Nintendo et Pokémon Company ont diffusé une nouvelle bande-annonce de gameplay de Pokémon Écarlate et Violet. Elle pose de sérieuses questions sur la capacité de la Switch à faire tourner une vraie expérience en monde ouvert. Voici 6 captures d’écran qui le prouvent…

Pokémon est une saga phare qui donne toujours l’impression d’évoluer avec plusieurs trains de retard. Et ce n’est pas la dernière bande-annonce de Pokémon Écarlate et Violet, diffusée le 1er juin, qui changera cette réalité. En trois minutes, la vidéo est capable de nous émerveiller (la bouille des créatures ultra mignonnes) et de nous faire pleurer des larmes de sang.

Car, il faut bien l’admettre, Pokémon Écarlate et Violet est graphiquement très vilain. Il y a l’aspect purement technique, lié à une console insuffisamment puissante pour accueillir un projet très ambitieux, vite trahi par des textures grossières. Il y a aussi les choix artistiques, avec une patte mélangeant réalisme et cartoon dans un cocktail étrange. De quoi donner envie de relancer les rumeurs sur l’arrivée d’une Switch Pro, qui permettrait de ne pas sacrifier la partie visuelle.

Des captures qui ne font pas honneur au jeu

Observez l’herbe, les contours des branches des arbres, les rochers, les cheveux, le découpage des différents éléments affichés… Rien n’est net. Les arrière-plans n’ont rien de renversant. On peut même constater que certains personnages ont des visages sans aucun détail, alors qu’il s’agit d’une bande-annonce censée montrer le jeu sous son plus beau jour. En l’état actuel des choses, on peine à être pleinement convaincus. Et on ne sent pas une évolution marquée par rapport à Légendes : Pokémon Arceus.

Pokémon Écarlate et Pokémon Violet // Source : Capture d'écran
C’est un buisson ou un amas de pixels ? // Source : YouTube/Nintendo France
Pokémon Écarlate et Pokémon Violet // Source : Capture d'écran
Oh…. les jolies fleurs…… // Source : YouTube/Nintendo France
Pokémon Écarlate et Pokémon Violet // Source : Capture d'écran
Sont-ce des rochers ? Sont-ce des parallélépipèdes coupés à la truelle ? // Source : YouTube/Nintendo France
Pokémon Écarlate et Pokémon Violet // Source : Capture d'écran
Quelle profondeur de champ ! Sympa la 2D. // Source : YouTube/Nintendo France
Pokémon Écarlate et Pokémon Violet // Source : Capture d'écran
C’est un peu vide par ici, non ? // Source : YouTube/Nintendo France

La Switch n’est pas assez puissante, et Pokémon est là pour le prouver

La Nintendo Switch n’a jamais été une console très puissante. Dès sa sortie, elle a affiché des lacunes irrécupérables. Mais on avait fini par s’y faire, étant donné que Nintendo fait son possible pour optimiser au mieux les ressources (avec des projets maîtrisés, comme l’incontournable BOTW). Mais les limites finissent par se voir quand les développeurs souhaitent aller plus loin. Nintendo dispose d’un totem d’immunité lié à sa créativité supérieure aux autres — ce qui est vrai –, mais son rejet de la course à la puissance devient un problème quand il bride ce qu’il est possible de faire. Les graphismes ne feront jamais un jeu, mais il y a quand même un minimum à respecter.

La nouvelle génération Pokémon Écarlate et Violet en est un symbole criant : Pokémon Company souhaite imaginer une vraie expérience en monde ouvert, peuplée de multiples créatures. On se retrouve plutôt avec des environnements d’un vide abyssal, aux défauts visuels qui ressortent trop, au point de faire oublier les qualités du gameplay. Ils confirment que la Nintendo Switch a, aujourd’hui, des épaules trop fragiles pour matérialiser les ambitions d’une saga trop habituée à faire du surplace.

Pokémon Écarlate et Pokémon Violet // Source : Capture d'écran
On a vu des jeux mobiles plus jolis // Source : Capture d’écran

La comparaison s’avère nécessairement douloureuse quand on regarde les ténors du monde ouvert, qui s’apprécient de plus en plus dans des conditions ultra confortables sur les consoles les plus récentes (exemple : Horizon Forbidden West sur PlayStation 5). Avec Pokémon Écarlate et Violet, on a pour le moment l’impression de faire 10 pas en arrière. Et quand on lit dans le communiqué qu’on pourra « explorer les différents lieux de la région avec un maximum de 4 joueurs et joueuses », on émet de sérieux doutes sur la solidité technique de l’expérience.

À l’arrivée, on en vient à craindre le pire pour la suite de The Legend of Zelda: Breath of the Wild, qui mérite de sortir sur une console armée pour transcender une recette brillante.

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