C’était en décembre 2020. Dans un communiqué, l’agence spatiale américaine dévoilait une liste d’astronautes constituant « l’équipe Artémis », c’est-à-dire les hommes et les femmes qui participeront au retour des États-Unis sur la Lune. 18 noms figuraient dans le document de la Nasa. 10 hommes et 8 femmes. Certains d’entre eux fouleront le sol lunaire.
Le programme Artémis est le prolongement du programme Apollo, survenu il y a 50 ans. L’objectif est sensiblement le même, avec le retour des astronautes sur le satellite naturel. Mais, il est à noter une petite subtilité : Artémis ouvrira sans doute la voie, à plus long terme, à l’établissement d’une base permanente sur la Lune, d’ici à quelques décennies.
Beaucoup d’appelés, mais peu d’élus
Un an et demi plus tard, la Nasa ajuste ses plans. Le site spécialisé SpaceNews rapporte dans son édition du 6 août 2022 qu’il n’y a pas que ces 18 astronautes éligibles au programme Artémis, qui comporte pour l’instant trois missions, prévues respectivement en 2022, 2024 et 2027 — ces dates sont sujettes à modification. Il y en aura beaucoup plus.
Tous les astronautes actuellement en activité à la Nasa sont en fait sélectionnables. La liste exhaustive comporte 43 noms en date du 9 août 2022. C’est un groupe important, mais tout le monde ne sera pas effectivement choisi pour une des trois missions Artémis — la capsule Orion pouvant accueillir un équipage a un nombre limité de places, quatre au maximum.
La question de l’équipage ne se posera qu’en 2024 avec Artemis 2, puisque c’est au cours de cette mission qu’aura lieu un premier vol habité. Il s’agira pour les quatre astronautes de faire le tour de la Lune en capsule et de revenir sur Terre. Artemis 1 a exactement le même profil de mission, à ceci près que la capsule sera inhabitée au moment de son survol.
Il faut également ajouter que le nombre de sièges dévolus à la Nasa est en réalité de trois et non quatre. Le dernier siège est attribué au Canada, qui l’assignera à l’un de ses astronautes. C’est le résultat d’un accord entre Ottawa et Washington, dans la mesure où le pays à la feuille d’érable fournit une contribution notable à la future station orbitale lunaire.
On sait que les États-Unis sont ouverts à la présence d’astronautes étrangers pour Artémis. Outre le Canada, les pays membres de l’Agence spatiale européenne pourraient aussi avoir une place, comme le Japon. Toutes ces nations travaillent depuis longtemps avec les USA, de manière très étroite, sur les sujets spatiaux. La coopération sur l’ISS en est la preuve.
Le corps européen des astronautes comporte aujourd’hui sept membres, dont deux Allemands, deux Italiens, un Danois, un Britannique et un Français. D’autres nations ont aussi figuré dans ce collectif, comme les Pays-Bas, la Belgique, la Suède, le Luxembourg, la Suisse, l’Espagne. Et, il s’avère que le Français, Thomas Pesquet, est le plus jeune de ce groupe : il a 44 ans.
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