Créé en 1974 sous le nom Graphic Group, Pixar n’était au départ que l’un des nombreux services de la division informatique de Lucasfilm Ltd. Après avoir créé un moteur de rendu (Motion Doctor) et réalisé de nombreux effets spéciaux avec ILM (Star Trek 3), la firme est rachetée en 1986 par Steve Jobs, et devient officiellement Pixar. Conservant encore une division graphique (qui accouche du Pixar Image Computer, un ordinateur haut de gamme destiné à l’animation), Pixar se spécialise au fil du temps dans l’animation.
Après avoir réalisé des publicités pour de grandes marques, et s’être débarrassé de sa division informatique en 1990, Pixar signe en 1991 un contrat pour trois films avec Disney. Quatre ans plus tard sort le premier long-métrage fruit de cette collaboration : Toy Story. Une prouesse technique qui se traduit par un succès immédiat, inscrivant immédiatement Pixar comme l’étoile montante de l’animation.
Presque 30 ans plus tard, ce succès ne s’est pas démenti, et Pixar continue d’émerveiller, films après film. À l’occasion de la sortie d’Alerte Rouge, leur nouveau long-métrage disponible sur Disney+, nous revenons sur la filmographie de Pixar. À noter que Disney+ héberge la totalité des créations du studio (courts et longs métrages), et qu’il suffit d’un abonnement pour en profiter.
Toy Story : une prouesse technique impressionnante pour un excellent premier film
Film fondateur du studio d’animation, Toy Story demeure, encore aujourd’hui, un incontournable. Premier long-métrage issu de la collaboration entre Disney et Pixar, il est le fruit de quatre longues années de travail. Entre réécritures successives du scénario, changements de personnages, et contraintes techniques, la genèse de Toy Story n’a pas été une partie de plaisir. Et pourtant, le film rencontre le succès dès sa sortie, remportant l’adhésion des critiques comme du public (100% sur Rotten Tomatoes et 95/100 chez Metacritic encore aujourd’hui).
Il faut dire que Toy Story est un film remarquable à bien des égards. Techniquement pour commencer. Première production entièrement réalisée en images de synthèse, il exploite une tripotée de techniques inédites tant au niveau du rendu ou de l’animation des personnages, que de l’éclairage ou des mouvements de caméra. Véritable pionnier, il ouvre la voie à un nouveau pan de l’animation assistée par ordinateur, et préfigure l’animation d’aujourd’hui.
Au-delà de la prouesse technique, Toy Story est aussi un excellent film. Servi par un scénario finement ciselé et un casting trois étoiles (Tom Hanks et Tim Allen en tête), il réussit le tour de force de réunir petits et grands devant l’écran, unis par un même plaisir.
1995 à 2006 : Pixar entre dans son âge d’or
Suite au succès de Toy Story, et la crédibilité acquise par le studio, Pixar se lance dans la production de nouveaux films afin d’honorer le partenariat signé avec Disney. En 1998 et 1999 sont ainsi produit 1001 pattes et Toy Story 2. Ce dernier sort au cinéma dans la douleur et fragilise le partenariat. Disney souhaitait en effet sortir directement ce second volet en vidéo, et ne considérait pas qu’il faisait partie du deal original.
Pixar est alors contraint de produire trois nouveaux films originaux pour Disney. Un coup dur pour le studio qui possède encore peu de moyens, mais qui y voit une belle opportunité d’affirmer sa patte.
Entre 2001 et 2004, Pixar livre coup sur coup Monstres et Cie, Le monde de Nemo et Les Indestructibles, qui sont autant de succès. Deux d’entre eux (Le monde de Némo et Les Indestructibles) remportent d’ailleurs l’Oscar du meilleur film d’animation l’année de leur sortie. Une série qui se poursuit en 2006 avec la sortie de Cars, qui rafle le Golden Globe du meilleur film d’animation l’année suivante.
Résolument modernes, abordant des thématiques encore peu vues dans le monde de l’animation grand public, ces films marquent tous leur époque, et permettent à Pixar de s’imposer comme LE studio en vogue. Une position qui fragilise encore un peu plus les relations avec Disney, et la négociation d’un nouveau contrat de distribution, Steve Jobs et Michael Eisner n’arrivant pas à s’accorder sur ses termes.
