« On trouvait autrefois ce sac nageant dans les rivières et les ruisseaux à faible courant en Asie du Sud-Est et en Indonésie » : les visiteurs du Zoo de Londres ont été pour le moins surpris en tombant sur cet écriteau. Car, en lieu et place d’un crocodile du Siam, ils ont fait face à un sac à main, fabriqué à partir de la peau de cette espèce.
La photo montrant l’écriteau et du sac est devenue virale sur Twitter après avoir été publiée le 1er août 2022, accompagnée du message : « Le Zoo de Londres ne déconne pas ». Il est vrai que l’exposition peut sembler sensationnelle, mais l’objectif est bien d’alerter sur l’exploitation criminelle d’animaux à des fins commerciales.
Ce crocodile est en danger critique d’extinction
C’est un fait, cette espèce de crocodile est en danger critique d’extinction. « Au cours des 75 dernières années, plus de 80 % des crocodiles du Siam ont disparu. Beaucoup, comme celui-ci, ont été chassés pour leur peau dans le cadre du commerce illégal d’animaux sauvages », indique la deuxième partie de l’écriteau.
Aujourd’hui, environ 5 000 individus sont en captivité. Il n’en resterait pas beaucoup plus de 200 en liberté, ce qui signifie que l’espèce est proche de l’extinction dans la nature. En plus de la chasse illégale évoquée par le Zoo de Londres, il faut y ajouter la destruction de ses habitats, en particulier pour les cultures rizicoles.
Le sac exposé sur la photo est réellement conçu à partir de peau de crocodile. Mais, bien évidemment, il n’a pas été acheté par l’établissement. Dans une interview pour le Huffington Post britannique, le commissaire d’exposition pour les reptiles, Ben Tapley, précise que le sac est issu d’une confiscation ayant eu lieu dans un aéroport anglais.
« Nous avons créé cette exposition, au sein de la Maison des reptiles du Zoo de Londres, pour attirer l’attention des visiteurs sur l’impact dévastateur du commerce illégal d’espèces sauvages sur les espèces du monde entier », explique-t-il auprès du média. Au zoo, « nous travaillons à l’échelle mondiale avec les gouvernements et les communautés locales pour protéger les espèces sauvages, soutenir l’application de la loi qui cible les réseaux de trafic, donner des moyens d’action aux communautés locales touchées par le [trafic illégal d’espèces sauvages] et réduire la demande d’espèces sauvages menacées ».
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