Universal Music Group et MySpace seraient prêts à aboutir à une conclusion dans des négociations qui sont en cours depuis plus d’un an, selon des sources proches du dossier évoquées par Digital Music News. Un accord serait même « imminent« , mais le climat reste extrêmement tendu entre les deux acteurs. Universal Music avait porté plainte en novembre 2006 contre MySpace, en pointant du doigt le fait que « MySpace a fait de MySpace Videos un vaste entrepôt virtuel de copies piratées de clips vidéos et de chansons« . Il reprochait au site racheté par News Corp. de se dégager de toute responsabilité dans la diffusion de clips et de MP3, en faisant reposer la faute sur les utilisateurs de la plateforme. La mise en place d’un système de filtrage n’a pas été jugée convaincante par la major du disque.
« Ils essayent de réussir une négociation compliquée pour faire partir la procédure judiciaire« , explique une source à Digital Music News. Selon notre confrère américain, les rumeurs de négociations en cours entre les majors du disque et Facebook auraient intensifié le rythme des négociations avec MySpace, qui ne veut pas voir son concurrent parvenir à une offre de musique légale gratuite avant lui. Selon une source, les pourparlers en cours avec Facebook auraient ainsi convaincu MySpace de lâcher du leste pour parvenir le plus rapidement possible à un accord, et les fuites dans les médias concernant les négociations avec Facebook auraient été orchestrées par ceux qui y ont intérêt… comprenez Universal.
L’accord entre MySpace et Universal pourrait se situer dans le cadre du projet Total Music souhaité par Universal Music, qui vise à offrir gratuitement la musique aux utilisateurs contre un partage des revenus générés par les services, qu’il s’agisse de revenus publicitaires ou d’une part des profits réalisés sur la vente d’appareils. En attendant, l’absurde continue de régner dans la politique d’Universal concernant MySpace. Alors que la plateforme remplace largement les radios dans la découverte musicale chez les nouvelles générations, la maison de disques impose à ses artistes de limiter l’écoute de leurs morceaux à de simples extraits de 90 secondes qui ont pour seul effet de faire zapper l’internaute vers un autre artiste.
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