2006 : une nouvelle dynamique impulsée par Disney
Le départ d’Eisner en 2005, remplacé par Robert Iger, va toutefois changer la donne. Exit le contrat de distribution : Disney se porte acquéreur de Pixar. Une opération qui sera conclue en janvier 2006 pour la coquette somme de 7,4 milliards de dollars, en partie réalisée par un échange d’actions (qui fait au passage de Steve Jobs le plus gros actionnaire de Disney). Une nouvelle ère s’ouvre alors pour Pixar qui conserve une grande partie de son indépendance, tout en bénéficiant des infrastructures de Disney. Le studio divise alors ses productions en deux branches :
- Le studio capitalise sur ses succès passés grâce à de nombreuses suites. Entre 2006 et aujourd’hui, Pixar a ainsi sorti deux nouveaux Toy Story (qui ont chacun remporté un Oscar), deux nouveaux Cars, Monstres Academy ou encore le Monde de Dory et les Indestructibles 2.
- Dans le même temps, Pixar fait travailler ses équipes sur des longs métrages originaux, qui génèrent eux aussi de jolis succès. Ratatouille, Wall-E, Là-Haut, Rebelle, Vice Versa, Coco et Soul remportent ainsi de leur côté l’Oscar et le Golden Globe du meilleur film d’animation.
Chaque film est l’occasion pour Pixar d’étoffer son bagage technique, grâce à des technologies innovantes en matière d’animation, mais aussi de développer des histoires magnifiques, marquantes à plus d’un titre. C’est aussi l’opportunité pour le studio de créer un genre d’univers partagé, des références aux films passés se glissant dans les productions les plus récentes. À tel point que certains ont accouché de théories permettant de relier tous les films en une timeline (presque) cohérente.
Les courts-métrages, une passion dévorante chez Pixar
Si Pixar est avant tout connu pour ses longs métrages, le studio s’est aussi spécialisé dans des productions plus modestes. Présent dans son ADN dès sa création (à l’époque où il appartenait encore à LucasFilm), le court-métrage permet à Pixar d’explorer de nombreux sujets et techniques d’animations, tout en donnant leur chance à de nouveaux talents. Il n’est d’ailleurs pas rare de découvrir leur dernières créations en la matière en première partie des projections de leurs longs-métrages.
Et si le studio utilise parfois ce biais pour prolonger ou éclairer un pan de l’histoire de leurs films, la plupart des courts-métrages ainsi produits sont indépendants. Parmi les plus célèbres, on pourra par exemple citer Tin Toy et Drôles d’oiseaux sur une ligne à haute tension (tous deux Oscar du meilleur court-métrage d’animation) ou plus récemment, le très émouvant Bao.
Alerte Rouge : découvrez la dernière création de Pixar sur Disney+
Après Soul en 2020 et Luca en 2021, Pixar revient cette année avec un tout nouveau film nommé Alerte Rouge. Cette nouvelle production nous emmène dans le Toronto du début des années 2000 pour y faire la connaissance de Mei. La jeune sino-canadienne de 13 ans y coule des jours tranquilles entourée de ses amies, entre journées à l’école et loisirs on ne peut plus classiques. Cette routine va toutefois être largement bousculée le jour où elle se réveillera dans la peau… d’un panda roux géant !
Une situation temporaire, certes, mais qui se répète à chaque fois que la jeune fille ressent des émotions fortes, que ce soit de la peur, de l’anxiété, de la joie, ou de l’excitation. Et autant dire qu’à 13 ans, les émotions ne sont pas particulièrement sous contrôle ! Film à la fois drôle et émouvant, Alerte rouge aborde avec sensibilité la puberté et les changements qu’elle induit, tant sur le plan émotionnel que physique.
Alerte rouge, ainsi que l’intégralité des films et courts métrages de Pixar sont disponibles sur Disney+. Pour les retrouver, rien de plus simple. Il vous suffit de souscrire à un abonnement Disney+ au mois pour 8,99 euros, ou à l’année, pour 89,90 euros.
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