Ca n’est pas une très grande surprise au regard du peu de succès populaire de la plateforme, mais ça restera tout de même comme une décision regrettable à la fois au regard de la nécessité d’une concurrence face au format Flash, et au regard des qualités techniques intrinsèques certaines de Stage6. La plateforme de partage de vidéos créée par DivX, pour démontrer les qualités de son codec dans une utilisation en streaming, fermera définitivement ses portes le 28 février. Déjà l’upload a été désactivé et seules les vidéos déjà envoyées sur la plateforme peuvent être lues.
« Stage6 a commencé comme une expérience et nous avons toujours su qu’il y avait un risque que ça ne marche pas », explique Spinner, un employé de DivX, sur la page d’accueil de la plateforme. « Sous beaucoup d’aspects, cependant, le service a eu un réel succès, même au dessus de nos attentes initiales. Stage6 est devenu très populaire très vite. Nous avons aidé certains réalisateurs talentueux à gagner de l’attention lorsqu’ils ont apporté de superbes vidéos à l’attention d’une communauté engagée. Nous avons aidé à prouver qu’il était possible de distribuer de la vidéo réellement en haute définition sur Internet. Et nous avons aidé à élargir l’expérience vidéo sur Internet en offrant du contenu compatible avec des lecteurs DVD, des appareils mobiles et d’autres produits au delà du PC ».
Mais voilà, créer un site de partage de vidéos est très coûteux, trop coûteux. « Stage6 est une entreprise très coûteuse qui nécessite un montant d’attention et de ressources que nous ne sommes pas en mesure de continuer à fournir », explique ainsi Spinner.
DivX a souhaité à partir de juillet 2007 revendre Stage6 ou soulever les fonds nécessaires à son développement, pour se concentrer sur son coeur d’activité, mais n’y est pas parvenu. Les difficultés de Revver ont montré que les investisseurs ont aujourd’hui du mal à croire qu’il est possible de s’imposer dans la vidéo en ligne face aux géants actuels que sont YouTube, Dailymotion et une poignée d’autres acteurs de moindre ampleur.
Derrière l’échec de DivX, c’est surtout une victoire considérable pour Flash, qui voit ici s’éloigner l’un de ses plus valeureux concurrents. La technologie DivX présente sur Stage6 offrait une qualité incomparable d’image par rapport au Flash, qui aurait pu séduire à l’heure de la haute-définition. Sauf rebondissement, le codec devrait en rester aux vidéos téléchargées, ce qui ne le met pas en meilleure position pour l’avenir.
(merci à Fred-O-Mino pour l’info)
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