Le grand jour se rapproche pour Boeing. Dans quelques semaines, on saura si sa capsule Starliner est fin prête pour la Station spatiale internationale (ISS). Un ultime vol de préparation est en effet attendu au cours de l’été, à une date encore incertaine. Sauf que cette fois, il y aura deux astronautes à bord. Un test habité, pour démontrer que tout est OK.
Un premier vol réussi a eu lieu plus tôt en 2022, avec une capsule qui s’avérait inoccupée. L’engin s’est arrimé à l’ISS quelques jours, être visité par l’équipage de la station et rentrer sur Terre peu après. Il faut maintenant reproduire le même vol, mais cette fois avec du personnel à l’intérieur. C’est la condition sine qua non avant les vraies missions opérationnelles.
Les deux braves retenus pour cette mission cruciale sont Sunita Williams et Barry Wilmore. Ce sont deux vétérans de l’Agence spatiale américaine.
La première a au compteur plus de 321 jours dans l’espace et peut se targuer d’avoir mené à bien 7 sorties extravéhiculaires autour de l’ISS, pour un temps cumulé de plus de 50 heures passées en combinaison. Le second a séjourné 178 jours hors de l’atmosphère et a bouclé 4 sorties extravéhiculaires, soit un total d’environ 25 heures.
Pour qui suit l’actualité spatiale, ces deux noms sont probablement familiers. Sunita Williams a même été un temps mentionnée pour être membre de la première vraie mission de Starliner (qui a pour nom de code Starliner-1), celle qui viendra après celle-ci. Quant à Barry Wilmore, cela faisait presque deux ans qu’il avait été désigné par la Nasa pour participer à ce test.
En somme, Sunita Williams et Barry Wilmore sont les Douglas Hurley et Bob Behnken de Boeing. Ces deux derniers astronautes, également vétérans au sein de la Nasa, avaient été sélectionnés pour embarquer à bord d’une capsule de test, la Crew Dragon, fabriquée par SpaceX. La mission avait été un succès, ouvrant la voie aux vols commerciaux de SpaceX.
Pour Boeing, le vol qui vient reste très sensible. L’entreprise n’a pas le droit à l’échec, à la fois pour le symbole qu’elle représente aux États-Unis et du fait de la présence d’un équipage à bord. Le géant de l’aéronautique a certes engrangé un succès en mai, mais c’était après une longue période ponctuée de difficultés et de retards.
L’enjeu est par ailleurs critique pour les États-Unis, car c’est sur SpaceX et Boeing que repose aujourd’hui l’accès autonome à l’espace — et bientôt sur la Nasa, avec le Space Launch System et la capsule Orion. Mais il s’écoulera encore plusieurs mois avant que Boeing puisse opérer ses premières rotations d’équipage dans l’ISS : le tout premier vol du genre n’est pas attendu avant 2023.
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