Décidément, les débuts opérationnels de la méga-fusée SLS sont laborieux. Depuis la fin août, l’agence spatiale américaine cherche une opportunité pour faire partir le Space Launch System, dans le cadre de la mission Artémis 1. Mais depuis un mois, la Nasa enchaîne les mauvaises nouvelles. Soit il y a des problèmes techniques, soit la météo est trop dégradée.
La Nasa évoque une tentative en novembre
Avec le mois de septembre qui s’achève, la question qui va se poser est de savoir si un tir en octobre pourrait avoir lieu. Ce n’est même pas certain : À CNN, le patron de la Nasa, Bill Nelson, a indiqué que l’envol du SLS a davantage de chances d’avoir lieu à la mi-novembre. Une autre fenêtre de tir est envisagée pour la fin du mois d’octobre, mais la Nasa y croit moins.
Le SLS a été mis à l’abri fin septembre, compte tenu de l’évolution défavorable de la tempête tropicale Ian. Sa trajectoire récente l’a amené à passer Cuba et à faire route vers la Floride. Or c’est justement dans cet État américain que se trouvent le pas de tir du centre spatial Kennedy et la fusée. Ian est classé au niveau 4 de l’échelle des ouragans, qui compte 5 principaux niveaux (et 2 sous-niveaux).
La tempête devrait encore produire ses effets dans la région sur plusieurs jours, ce qui va empêcher l’agence spatiale américaine de redéployer rapidement le SLS sur son pas de tir. En outre, il faudra vérifier si des dégâts ont été occasionnés au centre spatial Kennedy et faire revenir le personnel non essentiel, après l’évacuation du site — seule une équipe réduite est restée sur place.
Les diverses déconvenues autour du tir du SLS constituent de fait une source de frustration pour la Nasa comme pour celles et ceux qui attendent l’envol d’Artémis 1. Deux tentatives de décollage ont déjà été annulées pour des raisons techniques — des fuites dans le système de propulsion. Un test devait valider les correctifs, mais celui-ci n’a pas été totalement concluant.
L’enjeu de la mission Artémis, les symboles associés à la fusée et les coûts auxquels il a fallu consentir pour la développer sont autant de raisons qui incident la Nasa à ne pas se précipiter. Il a fallu des milliards de dollars pour développer le projet et le coût unitaire de chaque tir se chiffre aussi en milliards. Hors de question de la voir basculer à cause du mauvais temps, en somme.
La mission Artémis 1 consiste à faire décoller une fusée pour envoyer vers la Lune la capsule se trouvant à son sommet. Celle-ci est inhabitée. Elle doit faire le tour du satellite avant de revenir sur Terre. Si tout se passe bien, une autre mission, Artémis 2, doit reproduire l’exercice, mais avec des astronautes à bord. Mais cette prochaine étape n’est pas attendue avant 2024.
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