Passer à autre chose, malgré un souci observé lors du dernier test. Voilà en somme la position de l’agence spatiale américaine à l’occasion du bilan sur la campagne d’essai du Space Launch System (SLS), la nouvelle super-fusée de l’Amérique. Pour la Nasa, le lanceur peut passer à l’étape suivante, en vue de son vol inaugural, peut-être dès le mois d’août 2022.
Cette décision survient quatre jours après le « wet dress rehearsal », qui consiste à procéder au remplissage des réservoirs du SLS avec du carburant liquide (d’où cette expression de « répétition générale humide »). Il s’agit d’une étape clé et sensible, car ce sont des tonnes d’oxygène liquide (LOX) et d’hydrogène liquide (LH2) qui circulent alors dans les tuyaux.
Or c’est justement à cette occasion qu’un comportement non nominal a été observé, une manière pudique de dire qu’il y a eu un problème : une fuite d’hydrogène liquide a été repérée, ce qui a perturbé le bon déroulé de l’exercice. Il a été achevé tant bien que mal, mais sans atteindre la totalité des objectifs. Le test s’est arrêté 29 secondes avant la fin, au lieu de 9 secondes.
La campagne d’essai du SLS s’achève
D’aucuns se demandaient alors s’il ne serait pas judicieux de refaire un autre « wet dress rehearsal » pour lever l’incertitude et faire une démonstration ne souffrant d’aucune difficulté. Mais il n’en sera rien. « La Nasa a examiné les données de la répétition et a déterminé que la campagne d’essais est terminée », a déclaré l’agence dans un communiqué du 23 juin.
On peut se douter du manque d’allant de la Nasa à la perspective de se remettre encore à l’ouvrage, compte tenu de la pénibilité qu’a été ce « wet dress rehearsal ». Car l’essai survenu en juin n’était pas le premier : il s’agissait en fait du quatrième, succédant à trois tentatives ratées en avril dernier. Deux mois de pause n’ont pas permis de tout régler.
Pas de nouveau test avec la super-fusée, donc, malgré la fuite d’hydrogène, mais un retour à l’atelier pour réparer une fuite détectée lors de la dernière répétition. Le remplacement des pièces défectueuses aura lieu dans les jours et les semaines à venir, avec en ligne de mire un vol inaugural courant août. C’est en tout cas à cette date que l’engin sera installé sur le pas de tir.
Le vol prévu pour 2022 doit constituer le top départ du programme Artémis, qui consiste à ramener des astronautes américains sur la Lune au cours de la décennie. Ce premier vol, Artémis I, consistera à propulser la capsule Orion pour qu’elle fasse le tour de la Lune avant de revenir. Personne ne sera à bord. L’équipage sera présent avec Artémis II, en 2024.
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