En matière de vidéo à la demande par abonnement (SVOD), comme Netflix, Canal+, Salto, Amazon Prime ou Disney+, le modèle économique dominant est la facturation mensuelle. Les internautes paient une somme d’une dizaine d’euros chaque mois. En échange, ils accèdent à l’ensemble du catalogue de la plateforme, sans aucune limite.
Cette approche pourrait un jour connaître une évolution notable, avec l’arrivée d’un autre type de formule : cette offre serait toujours fondée sur un paiement mensuel, mais nettement moins cher. En contrepartie de cette remise significative, l’internaute devrait toutefois s’accommoder d’encarts publicitaires pendant son utilisation du site de la SVOD.
Disney+ explore l’abonnement moins cher, mais avec de la publicité
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La réflexion existe aux États-Unis pour Disney+, rapporte The Information le 3 mars 2022. Si cette piste est confirmée, cette alternative serait d’abord lancée outre-Atlantique avant d’être éventuellement étendue à d’autres marchés — en Europe et en France en particulier. Son succès éventuel pourrait en outre convaincre d’autres ténors de la SVOD à suivre le mouvement.
Il s’avère que des plateformes américaines ont déjà opté pour cette solution, pour attirer une clientèle qu’elles ont du mal sinon à avoir. The Information cite quatre services : Discovery, NBCUniversal, Paramount et WarnerMedia. Le montant que pourrait retenir Disney+ s’il va effectivement dans cette direction est incertain, mais la concurrence en la matière se situe autour de 5 dollars.
Disney+ n’a pas tout à fait le même souci que certains de ses concurrents, dans la mesure où sa plateforme est fréquentée par 130 millions d’abonnés. Il y a toutefois une difficulté qui approche : il devient de plus en plus difficile d’aller conquérir de nouveaux clients — tous ceux qui voulaient basculer l’ont déjà fait — et, donc, de tenir ses objectifs de croissance.
Pour 2024, Disney+ aimerait avoir 230 à 260 millions d’abonnés payants d’ici 2024, soit 3 à 4 fois plus que ce qui était envisagé l’an passé. L’entreprise a démarré ses activités sur les chapeaux de roue, avec 94,9 millions d’abonnés en 15 mois — le site est sorti en novembre 2019, d’abord aux USA, avant de se répandre dans bien d’autres marchés internationaux.
Un accès moindre avec de la publicité pourrait ainsi toucher des clients jusqu’ici hors de portée, parce que leur budget dédié au divertissement est moindre ou déjà très sollicité par la pléthore de plateformes de SVOD existantes. Il pourrait néanmoins aussi conduire à un transfert relatif d’une fraction des abonnés classiques vers cette formule, pour des raisons d’économie.
Le modèle envisagé par Disney+ et appliqué par d’autres rappelle le milieu du streaming musical, avec toutefois une différence : les plateformes comme Deezer et Spotify mettent à disposition des formules gratuites, mais dont l’écoute est entrecoupée régulièrement d’annonces publicitaires pour financer ces offres. Dans le cas de la SVOD, il y a quand même un paiement.
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