rassure Andrew Wilson. Néanmoins, en changeant le nom, Electronic Arts prendrait le risque d’entacher un immense héritage. Tout cela pour intégrer, éventuellement, un mode futsal (foot en salle).
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