Le vol inaugural de Vega-C a été couronné de succès. Plusieurs étapes importantes vont maintenant arriver pour le jeune lanceur.

« Le lancement réussi de la toute nouvelle fusée Vega-C est la preuve de l’excellence et de l’efficacité de l’industrie européenne ! » C’est par ces mots que Thierry Breton, le commissaire européen en charge de l’espace et de la politique industrielle, a accueilli le 13 juillet le succès du vol inaugural du lanceur, qui est une version modernisée de la fusée Vega.

But du lancement : valider la nouvelle version du lanceur, mais aussi déployer en orbite un satellite scientifique italien, LARES 2 (Laser Relativity Satellite), pour se focaliser sur l’effet Lense-Thirring, prévu par la théorie de la relativité générale. Ce phénomène désigne la déformation de l’espace-temps causée par la rotation d’un corps massif dans l’espace, comme une planète.

Clin d’œil à l’histoire, le prédécesseur de LARES 2 (LARES) a été la charge utile du vol inaugural de la fusée Vega, en 2012. Le vol de Vega-C a par ailleurs bénéficié à six cubesats (trois italiens, deux français, un slovène). Ce sont de satellites qui ont des dimensions semblables à une boîte à chaussures. Tous serviront à diverses expériences scientifiques.

Vega-C fusée
La fusée Vega-C, encore dans son hangar. // Source : ESA-Manuel Pedoussaut

Quelle est la suite du programme, désormais ?

Prochain vol de Vega-C : novembre 2022

La prochaine mission de Vega-C est attendue pour le mois de novembre 2022, avec VV22 (son nom de code). Il s’agira de déployer deux satellites pour étoffer la constellation Pléaides dédiée à l’observation de la Terre. Les satellites Pléiades Neo 5 et 6 sont conçus par Airbus Defence and Space et complèteront les exemplaires 3 et 4, déjà positionnés depuis 2021. Leur résolution atteint 30 cm et les deux engins peuvent revisiter un lieu deux fois par jour.

Quatre lancements par an, au moins

L’Europe s’attend à pouvoir effectuer au moins quatre lancements de fusée Vega-C par an. Sept missions ont d’ores et déjà été vendues, a fait savoir le 13 juillet Arianespace. Plusieurs opportunités de lancement sont annoncées en 2023 (un au premier trimestre, deux au troisième, deux au quatrième), 2024 (trois missions), 2025 (quatre) et 2026 (une).

Vol inaugural d’Ariane 6 en 2023

Ariane 6 n’est pas Vega-C, Vega-C n’est pas Ariane 6. Mais les deux fusées ont un point commun. L’étage P120C. Celui-ci sert de premier étage à Vega-C et de propulseur d’appoint à Ariane 6, par deux ou par quatre. Le vol inaugural d’Ariane 6 en 2023 sera suivi avec attention, et tout particulièrement le comportement des boosters P120C au décollage et en vol.

Arrivée de Vega-E en 2026

Si Vega a eu une carrière longue de dix ans, celle de Vega-C pourrait être bien plus brève. En effet, une nouvelle version du lanceur, Vega-E, est attendue pour 2026. Architecture simplifiée, remplacement des troisième et quatrième étages de Vega par un nouvel étage supérieur cryogénique, nouvelle formule pour le propergol, capacité de rallumage dans l’espace…

Quels sont les changements entre Vega et Vega-C ? Et Vega-C et Vega-E ?

Entre Vega et Vega-C, trois grandes mises à jour ont été effectuées : le premier et le deuxième étage ont été renouvelés par des segments beaucoup plus performants (le premier étage a une poussée deux fois supérieure), et le quatrième a été amélioré avec une capacité de stockage accrue en propergol liquide. La coiffe a en outre été élargie à 3,3 mètres, contre 2,6 avec Vega.

Vega-E doit poursuivre ce travail de modernisation sur les troisième et quatrième étages de Vega-C, et en allégeant l’architecture. Le futur moteur européen M10 doit exploiter des propergols moins nocifs pour l’environnement, selon l’agence spatiale européenne. Il s’agira d’un mélange d’oxygène liquide cryogénique et du méthane.

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