Arrivera, arrivera pas. Le catalogue des Beatles se fait attendre et les rumeurs renouvelées ce week-end par les médias britanniques sont déjà démenties. Finalement, les albums du groupe légendaire de Liverpool ne devraient toujours pas débarquer sur iTunes, alors qu’ils sont distribués depuis près de dix ans sur les réseaux P2P, et continuent d’être téléchargés massivement.

A l’heure où nous publions ces lignes, la discographie intégrale des Beatles est téléchargée simultanément par 1664 internautes à partir du tracker BitTorrent de Mininova. Sur eMule, il suffit de taper « Beatles Complete » pour voir que le nombre des intégrales des Beatles en plusieurs volumes sont légion sur le réseau P2P, et qu’ils sont largement téléchargés par les utilisateurs. Et sur iTunes ? Toujours rien, ni intégrale, ni même le moindre petit morceau des Fab Four.

Lundi, nous rapportions des rumeurs concordantes de la presse britannique selon lesquelles les Beatles allaient enfin faire leur entrer sur la boutique en ligne d’Apple. Dix ans après l’arrivée de Napster, il serait temps. Paul McCartney, nous disait la presse d’outre-Manche, aurait signé les contrats nécessaires. Démenti complet de la part de la société formée entre Michael Jackson et Sony, Sony/ATV, qui détient les droits d’édition des Beatles. A News.com, une porte-parole de Sony/ATV confie que les informations publiées par la presse sont tout simplement « fausses ».

EMI Group détient les droits sur les enregistrements des Beatles, tandis que Sony/ATV détient la grande majorité des droits d’édition sur le catalogue, qui couvrent notamment les paroles et les partitions des chansons. Si un accord avait été conclu, Sony/ATV aurait « été absolument informé », insiste la porte-parole de la maison d’édition.

Ce ne serait pas la première fois, loin de là, que des rumeurs sur l’arrivée du catalogue des Beatles finissent finalement par être démenties avant de réapparaître après plusieurs mois. En avril 2006, le principe de l’arrivée du catalogue des Beatles sur les plateformes numériques était entendu, comme l’a confirmé Ringo Starr lui-même en juin 2006. Quelques mois plus tard, en février 2007, les principaux protagonistes avançaient enfin une date : « bientôt ». Date confirmée en avril 2007, il y a un an. Le point d’orgue est arrivé lors de la révélation de l’iPhone au public, où Steve Jobs lui-même a présenté devant toute la presse du monde entier des images de l’iPhone sur lesquelles on pouvait admirer des pochettes d’albums du groupe légendaire de Liverpool.

Pour Apple, l’arrivée du catalogue des Beatles est extrêmement attendue. Elle fermera la boucle de la transition de l’ère du disque vers l’ère du numérique, où iTunes se doit d’être central. C’est pour la firme de Cupertino une question de principe et de communication. L’opération pourrait d’ailleurs coûter très cher à Apple. Selon les journaux britanniques, la firme de Steve Jobs aurait accepté de payer 600 millions de dollars pour avoir le droit de vendre les albums du groupe sur iTunes. Avec une marge maximale de 33 centimes par chanson vendue, il faudrait qu’Apple vende 1,8 milliards de morceaux simplement pour rembourser l’investissement.

Pendant ce temps, les internautes continuent à télécharger gratuitement et en masse la quarantaine de disques des Beatles disponibles sur les réseaux P2P. Il faudra beaucoup de génie à Apple et à la maison de disques des Beatles, Apple Corps, pour réussir à trouver des formules qui rendent l’achat des chansons numériques toujours attractives pour ceux qui n’ont pas attendu l’arrivée légale du catalogue pour le télécharger. La Beatlemania sera-t-elle suffisante ?

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.