La Nasa a retenu 13 régions au pôle Sud de la Lune pour l’atterrissage de la mission Artémis III. Des humains retourneront sur la Lune à l’un de ces endroits. La dernière fois que des humains ont marché sur la Lune, c’était en 1972.

À quelques jours du décollage, sans équipage, de la première mission du programme Artémis (lancement prévu le 29 août 2022), la Nasa prépare déjà la suite. L’une des missions les plus attendues de ce programme est sans aucun doute Artémis III, celle grâce à laquelle l’humanité doit revenir à la surface de la Lune. Depuis 1972, aucun humain n’a plus foulé la surface de la Lune. Le 19 août, l’agence spatiale a annoncé avoir sélectionné 13 sites potentiels, au pôle Sud de l’astre, pour l’atterrissage de la mission Artémis III.

« Chaque région contient plusieurs sites d’atterrissage potentiel pour Artémis III », explique la Nasa dans son communiqué. Elles se trouvent toutes à moins de 6° de latitude du pôle Sud lunaire et ont été collectivement retenues pour la diversité de leurs caractéristiques géologiques. La sélection a été établie grâce aux données de la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter, entre autres.

Les 13 sites possibles pour l'atterrissage lunaire de la mission Artémis III. // Source : Nasa
Les 13 sites possibles pour l’atterrissage lunaire de la mission Artémis III. // Source : Nasa

Le point commun entre toutes ces régions candidates est leur localisation très proche avec le pôle Sud de la Lune. Ce n’est pas un hasard. Cette zone est riche en zones plongées en permanence dans l’ombre, jamais explorées par l’humanité auparavant. À ces endroits, on trouve « certaines des parties les plus anciennes de la Lune », et des matériaux jamais étudiés par l’être humain. Il est prévu que l’équipage de la mission marche à la surface de la Lune, afin d’y collecter des échantillons et de réaliser des analyses. La Nasa veut notamment en savoir plus sur la glace d’eau qui existe au pôle Sud de la Lune.

Quelles sont les 13 régions lunaires qui pourraient accueillir les astronautes ?

Voici le nom des 13 régions retenues :

  • « Faustini Rim A » : le bord du cratère lunaire Faustini, quasi toujours plongé dans l’ombre.
  • « Peak Near Shackleton » : un pic situé à proximité du cratère Shackleton, dont l’intérieur est plongé dans l’ombre, tandis que les crêtes qui le bordent sont exposées à la lumière.
  • « Connecting Ridge » : cette « crête de raccordement » est l’endroit le plus ensoleillé du pôle Sud.
  • « Connecting Ridge Extension », qui se trouve à proximité de la zone précédente.
  • « de Gerlache Rim 1 », correspondant au bord du cratère Gerlache, un cratère en forme de fer à cheval, qui se trouve à proximité du cratère Shackleton.
  • « de Gerlache Rim 2 », un autre bord de ce cratère.
  • « de Gerlache-Kocher Massif », un massif un peu plus lointain.
  • « Haworth » : le cratère Haworth, aux bords irréguliers et presque tout le temps plongé dans l’obscurité.
  • « Malapert Massif » : un massif associé au cratère Malapert, lui aussi plongé dans l’ombre de façon quasiment permanente. Il est voisin du cratère Haworth.
  • « Leibnitz Beta Plateau » : le plateau du cratère Leibnitz.
  • « Nobile Rim 1 », l’un des bords du cratère Nobile, non loin du cratère Faustini.
  • « Nobile Rim 2 », un autre bord du cratère Nobile.
  • Et enfin, « Amundsen Rim » : le bord d’Admusen, un cratère d’impact.

Les régions ont été sélectionnées pour « leur capacité à accueillir un équipage en toute sécurité, en utilisant des critères tels que la pente du terrain, la facilité des communications avec la Terre et les conditions d’éclairage », décrit la Nasa. Il a fallu considérer les différentes zones candidates, par rapport aux potentialités des différents engins spatiaux que va impliquer ce retour sur la Lune : la fusée Space Launch System, le vaisseau Orion et le Starship (de SpaceX).

La mission des astronautes à la surface doit durer 6 jours

Par ailleurs, « les 13 régions contiennent des sites qui offrent un accès continu à la lumière du Soleil pendant une période de 6,5 jours, soit la durée prévue de la mission en surface d’Artémis III », ajoute la Nasa. Cet ensoleillement est capital, pour éviter les trop grandes variations de température et assurer un accès à une source d’énergie.

Il reste encore du travail : la Nasa doit maintenant échanger avec de nombreux scientifiques pour déterminer plus précisément les avantages et inconvénients de chaque région. Il va aussi falloir confirmer auprès de SpaceX que les sites retenus correspondent bien aux capacités du Starship.

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